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Nadia Myre est une artiste canadienne et une Algonquine, membre de la nation Kitigan Zibi Anishinaabe, qui vit et travaille à Montréal.

Nadia Myre
Biographie
Naissance

Montréal
Nationalité
Canadienne
Domicile
Montréal
Formation
Université Concordia
Activité
Artiste
Autres informations
Site web
Distinctions
Prix artistique Sobey ()
Ordre des arts et des lettres du Québec ()
Prix Louis-Comtois ()

Biographie


Nadia Myre est diplômée du Camosun College de Victoria, l'Université Emily Carr de Vancouver et de l'Université Concordia à Montréal. Elle est membre de la Première Nation Anishnabe et de la communauté de Kitigan Zibi située près de la ville d'Ottawa.

Myre retrouve son statut «d’Indienne» (appellation législative officielle) auprès de sa nation à la suite des modifications de la Loi sur les Indiens en apportées en 1985. Puisque la mère de l’artiste avait marié un non-autochtone, celle-ci et ses enfants perdaient leur statut et devaient quitter la communauté en vertu de cette loi coloniale canadienne datant de 1876.

Son travail est l'occasion de revisiter l'histoire et les luttes politiques et sociales des Premières Nations. Elle s'inspire notamment de techniques traditionnelles autochtones comme le perlage.

Elle est une des cofondatrices du premier centre d'artiste autochtone au Québec, le Centre d’art daphne, nommé ainsi en l’honneur de la peintre odawa-potawatomi Daphne Odjig. Le centre est cofondé avec les artistes Skawennati, Hannah Claus et Caroline Monnet[1].


Œuvres



Indian Act Project


Nadia Myre est surtout reconnue pour ses œuvres de perlage. Cette technique de broderie consiste à enfiler des perles de verre sur un fil cousu ensuite sur un tissu et fait partie de l'artisanat féminin Anishnabe, où se sont généralement des peaux tannées qui sont ainsi décorées. Elle débute en 2000 l’Indian Act Project (2000-2003), une œuvre qui consiste à recouvrir les 56 pages de la Loi sur les Indiens de milliers de perles de verre rouges et blanches. Ce long projet se tient sur une période de trois ans (2000-2003). Myre fait appel à des volontaires pour l’aider à perler le document. Ces cercles de perlage permettent à l’artiste de faire autant appel à des artisans expérimentés que des novices[2]. Cette œuvre fut exposée dans son intégralité lors de l’exposition Sakahan au Musée des Beaux-Arts du Canada.

Les perles rouges qui recouvrent l’espace normalement laissé blanc font référence au sang et à la violence de la colonisation vis-a-vis des Autochtones. Le texte normalement rédigé en noir, quant à lui, est remplacé par des perles blanche le rendant complètement illisible. Les deux couleurs font aussi référence aux dénominations raciales désuètes «blancs» et «peaux-rouges» (insulte raciste pour définir les Autochtones)[3]. Myre choisira de laisser quelques bribes de textes lisibles et non recouvertes, permettant  de lire la violence du vocabulaire utilisé dans cette loi encore en vigueur tout en démontrant que le travail de décolonisation n’est pas terminé[4].


Scar Project


Toujours sous l’angle de la participation, Myre s’inspire de ses propres cicatrices (ou traumas) pour créer un projet collaboratif intitulé le Scar Project (2005-2013) où elle invite des personnes à représenter leur propre cicatrices sur de petits canevas à l’aide de fil, de laine et de crayon. Cette œuvre compte plus de 300 éléments distincts et fait partie de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec[5].


For Those Who Cannot Speak: the Land, the Water, the Animals and the Future Generations


Elle réalise en 2013 une œuvre monumentale qui a intégré la collection permanente du Musée des Beaux-Arts du Canada. For Those Who Cannot Speak: the Land, the Water, the Animals and the Future Generations fait référence aux wampums (colliers de coquillages bicolores qui servaient de traités pour les Nations du Nord Est). Myre sera inspirée pour la réalisation de cette œuvre par la protection du territoire notamment par un groupe de femmes aînées et activistes de sa communauté qui luttaient contre la déforestation non loin de leur communauté. L'œuvre sera installée dans le musée alors que la Cheffe Theresa Spence entame une grève de la faim comme moyen de pression contre le gouvernement de Stephen Harper[6].


Portrait in Motion


Myre travaille également le médium de la vidéo dans plusieurs œuvres (Inkanatatation, 2004, Rethinking Anthem, 2008, Wish, 2002). L'œuvre Portrait in Motion (2000-2001) est un court vidéo qui montre l’artiste à bord d’un canot. On y voit l’artiste pagayer dans un paysage brumeux aux teintes orangées. Myre fait ici référence au photographe Edward S. Curtis, célèbre pour ses photographies des communautés autochtones et critiqué par plusieurs pour avoir contribué à la stigmatisation des identités Autochtones[4].


Expositions individuelles



Expositions collectives (sélection)



Formation


2002 : Diplôme de maîtrise en arts visuels (MFA), Université Concordia

1997 : Diplôme, Emily Carr University of Art and Design


Prix et distinctions



Musées et collections publiques




Sources



Notes et références


  1. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Daphne, le tout premier centre d’artistes autogéré par des Autochtones, au Québec », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  2. (fr + en) David Capel, « L’invention de la ligne. L’Indian Act de Nadia Myre », Parachute, , p. 98-110
  3. (en) Janet C. Berlo, Ruth B. Phillips, Native North American Art, Oxford, 410 p. (ISBN 978-0199947546), p. 324
  4. Colette Tougas, Nadia Myre, en[counter]s, Montréal, Art Mûr, , 93 p. (ISBN 9782923243047), p. 19
  5. anonyme, « Nadia Myre The Scar Project », sur Musée National des Beaux Arts du Québec (consulté le )
  6. (en) Anonyme, « Nadia Myre For Those Who Cannot Speak The Land The Water The Animals And The Future Generations », sur National gallery of Canada (consulté le )
  7. (en) Rhonda L. Meier, Nadia Myre Cont[r]act, dark horse, (ISBN 0-9733536-0-0), pp. 56-57
  8. CENTRE D'ART CONTEMPORAIN LA SYNAGOGUE DE DELME, « Exhibitions - Drawing Time », sur CENTRE D'ART CONTEMPORAIN LA SYNAGOGUE DE DELME (consulté le )
  9. « Vantage Point », sur americanindian.si.edu (consulté le )
  10. « Biennale de Montréal 2011: ce hasard qui crée des choses », sur La Presse, (consulté le )
  11. « Pour une république des rêves », sur CRAC Alsace (consulté le )
  12. (en) « 18th Biennale of Sydney (2012) Archives », sur Biennale of Sydney (consulté le )
  13. « Nadia Myre », sur Art Public Montréal (consulté le )
  14. « FRAC NR », sur www.fracnormandierouen.fr (consulté le )
  15. « Power Station of Art », sur www.powerstationofart.com (consulté le )
  16. Au Sénégal et le cœur du Sénégal, « « Formes et Paroles », une exposition du musée Dapper sur l'île de Gorée », sur Au Sénégal, le cœur du Sénégal, (consulté le )
  17. « Nouvelles expositions / New Exhibitions 7/15/2017 », sur artmur.com (consulté le )
  18. Jonathan Watkins, Olivier Bhérer-Vidal, Manifestation internationale d'art de Québec et Musée national des beaux-arts du Québec, Si petits entre les étoiles, si grands contre le ciel = Small between the stars, large against the sky : Manif d'art 9 : la biennale de Québec, (ISBN 978-2-9812978-8-4, 2-9812978-8-0 et 978-2-551-26400-1, OCLC 1088505553, lire en ligne), p. 90-91
  19. « Nadia Myre | La Biennale de Venise », sur artmur.com (consulté le )
  20. Éric Clément, « Prix Louis-Comtois et Pierre-Ayot : Nadia Myre et Myriam Dion récompensées », La Presse, (lire en ligne)
  21. « Liste des personnalités honorées », sur calq.gouv.qc.ca (consulté le )
  22. « Ville de Montréal - Arrondissement de Ville-Marie - Exposition Citoyennes inspirantes », sur Ville de Montréal, (consulté le )
  23. Éric Clément, « Nadia Myre: autochtone conquérante », La Presse, (lire en ligne)
  24. (en) « Récipiendaires », sur Conseil des arts et des lettres du Québec (consulté le )
  25. « Nadia Myre | Collections - Musée de la civilisation », sur Collections - Musée de la civilisation (consulté le )
  26. « Nadia Myre | Collection Musée des beaux-arts du Canada », sur www.gallery.ca (consulté le )
  27. « Nadia Myre | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )

Liens externes




На других языках


[en] Nadia Myre

Nadia Myre RCA (born 1974) is a contemporary visual artist from Quebec and an Algonquin member of the Kitigan Zibi Anishinaabeg First Nation, who lives and works in Montreal. For over a decade, her multi-disciplinary practice has been inspired by participant involvement as well as recurring themes of identity, language, longing and loss.[1] Of the artist, Canadian Art Magazine writes, "Nadia Myre’s work weaves together complex histories of Aboriginal identity, nationhood, memory and handicraft, using beadwork techniques to craft exquisite and laborious works."[2]
- [fr] Nadia Myre



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