Martine Lévy est la fille de Pierre et Denise Lévy, donateurs du musée d'art moderne de Troyes. Sculptrice et artiste peintre, elle est connue sous le nom de Martine Martine[1]. Elle a étudié à l'académie Julian et à l'académie de la Grande Chaumière à Paris.
Elle épouse Léon Cligman, industriel du textile; leur fille est la magistrate Olivia Cligman, codéfenderesse de Florence Rey dans l'affaire Rey-Maupin en 1994.
Parcours artistique
Elle participe en 1956 à une exposition de groupe à la galerie Romanet, « Cent tableaux de fleurs, de Van Gogh à Bernard Buffet ». Son œuvre est achetée par l’État. Elle refusera tout projet d’exposition pendant plus de quinze ans pour ne se consacrer qu’à son travail. Enfermée dans son atelier, à l’abri des regards et des influences extérieures, elle donne naissance à une œuvre prolifique.
Au terme de cette longue période, et sur les conseils du critique d’art Claude Roger-Marx[2], elle présente ses toiles à la galerie parisienne de Katia Granoff en 1971. Les expositions vont dès lors se succéder à Paris (galerie Henri Bénézit, galerie Elyette Peyre), puis New York, Jérusalem, Genève, Bruxelles… Son œuvre figure dans de nombreux musées français[1] . En 1995, le musée des beaux-arts de Béziers a inauguré une salle Martine Martine, pour y accueillir une importante donation. Depuis 2002, elle expose régulièrement à la galerie Nicolas Deman à Paris[3].
Peintures, lavis, sculptures, dessins, gravures: l’art de Martine Martine est multiple, à l’instar de ses thèmes favoris d’inspiration: concerts, natures mortes, portraits, chevaux, sumos… Le thème récurrent des mains occupe dans son corpus peint et sculpté une place centrale. Martine affirme volontiers que son travail relève d’un «expressionnisme nouveau». Moussia Toulman, critique d'art, en souligne d'ailleurs la singularité. D'après elle,
«[l'artiste] sculpte l’élan, le cri du bonheur, l’explosion de la joie, l’immatériel… Les figures qu’elle offre à notre vue n’obéissent pas aux traditions qui respectaient l’anatomie, la mesure, les proportions du corps.»
Depuis 2008, Martine décline à l’huile comme en bronze ou à la pointe sèche l’imposante effigie d’Honoré de Balzac. Le musée des beaux-arts de Tours et le musée Balzac à Saché, ont présenté du au une sélection des multiples représentations de Balzac réalisées par l’artiste.
Décorations
Chevalier de l'ordre national du Mérite (2004)
Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2009); officier (1990); chevalier (1983)
Officier de la Légion d'honneur en 2021[4] (chevalier du 9 mai 2011)
Le projet de donation Cligman
En 2016, Léon Cligman et Martine Martine engagent une donation d'œuvres et d'objets d'art au musée des beaux-arts de Tours[5], collection dont le contenu n'a pas encore été rendu public[6] et comprenant peut-être des œuvres dont elle est l'auteur[7]. Sur un chiffre d'environ 1 800 œuvres estimé au départ, 1 200 d'entre elles ont été jugées «non muséables»[8].
Ce projet de donation est assorti d'un financement de plusieurs millions d’euros pour construire une extension du musée qui accueillera cette collection[6]. Cette extension menaçant l'intégrité des bâtiments et du site[7] aurait dû être baptisée «Pavillon Martine et Léon Cligman - Musée des Beaux-Arts»[9],[10],[11],[12]. Le , la Commission nationale des secteurs sauvegardés rend à l’unanimité un vœu négatif pour ce projet[13].
Un deuxième projet est envisagé pour accueillir cette donation au château de Tours. Le donateur souhaite alors offrir ses collections non plus à l’État, mais à un fonds de dotation privé placé sous son contrôle personnel avec un droit de regard sur la direction artistique des expositions du monument. Le , ces nouvelles exigences se heurtent au refus de la municipalité[14].
Fin , un troisième projet prévoit d'installer une partie de cette donation à Fontevraud-l'Abbaye dans le bâtiment de la Fannerie de l’abbaye de Fontevraud, sans qu'aucun nouveau bâtiment supplémentaire ne soit nécessaire à son accueil[15].
Le , la donation est signée entre le couple, l'état et la région Pays de la Loire, comprenant 522 œuvres. Une deuxième donation portera le fonds du futur musée à 900 œuvres. Le musée ouvrira en 2020[16].
Expositions
Collectives
Salon d'automne
Salon Comparaisons
Personnelles
Du 16 novembre 1971 au 11 décembre 1971: Paris, galerie Katia Granoff, Martine[17]
1973: Lyon, galerie Reflets
Du 28 juillet 1973 au 20 août 1973: Honfleur, galerie Katia Granoff, Martine[18]
Du 27 novembre 1973 au 17 décembre 1973: Paris, galerie Katia Granoff, Martine[19]
Du 4 novembre 1975 au 22 novembre 1975: Paris, galerie Henri Bénézit, Martine[20]
Du 27 avril 1976 au 18 mai 1976: Paris, Galatée Gallery[21], Martine[22]
1978: Jérusalem, Maison de France de l'Université
Du 4 octobre 1978 au 28 octobre 1978: Paris, galerie Henri Bénézit, Martine[23]
Du 7 octobre 1980 au 31 octobre 1980: Paris, galerie Henri Bénézit, Martine - Sculptures[24]
Du 13 juin 1982 au 1er août 1982: musée des beaux-arts de Tours, Martine[25]
Du 23 octobre 1982 au 13 novembre 1982: Melun, musée des beaux-arts, Martine - peintures. dessins. sculptures[26]
Du 15 septembre 1984 au 1er octobre 1984: musée des beaux-arts de Béziers, Martine[27]
1985: Saint-Tropez, galerie Jacqueline Fulcrand
Du 15 janvier 1985 au 16 février 1985: musée des beaux-arts de Carcassonne, Martine - Peintures - Sculptures[28]
Du 8 octobre 1985 au 30 octobre 1985: Paris, galerie Henri Bénézit, Martine[29]
Du 13 juillet 1987 au 26 juillet 1987: Paris, Orangerie du Luxembourg, Martine - Peintures et sculptures[30].
Du 25 novembre 1987 au 31 janvier 1988: Paris, Les Salons de la Rose-Croix, Paris[31]
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