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Myriam Mihindou, née en 1964 à Libreville au Gabon, est une artiste contemporaine franco-gabonaise, plasticienne et performeuse. Elle vit et travaille à Paris[1].

Myriam Mihindou
Biographie
Naissance

Libreville
Nationalité
Gabonaise
Domicile
Activités
Photographe, artiste vidéo, sculptrice, performeuse

Biographie


Myriam Mihindou grandit au Gabon avec une mère française et un père gabonais, avant de s'exiler en France à la fin des années 1980.


Formation


Après un cursus en architecture, elle intègre l'école des beaux-arts de Bordeaux dont elle sort diplômée en 1993. Souffrant d'aphasie, trouble du langage parlé comme écrit, Myriam Mihindou est en quête d'un moyen d'expression, qu'elle souhaite thérapeutique. Travaillant dans un premier temps la sculpture et la forge, la découverte du Land Art, de Joseph Beuys et d'Ana Mendieta l'incite à orienter son exploration plastique dans la nature à travers des actions ritualisées avec des matériaux organiques (terre, eau, soleil, paraffine, kaolin, thé)[2].


Parcours artistique


Myriam Mihindou développe un langage plastique pluridisciplinaire, travaillant aussi bien la photographie, la vidéo que le dessin ou la sculpture, ou encore la performance qu'elle nomme "transperformance". En photographie, la série Déhouca'j, (2006) a été présentée au Musée du Quai Branly. Ses travaux de dessin entremêlent plusieurs supports (collages, broderies, fils de cuivre, aiguilles) comme dans la série Embody/voir en 2017. Sa pratique de la performance, qu'elle nomme transperformanc, convoque le public lors de moments troubles et poignants, comme lors de sa performance La Curée, qui a fait pleurer le public de la Biennale de Venise en 2017 : une performance de dépouillement, présentée venue d'un tutu en forme de pagne noir, et ligotée de paquets de coton[3].

Plus de vingt années de nomadisme, du Gabon à l'île de La Réunion, de l’Égypte au Maroc, lui ont permis de nourrir son œuvre de ces rencontres géographiques, culturelles. Par la culture de sa mère, normande, elle apprend auprès d'un médium qui lui apprend la guérison par les arbres. En Haiti, elle s'approche du Vaudou et des pratiques chamaniques. Hautement autobiographique, son travail artistique est centré sur le corps en résonance avec le monde, y compris en en dévoilant toute la fragilité. Son travail est habité de corps blessés par les luttes de pouvoirs, les oppressions, les violences de la condition humaine[4]. Les objets y sont animés d'une force propre qu'il convient d'écouter[5]. Dans ses performances Polarisation, son processus créatif sonde la mémoire, l'identité, le corps social, politique, sexuel pour mieux, selon ses propres termes «polariser les corps, s'adresser à la communauté humaine»[6]. La notion de transmission est centrale dans ses recherches artistiques. «Nous traversons une période de grande inquiétude où les dernières sagesses et héritages sont à prendre comme autant de trésors. [7]»

Personnalité reconnue du monde de l'art, Myriam Mihindou est membre du conseil d'administration de la Fondation Dapper[8].


Expositions personnelles



Expositions collectives



Performances



Bibliographie



Références


  1. « Myriam Mihindou », sur portraits-lagalerie.fr
  2. Gabon : présence des esprits, Paris, Musée Dapper, , 197 pages
  3. Elisabeth Vedrenne, « Myriam Mihindou, l’hymne au corps », Connaissance des Arts, (lire en ligne)
  4. Julie Crenn, « Myriam Mihindou, Plasticienne franco-gabonaise », sur AWARE Archives of Women Artists, Research and Exhibition
  5. Marie Sorbier, « "Il faut redonner aux objets leur fonction de parole et de transmission" », sur france culture,
  6. Emmanuel Laurentin, « Qu'est-ce que notre société attend de ses artistes ? », sur France Culture,
  7. Musées Nationaux Alpes Maritimes, « Transmissions »
  8. Fondation Dapper, « présentation du conseil d administration »
  9. Philippe Dagen, « Myriam Mihindou sollicite les sens et le corps », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « TRANSMISSIONS /// La friche de l’Escalette – Marseille », sur Julie Crenn, (consulté le )
  11. Musees Nationaux des Alpes Maritimes, « Transmissions, Myriam Mihindou »
  12. Valérie Marin La Meslée, « "l'Afrique est l'école d'un présent instable" », sur Le Point Culture, (consulté le )
  13. Olivier Herviaux, « “Oh ! Africart”, sur France 2 et TV5 Monde : à la découverte de l’art contemporain africain », Le Monde, (lire en ligne)
  14. Centre National des Arts Plastiques CNAP, « Sortilège »,
  15. ArtsHebdoMedias, « Sortilège – Le souffle de la matière »,
  16. « Globalisto. Une philosophie en mouvement | MAMC, Musée d'art moderne et contemporain, Saint-Étienne Métropole », sur mamc.saint-etienne.fr (consulté le )
  17. CAPC, « Performance Myriam Mihindou », sur CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux,
  18. Yasmine Belhadi, « La matrice du langage face au langage poético-politique de Myriam Mihindou », Radar, essais critiques, La Revue, (lire en ligne)
  19. (en) Daphne Pappers, « Myriam Mihindou Exhibits at the Musée Dapper in Paris », ResearchGate, (lire en ligne)
  20. Ophélie Naessens, « Artistes visuelles et sorcellerie : de la magie comme instrument créatif de lutte politique », Université de Lorraine, (lire en ligne)

Liens externes





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