Max Leenhardt naît le à Montpellier, dans la maison familiale de la rue Saint-Guilhem. Il est le deuxième d'une fratrie de huit enfants, son père, Abel Leenhardt, est gestionnaire de la banque Castelnau-Leenhardt[1].
Durant son enfance, il rencontre régulièrement son cousin éloigné Frédéric Bazille, de dix ans son aîné[2], avec lequel il parcourt les propriétés familiales où y dessiner[3].
Il entre en 1872 à l'école des beaux-arts de Montpellier, dans l'atelier d'Ernest Michel[4] et d'Auguste Baussan. En 1872, un an après la mort de son père, il effectue un voyage en Autriche où il exécute des dessins et se lie d'amitié avec Marianne Preindlsberger.
En 1874, il se rend à Paris pour préparer le concours d'admission aux Beaux-Arts dans l'atelier d'Alexandre Cabanel. Il y est admis officiellement le [5]. À Paris, il retrouve son cousin Eugène Burnand à l'Hôtel de Nice, une pension de famille située au 3, rue des Beaux-arts[6]. Il se lie d'amitié avec un groupe de peintres suisses formé de Charles Giron, Charles de Beaumont, Ernest Biéler, Léo-Paul Robert, Théophile Bischoff[7], Jules Girardet, Léon Girardet, Alfred van Muyden, Henry de Rodt, Ferdinand Holder et d'artistes comme Albert Bartholomé.
À la suite d'un hiver rigoureux, Max Leenhardt prend une chambre-atelier dans l'arrière-cour de l'Hôtel de Nice[8] plus facile à chauffer, où il accueille ses nouveaux amis.
Chaque été à la fin des enseignements, il regagne les terres montpelliéraines[9]. Ce rythme restera inchangé jusqu'en 1893, date à laquelle il s'installe définitivement à Montpellier après la mort de son épouse Marie Castan.
En 1877, l’étudiant commence à exposer au Salon de la Société artistique de l’Hérault[10] proposant un Autoportrait (localisation inconnue). Dès 1879, il propose des œuvres au Salon des artistes français, et ceci jusqu'à quasiment la fin de sa vie[11].
En 1877, il voyage en Normandie avec le peintre Evert van Muyden et visite le mont Saint Michel, ainsi que Dinan en Bretagne.
En 1880-1881, il voyage en Europe, puis séjourne quelques mois à Constantinople[12]; À son retour il passe par Le Caire, Le Pirée avant de débarquer à Marseille et de regagner Montpellier. Lors de son séjour à Constantinople, où il se lie d'amitié avec le peintre ottoman Osman Hamdi Bey.
Il épouse en 1890 Marie Castan, fille d'Alfred Castan, professeur à la faculté de médecine de Montpellier[1],[13]. Le couple a deux fils: Jean (1891-1967) et Georges (1893-1962)[9].
Il participe activement à des commandes officielles de décors de bâtiments publics, notamment la salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris dans le cadre de l'Exposition universelle de 1900.
Durant les années 1900-1922, il brosse une série de portraits des professeurs de l'université de Montpellier en médecine, pharmacie et droit[14].
Une facette de son œuvre est d'inspiration religieuse protestante[9], avec des sujets tels que Prêche au Désert (Mialet, musée du Désert) ou Prisonnières huguenotes à la Tour de Constance (1892, Montpellier, musée Fabre); elle a fait l'objet d'une exposition en 2011 à Alès[15].
Max Leenhardt meurt le à Clapiers, dans la propriété familiale[16]. Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier[17],[18].
Œuvres de Max Leenhardt
Déjeuner sur l'herbe d'étudiants devant la cathédrale de Maguelonne (1891), faculté de médecine de Montpellier.
Prisonnières huguenotes à la Tour de Constance (Salon de 1892), Montpellier, musée Fabre.
Le Prêche au désert, Mialet, musée du Désert.
Œuvres dans les collections publiques
musée du Désert à Mialet:
Le Prêche au Désert;
Fuite des protestants à la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
Rectorat de l'académie de Montpellier: Le salut des drapeaux sur la place du Peyrou, 1892, réalisé pour la salle des Fêtes, ancien Palais Universitaire.
Michel Maximilien Leenhardt et Jean Aristide Rudel, galerie Hambursin-Boisante à Montpellier, du au .
Max Leenhardt, , château d'Assas et musée du Vigan, commissariat de Numa Hambursin.
Les Camisards, entre fuite et clandestinité, musée du Colombier à Alès, du au .
Le XIXesiècle, un âge d'or de la peinture montpelliéraine, , Espace Dominique Bagouet, Montpellier, commissariat de Numa Hambursin.
Max Leenhardt (1853-1941), Patriarche et vagabond[20], été 2020, Espace Culturel L. Durell, Sommières, commissariat de Numa Hambursin.
Hommages
Une place de Montpellier porte son nom, ainsi qu'un escalier au musée Fabre.
Notes et références
Lionel Dumond, «La descendance de Louis-Michel Castelnau: formation et reproduction d’une élite montpelliéraine au XIXe siècle», Annales du Midi, vol.120, no63, , p.379-398 (lire en ligne, consulté le ).
Isabelle Laborie, L’œuvre, reflet d'un milieu: Michel-Maximilien Leenhardt, dit Leenhardt (1853-1941), Thèse de doctorat, Université Toulouse-Jean-Jaurès, 2019, p.558[lire en ligne].
Pierre-Yves Kirschleger, « Le plus ancien cimetière en activité à Montpellier, le cimetière protestant », in: Patrimoines du Sud, 2017, p.49, [lire en ligne].
Hélène Palouzié, «La protection Monument historique: connaissance et reconnaissance des collections de l'Université de Montpellier», In Situ, no17, (ISSN1630-7305, DOI10.4000/insitu.940, lire en ligne, consulté le )
Max Leenhardt, Une collection d’œuvres, Le Vigan, . — Catalogue de l'exposition au château d'Assas.
Max Leenhardt, Toulouse, Artcurial, .
Max Leenhardt (1953-1941), Patriarche et Vagabond, 2020 (ISBN978-2-35698-190-5).
Isabelle Laborie:
Vendanges et peinture languedocienne. Max Leenhardt, illustrateur du renouveau de la viticulture, 2019 ([lire en ligne]).
Max Leenhardt (1853-1941): vie et œuvres, DEA d'histoire de l'art, université Paul Valéry-Montpellier III, 1995.
Schiste et réalisme pictural. Max Leenhardt: le peintre de la vérité, 2013 ([lire en ligne]).
Sur les pas d'Alexandre Cabanel. Max Leenhardt: Le meurtre au village (1881), 2016 ([lire en ligne]).
L’œuvre, reflet d'un milieu: Michel-Maximilien Leenhardt, dit Leenhardt (1853-1941), thèse de doctorat, université Toulouse-Jean-Jaurès, 2019 ([lire en ligne]).
Isabelle Laborie et Patrick Cabanel, «Max (Michel Maximilien, dit) Leenhardt», dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t.3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN9782846213332), p.720-722.
Filmographie
Béatrice Malige-Dufrenne, Faire la guerre à la guerre (BNF44262222).
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