Spécialisé dans l'art animalier, ses sujets de prédilection sont les ours, les chevaux, les éléphants d'Asie et les gorilles. Élève de René Leleu à l'École des Beaux-Arts de Rouen, son œuvre a été saluée par de nombreux prix tout au long de sa carrière.
Biographie
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Michel Bassompierre naît le à Paris d'une mère artiste[1] et d'un père ingénieur hydrogéologue au BRGM[2].
Dès son plus jeune âge, il passe des journées entières à dessiner et modeler les animaux qu'il a observés au zoo de Vincennes, à la ménagerie du Jardin des Plantes et dans la grande galerie de l'Évolution du Muséum national d'histoire naturelle[3].
Michel Bassompierre s'inscrit à l'École des beaux-arts de Rouen où il approfondit sa connaissance de l'anatomie animale: le squelette et les muscles. Il dessine et enregistre les attitudes de chaque animal sous la direction de son professeur de sculpture René Leleu (1911-1984).
Depuis les années 1970, il vit près de Nantes (Loire-Atlantique).
L'Œuvre
Michel Bassompierre s'illustre dans la sculpture animalière depuis la fin des années 1970.
Les animaux qu'il privilégie ont tous des formes rondes. S'il sculpte essentiellement des ours et des gorilles, il a également réalisé d'autres animaux dans le cadre de commandes publiques ou pour des collaborations, comme un Tigre royal pour la cristallerie Baccarat[4].
L'œuvre sculpté de Michel Bassompierre compte plus de 200 modèles. L'artiste combine les méthodes classiques de sculpture et les nouvelles technologies. Si ses œuvres sont le plus souvent réalisées en bronze ou en marbre de Carrare, certaines de ses pièces monumentales peuvent être en résine. Achetées par des collectionneurs du monde entier, ses sculptures parcourent la planète[5].
Il est membre de la Society of Animal Artists[6] et de la Fondation Taylor.
Style
Michel Bassompierre modelant dans son atelier en 2020.
«L’œuvre de Michel Bassompierre est surprenante, car créer la vie par la force des rondeurs chaleureuses de ses œuvres nées de ses caresses avec des matières “froides” relève d'une forme de magie et laisse sans voix.»
«Il admire, sans limite, les êtres qui nous entourent, ce monde vivant qu'il essaie de nous faire percevoir sous différentes attitudes, avec la tendresse qu'il ressent pour ses sujets, afin de nous offrir aujourd'hui les admirables résultats de ses recherches morphologiques et plastiques.»
Au fil des ans, il a réalisé des milliers de croquis et des centaines de sculptures qui lui ont permis d'affiner son style.
Avec une anatomie et un dessin parfaitement maîtrisés, une force tranquille se dégage de ses réalisations. Il a su générer une œuvre puissante, fruit d'une approche poétique de la lumière, qui interpelle la sensibilité du spectateur[9].
Très inspiré par François Pompon, il se débarrasse de l’anecdote pour aller à l'essentiel: une forme pure, des courbes délicates, une lumière enveloppante qui souligne la rondeur des masses, comme l'explique Anne-Catherine Loisier: «Michel [Bassompierre], par son sens de l'observation et l'humilité qui se dégage de ses œuvres, rejoint à beaucoup d'égards l'approche du Sédélocien: simplification qui ne retient que l'essentiel, le mouvement pour François Pompon, l'attitude qui révèle la force intérieure selon Bassompierre. À la différence des animaux de François Pompon, ceux de Bassompierre expriment une humeur, parfois même une joie de vivre, un espièglerie. C'est ce qui en fait des œuvres attachantes, aux résonances enfantines diront certains. Elles sont empreintes de quiétude, de douceur et de vigueur en même temps. La sculpture de Michel [Bassompierre] attire le regard et suscite l'émotion, pure, simple. La matière est noble, tout comme les sentiments qu'inspire l’œuvre. Pour toutes ces raisons, la sculpture de Michel [Bassompierre], c'est le choix du cœur[10].»
Récompenses et distinctions
1985: prix de la Fondation Johnson.
1987: prix du conseil général de la Loire-Atlantique.
1987: prix Fernand-Méry du Salon national des artistes animaliers[11].
1988: médaille d'argent du Salon des artistes français.
1988: prix de la Fondation Taylor au Salon national des artistes animaliers.
2018: The Evelyn and Peter Haller Memorial Award for sculpture[13] de la Society of Animal Artists[14].
Expositions
En 2015, Michel Bassompierre est l'invité d'honneur du musée François-Pompon à Saulieu dans le cadre de l'exposition «Ours bruns»[15].
Durant les étés 2018[16] et 2019[17],[18],[19], son œuvre monumentale intitulée Le Miel no5[20] orne la terrasse du Grand Hôtel des Thermes de Saint-Malo. Le journal Ouest-France a publié plusieurs articles à cette occasion[21],[22],[23].
Au cours de l'été 2021, son ours monumental La Fratrie no3b est installé place Sainte Catherine à Honfleur[24], en parallèle de l'exposition «De Honfleur au Grand Nord, un voyage climatique», où sont présentées deux autres œuvres.
De mai à , l'exposition «Fragiles Colosses»[25], organisée par le Muséum national d'histoire naturelle, sous l'égide scientifique de la primatologue Sabrina Krief, professeure au Muséum, accueille cinq œuvres monumentales de Michel Bassompierre au jardin des plantes de Paris[26]. Par la sensibilisation à la beauté, l'objectif de cette exposition est de rappeler la fragilité du monde vivant. Les ours et les gorilles exposés se font les représentants emblématiques des espèces en danger de disparition. Leurs habitats, forêts et banquise, sont mis à mal par la pression du changement climatique et des humains. Avec l'extinction de ces fragiles colosses, les milliers d'espèces végétales et animales de leurs écosystèmes sont aussi en péril[27].
Pendant six mois à partir d', l'hôtel InterContinental de Marseille accueille quatre œuvres monumentales de l'artiste[28].
Durant les hivers 2020-2021[29] puis 2021-2022[30],[31], il est à l'affiche de l'exposition «L'Art au Sommet», co-organisée par l’office du Tourisme de Courchevel 1850 et les Galeries Bartoux[32]. Six œuvres monumentales sont exposées au cœur de la station, au pied des pistes.
Andenne: le , Claude Eerdekens, Bourgmestre de la Ville et Michel Bassompierre ont inauguré Les Saumons no1[54], un bronze monumental[55] de 2 mètres de long installé sur la Promenade des Ours, animal emblème de la ville[56]. Un autre ours monumental a été acquis par la ville et sera inauguré au printemps 2022[57].
France
Aix-les-Bains: en a été inaugurée La Dent du Chat, sur la place de la mairie, une sculpture en bronze de 1,2 mètre de hauteur, elle tire son nom de la montagne éponyme, qui surplombe la cité thermale.
Angers: L'Ours, sculpture monumentale en béton, exposée rue Jean Rostand[58].
Carquefou: le , la ville a inauguré les fontaines de la place Aristide Briand, où sont exposés neuf crapauds en bronze de Michel Bassompierre[59].
Nantes: deux ours monumentaux en béton ornent l'école maternelle de la Côte d'Or depuis 1985.
Pornichet: depuis 1989, un dauphin en bronze de 3,2 mètre de haut est placé au cœur du quartier le plus animé de la ville. Le [60], il est remis en place après une restauration. Initialement présenté au centre d'un rond-point sous forme de fontaine, il est désormais placé sur le trottoir à la suite d'un réaménagement du quartier. «Cette sculpture, emblème de la ville, est devenue un lieu de repère et une véritable fierté pour les Pornichétins[61]» explique le maire, Jean-Claude Pelleteur.
Rezé: Michel Bassompierre a réalisé un portrait de Jean Moulin, en bas-relief, installé sur une stèle en hommage à l'homme et aux résistants rezéens[62], dans un square à Pont-Rousseau[63].
Saulieu, musée François-Pompon: en 2015, Michel Bassompierre a fait don au musée de son œuvre intitulée Les Saumons no1.
Collaborations
Pour célébrer l'année du Tigre en 2022, la manufacture Baccarat a proposé à Michel Bassompierre de réaliser un Tigre royal en cristal. Cette œuvre, achevée en , est tirée en édition limitée à 50 exemplaires[64].
Publications
Pour marquer les 50 ans de carrière de Michel Bassompierre, les éditions Albin Michel publient une première monographie consacrée à l'artiste dans leur collection «Beaux-Livres» en [65] retraçant la carrière de l'artiste. Elle dévoile les différentes étapes de son travail et présente une partie de son œuvre, au travers d'une sélection d'archives, croquis, photographies et textes.
Cet ouvrage compte plusieurs contributions, comme celle de la primatologue Sabrina Krief: «Les gorilles de Michel [Bassompierre], mâles imposants, aux formes pleines, ne portent pas la trace de la main de l'homme. Le sculpteur offre à nos regards des corps polis, lisses, sans artifice. L'artiste a effacé toute empreinte de ses doigts sous lesquels les courbes douces sont nées. Ne subsistent que les postures et les regards, les propositions et les émotions, si justes. Sans trace d'humains… C'est sûrement pour cela que les animaux de Michel Bassompierre sont si paisibles et souvent joyeux. Dans cet univers, sans fadeur ni mollesse, l'homme s'éclipse, sensible et humble pour laisser place à l'animal et à son élégance. Si l'harmonie de l'atelier de Michel [Bassompierre] irradiait jusqu'aux forêts d'Afrique, quel soulagement nous aurions à voir dans le regard des grands singes la même quiétude[66]».
Thierry Dobé, galeriste y explique: «J'ai coutume de dire que les ours de Bassompierre sont de gros doudous pour adultes, ils sont tellement proches de l'univers de l'enfance qu'ils nous replongent dans le confort propre à nos jeunes années. Ce ressenti si positif ne serait pas si intense si la qualité du modelage n'était pas au rendez-vous. Certains de ses professeurs des Beaux-Arts avaient coutume de répéter qu'il y avait trois choses importantes dans leur enseignement: le dessin, le dessin et le dessin. Michel Bassompierre est un grand dessinateur et c'est un grand sculpteur, pour preuves, la qualité des formes, l'élégance du trait, le respect des fameuses proportions. Mais l'artiste se doit d'être créateur, ce qui permettra d’affirmer dès le premier regard: c'est un Bassompierre. C'est un cheval, c’est un gorille, c'est un ours, oui et non. C'est plutôt l'idée que l'on a du cheval, du gorille ou de l'ours, loin de l'hyperréalisme et si proche de nous. C'est un Bassompierre[67]!».
Notes et références
Après l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, elle s'oriente vers la gravure sur bois et illustre des ouvrages de chirurgie, avant de devenir cartographe au BRGM.
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