Michel-Vincent Brandoin, dit l'Anglais, est fils d'un avocat réfugié huguenot, originaire du Rouergue, et de Suzanne Cornabé[1]. Après un apprentissage de commerce dans une manufacture de drap à Amsterdam, Brandoin s'établit pour dix ans dans le quartier londonien de Chelsea (1762-1772). Ayant épousé une Anglaise, Anne Bathoe qui lui donnera un fils, il se consacre à la peinture, étudiant notamment chez Paul Sandby, l'un des maîtres de l'aquarelle anglaise.
M. V. Brandoin, Le marché de Bex vers 1770, aquarellem (Bibliothèque nationale suisse)
Rentré avec sa famille à Vevey en 1773, il y vit désormais de son art, œuvrant comme peintre de paysages à l'aquarelle et à la gouache, tout en étant parfaitement à l'aise aussi dans les scènes de genre populaires et traditionnelles, ainsi que dans les caricatures, talent particulier qui lui a valu des succès en Angleterre. Souvent rattaché aux petits maîtres suisses, il joue sans doute un rôle important pour la diffusion du néo-classicisme en Suisse romande[2]. Anglophile établi sur les rives du lac Léman, Brandoin y est en contact avec d'éminents voyageurs britanniques, comme William Thomas Beckford[3] ou Edward Gibbon[4].
On lui demande aussi des projets de monuments, pour le tombeau de la princesse Catherine Orlow à la cathédrale de Lausanne[5], pour des fontaines sophistiquées à Vevey[6], ou encore pour le Monument à Salomon Gessner à Zurich (non réalisé)[7].
Œuvres dans les collections publiques
Vevey, musée historique: fonds d'œuvres et de carnets de dessins.
Berne, Musée national suisse, cabinet des estampes (Coll. Gugelmann)
Marcel Grandjean, MAH Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 71), Bâle 1981, p. 415.
Pierre Chessex, « Quelques aspects de la vie artistique en Suisse romande à l'époque des Lumières », in Les conditions de la vie culturelle et intellectuelle en Suisse romande au temps des Lumières, Institut Benjamin Constant, 1996, pp. 259-268.
William Hauptman, «Beckford, Brandoin, and the 'Rajah'», Apollo, , p.30-39.
William Hauptman, «Brandoin and Gibbon in Lausanne, c1787», The British Art Journal, , p.19-32.
Pierre Chessex,« Brandoin, Michel-Vincent» dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne,version du ..
Tiziana Andreani, Autour des carnets de Michel-Vincent Brandoin: le néo-classicisme dans le Pays de Vaud à la fin du XVIIIesiècle, Lausanne, coll.«Mémoire de maîtrise Université de Lausanne, Histoire de l'art, sous la dir. de D. Lüthi», .
Tiziana Andreani, «De Londres à Vevey: Michel-Vincent Brandoin à la quête d'un statut d'artiste à la fin du XVIIIesiècle», Revue vaudoise de généalogie et d'histoire des familles, , p.75-93.
Tiziana Andreani, «Les fontaines néoclassiques veveysanes. L'égyptomanie de Michel-Vincent Brandoin», Art + Architecture, , p.18-25.
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