Ses parents se sont rencontrés en Suisse. Son père est issu d'une famille juive de Francfort, immigré en Suisse en 1933. Sa mère est également réfugiée. En 1953, la famille vit à Rome.
De 1968 à 1973, Miriam Cahn fait ses études à l'école d'art appliqué la Gewerbeschule de Bâle auprès d'Armin Hofmann dans la section graphisme. À sa sortie elle rejette cette forme de maîtrise de l'art[réf.nécessaire] et retourne au dessin: «l'urgence, l'existentialité, l'émotionalité évincées par le savoir-faire me manquaient »[réf.nécessaire].
«Après la classe de graphisme, je me suis fait un plan quinquennal, c'est-à-dire je me suis donné cinq ans pour voir si l'art était vraiment ma voie. Mon père m'a donné de l'argent et je me suis jurée d'arriver à vivre de mon art à la fin de cette période. J'ai regardé comment travaillaient les galeries, entre autres à la foire Art. J'ai donné un carnet de dessin à la galerie Stampa. Puis en 1976, j'y ai fait ma première exposition. Ce fut le début.»
—M. Cahn, zeichnen/drawing/dessiner, Fribourg, Modo, 2014, (ISBN978-3-86833-155-4), p. 126.
Miriam Cahn a commencé par utiliser le fusain et la craie[3]. Elle fait essentiellement des dessins au fusain, à grande échelle sur papier et parfois à même les murs, à l'intérieur dans les espaces d'expositions mais aussi à l'extérieur dans l'espace public qu'elle occupe spontanément et sans autorisation préalable. Son travail se développe aussi autour de la sculpture, de la performance, du son et de la photographie.
Le travail de Miriam Cahn connaît une rupture formelle à la fin des années 1980: elle commence à employer la couleur et en sus du dessin, se met progressivement à pratiquer la peinture[4], ne pouvant plus travailler au sol[3]. Elle commence par frotter les pigments de couleur sur le papier[4], puis utilise la peinture à l'huile à partir des années 1990[3]. Ce travail de peinture à l'huile en couleur est aujourd'hui emblématique de sa pratique.
En 2017, l'exposition à Paris Devoir-aimer, présente des silhouettes, hagardes, hydrocéphales, à la fois monstrueuses et attendrissantes. Miriam Cahn traite des sujets sociaux et politiques; conflits armés, populations vulnérables, réfugiés. Pour cela, elle fait corps avec ses sujets mettant les corps représentés à dur épreuve[5].
Elle travaille avec plusieurs galeries: galerie Jocelyn Wolff[6] à Paris, galerie Meyer-Riegger à Berlin et Karlsruhe, en Allemagne, galerie Elizabeth Dee, à New York[7].
Récompenses
Elle est notamment reconnue dans le monde germanophone[8]:
2014: Prix Oberrheinischen[9] (Rhin supérieur) remis par "le groupe de soutien Art + Culture" de la ville d'Offenbourg, Allemagne
Nous étions vieux: facsimilé d'un carnet de dessins réalisés par Miriam Cahn en 1979, 2015 et 2010 (format: 38 x 27cm, 100 pages, français/anglais/allemand). Graphisme: Jocelyne Fracheboud. Ed. Centre culturel suisse / Argauer Kunsthaus Aarau, 2014. Publié à l’occasion de l’exposition "corporel / körperlich"[15].
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