Momik (en arménienՄոմիկ;? – 1333), dit Momik le Vardapet, est un sculpteur, architecte et enlumineur arménien du XIVesiècle[1] (la première mention de son nom remonte à 1283[2]). Il est un de ces artistes de l'école de Gladzor[3] (Siounie) participant à la renaissance de l'époque zakaride[4]. Momik meurt en 1333 (selon la date indiquée sur le khatchkar de sa tombe)[2] et est enterré à Noravank[5].
Pendant cette période où la sculpture arménienne devient un art majeur et atteint son apogée, Momik se distingue par ses khatchkars d'une grande virtuosité, notamment à Noravank[3]. Si l'expression «dentelle de pierre» doit s'appliquer à l'un des sculpteurs, c'est à Momik qu'elle s'applique[6]; son art, caractérisé par un recours fréquent à la figure humaine, atteint des sommets de grâce, de finesse (avec notamment la minutie des fonds exécutés au trépan)[2] et de légèreté en sculpture. Il en réalise entre autres un en l'honneur du métropolite de Siounie, Stépanos Orbélian, en 1304[7] ou 1306[1]. Un khatchkar de 1308, autrefois à Noravank, lui est attribué avec certitude[3]; tous deux sont signés et conservés aujourd'hui à Etchmiadzin[8]. Un troisième, également de Noravank mais conservé à Eghegnazor, réalisé entre 1300 et 1312, semble relever de sa main[8].
L'architecte
Pour un article plus général, voir Architecture arménienne.
Momik est connu en tant qu'architecte par l'église Sainte-Mère-de-Dieu d'Areni (1321), dont le tympan lui est attribué[3], ainsi que par l'église Sainte-Mère-de-Dieu de Noravank[9].
Sainte-Mère-de-Dieu d'Areni.
Sainte-Mère-de-Dieu de Noravank.
L'enlumineur
Mise au tombeau, Ms. 6792, Matenadaran.
Pour un article plus général, voir miniature arménienne.
Seuls quatre des manuscrits qu'il a enluminés ont survécu: un est aujourd'hui conservé au centre mékhitariste de Vienne et les trois autres au Matenadaran d'Erevan[1],[10]. Seuls deux d'entre eux sont signés de son nom (Ms. 2848, 1292, et Ms. 6792, 1302, Matenadaran)[5], les deux autres (dont Ms. 7842, 1313, Matenadaran[11]) lui étant attribués. Momik montre dans ses peintures la même originalité que dans ses sculptures[12].
Notes et références
(hy) Stepan Mnatsakanyan et E. Zakaryan, «Մոմիկ», dans Encyclopédie soviétique arménienne, vol. VII, Académie arménienne des sciences, Erevan, 1981, p. 698-699.
Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIesiècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN978-2-7572-0066-7), p.313.
(en) Robert Bedrosian, The Turco-Mongol Invasions and the Lords of Armenia in the 13-14th Centuries, 1979 [Ph.D. Dissertation, Columbia University(page consultée le 18 octobre 2008)], p. 156.
(en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, Armenian Gospel Iconography: The Tradition of the Glajor Gospel, Dumbarton Oaks, Washington, 1991 (ISBN978-0-8840-2183-4), p. 61.
(en) Thomas F. Mathews et Alice Taylor, The Armenian Gospels of Gladzor, the life of Christ illuminated, Getty Publications, Los Angeles, 2001 (ISBN978-0-89236-626-2), p.27.
Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1reéd. 1982), 991p. [détail de l’édition] (ISBN978-2-7089-6874-5).
Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIesiècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN978-2-7572-0066-7).
(en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, Armenian Gospel Iconography: The Tradition of the Glajor Gospel, Dumbarton Oaks, Washington, 1991 (ISBN978-0-8840-2183-4).
(en) Matenadaran Mashtots Institute of ancient Manuscripts, Miniaturist Momik, introduction de Karen Matevosyan & Lilit Zakaryan, dirigé par Hrachya Tamrazyan, trad. en anglais Gohar Muradyan, éd. Nairi, Erevan 2010 (format 60 x 84, 66 pages) (ISBN978-5-550-01635-0).
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