Moïse Maurice Bismuth, dit Maurice Lemaître, est un artiste, cinéaste, peintre, écrivain et poète libertaire français né le dans le 10e arrondissement de Paris, arrondissement où il est mort le [1],[2].
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Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 92 ans) Paris |
Nom de naissance |
Moïse Maurice Bismuth |
Nationalité |
Française |
Activité |
Écrivain, poète, cinéaste, peintre, photographe, sculpteur |
Formation |
École des arts et métiers |
Représenté par | |
Mouvement |
Lettrisme |
|
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Il est l'une des figures du lettrisme des années 1950 à aujourd'hui.
Maurice Lemaître, prépare l'École des arts et métiers et celle des Travaux publics. Après avoir participé à la Libération de Paris, il commence en Sorbonne une licence de philosophie.
Entré en 1948 au mouvement libertaire, il y commence une carrière de journaliste en écrivant dans le journal de ce mouvement[3] où il tient la tribune littéraire. En 1949, il y rencontre Isidore Isou et est séduit par les idées politiques et la fougue créatrice[4].
En 1950, il se joint au groupe d'avant-garde lettriste, où il crée, la même année une revue politique : le « Front de la Jeunesse », ainsi qu'une revue littéraire et picturale, « Ur », qui reste comme « Le Minotaure » du lettrisme. Depuis cette date, Maurice Lemaître n'a cessé d'agir et de créer dans divers domaines explorés par le mouvement lettriste : la poésie, le théâtre, la danse, le roman, la peinture, la photographie, le cinéma, l'économie, la psychopathologie et la psychothérapie.
Dans sa biographie de Céline, Henri Godard rapporte que le jeune Lemaître, à la veille du procès de Céline par contumace, fixé au , en accord avec Maurice Joyeux et l'hebdomadaire anarchiste Le Libertaire, lança une enquête intitulée « Que pensez-vous du procès Céline ? » Ayant reçu plusieurs réponses favorables à Céline, tant de la part de personnalités, telles Marcel Aymé, René Barjavel, Jean Dubuffet et Albert Camus, que de la part de simples lecteurs, il demanda à Céline ce qu'il avait à répondre aux accusations. Ayant été convaincu par la réponse de Céline, Lemaître envoya alors au président de la Cour de justice une lettre écrite au nom d'une « Association israélite pour la réconciliation des Français », qui lui valut les félicitations de Céline, partiellement citées par Godard : « Voici du véritable Génie ! Le grand Rabbin dans le bain, de gré ou de force ! Baptême lustral ! Vous finirez Président du Conseil de la Vie ! Vous avez l'âge et le talent ! »
Les apports de Maurice Lemaître dans les arts plastiques, en poésie et dans le roman sont si incontournables[non neutre] qu'il est cité dans les études modernes sur la littérature contemporaine (Centre Pompidou, Hachette, Seghers, Larousse…), aussi bien dans les pays de l'Ouest que de l'Est.
Des poèmes de Maurice Lemaître ont été mis en musique par le luthiste-théorbiste Michel Faleze et chantés par Marie-Thérèse Richol-Müller.
Les peintures, les photographies et les sculptures de Maurice Lemaître ont été montrées dans plus de cent expositions (dont le Salon de Mai, le Salon Comparaisons, etc.), et dans plus d'une vingtaine d'accrochages personnels, tant en France qu'en Allemagne, en Italie, en Angleterre, aux États-Unis… Une telle œuvre, qui illustre l'école lettriste et hypergraphique, générera des courants tels le « pop art », le « nouveau réalisme », « l'art conceptuel », le « happening »[réf. nécessaire], etc.
Si Maurice Lemaître est présent dans maintes collections privées, le Centre Pompidou a acquis certaines de ses toiles, ainsi que le musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, où se déroula, en 1968, conduite par l'artiste même, une grande rétrospective de son œuvre picturale et filmique. Par ailleurs fondateur de trois salons : Écritures, le Salon de la Lettre et du Signe et le Salon Art, Vidéo et Cinéma, il organisa en 1975, aux États-Unis, le premier Symposium International consacré aux apports du mouvement lettriste.
Pionnier du cinéma expérimental mondial, Maurice Lemaître a créé le Syncinéma, il est aussi l'un des fondateurs de l'École lettriste de l'écran. Il a ainsi eu une influence explicite ou cachée sur la Nouvelle Vague et a inspiré de la même façon, comme on l'a constaté lors d'un hommage rendu par la Cinémathèque française et durant les rétrospectives de son œuvre filmique au Centre Pompidou, toute l'avant-garde cinématographique actuelle, y compris l'« underground » américain et européen.