Nadine Forster est une peintre, illustratrice, dessinatrice et sculptrice belge, née le en Belgique.
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Depuis sa plus tendre enfance, Nadine Forster ressent un besoin irrépressible de dessiner le monde qui l’entoure. Elle se dit « née avec un crayon à la main »[1].
Nadine est diplômée des Beaux-art de Bruxelles. Elle se distingue en réalisant des toiles aux dimensions impressionnantes. À dix-huit ans, Nadine rencontre Anto Carte, son professeur des Beaux-arts qui est spécialiste des fresques. Elle découvre alors la démesure de certaines œuvres et assimile très vite la notion de grandeur pour ses propres productions. Trois ans durant, Nadine va travailler sur une fresque gigantesque (7,5 m de haut x 5 m de large) intitulée « la carte astrologique » avec son mentor qui lui vaudra la médaille d’or du gouvernement belge[2].
En 1957, Nadine participe au salon de l’Art Libre, au palais des Beaux-arts. Elle y expose déjà de nombreuses toiles et se spécialise alors dans la réalisation de portraits de vedettes de cinéma et de théâtre : Brigitte Bardot, Jean Lefebvre.... La notoriété de Nadine est croissante et elle commence alors une carrière internationale.
Dès 1958, de nombreuses expositions la mettent au premier plan. En 1959, le nom de Nadine Forster apparaît dans la célèbre galerie Jane Harper, à Philadelphie. Elle y expose à nouveau en 1960, après avoir reçu le premier prix du Salon du Nu à la galerie Bernheim pour sa « jeune femme à la toilette ».
Une rencontre dans un train[3] va devenir déterminante pour Nadine Forster. Elle fait en effet la connaissance de Maud Frère, romancière belge qui lui propose de travailler sur une bande dessinée mettant en scène une jeune fille dynamique vivant des aventures en adéquation avec la libération de la Femme dans les années 1960. Ainsi naît Véronique et son journal dont les histoires sont publiées dans Lisette et Nade, une publication pour jeunes filles. Neuf albums sont édités aux éditions Pierre Tisné entre 1964 et 1967 (dont 5 réédités en version de poche chez Casterman au début des années 1980). De 1963 à 1973, Nadine Forster met en scène des centaines d’histoires, parus dans Lisette dont on tirera en 1967 un dessin animé de vingt-six épisodes de cinq minutes.
En 1970, Nadine Forster illustre une bande dessinée pour adulte « Mirella souffle le chaud et le Froid » écrite par Philippe Cruysmans (sous le pseudonyme Philippe Marceliaire) et Gérard Valet. Editions Arts & Voyages.
En 1974, Philippe Cruysmans propose à Nadine Forster d'illustrer une de ses nouvelles : « Abèle, si tu voulais » Editions Arts & Voyages.
Les années 1960 permettent à Nadine Forster de se lancer dans l’illustration à plein temps, éclipsant pour un temps ses tableaux et autres fresques. Nadine va signer un grand nombre de planches qui seront publiées dans le monde entier.
À la suite d'une exposition à Bruxelles, Pierre Levie, qui vient de produire et coréaliser en 1969 le documentaire « La grande barrière de Corail » rencontre Nadine et lui propose d’illustrer l’histoire d’une jeune fille vivant en Australie.
Arnie, l’exploratrice aventurière prend donc un visage grâce Nadine Forster qui met en images les histoires de Pierre Levie. De cette collaboration vont naître des albums parus aux éditions du Lombard (Dargaud).
Un projet d'Arnie en dessin animé a été envisagé par Pierre Levie à la fin des années 1990; un pilote avait été réalisé et supervisé par Nadine Forster, mais le projet a ensuite été abandonné.
Pierre Levie propose de réaliser un dessin animé avec Nadine Forster : Flippo, un petit enfant passionné par les machines.
C’est de la « full animation ». L’équipe travaille avec un studio en Hongrie. L’objectif étant d’atteindre la qualité que Walt Disney faisait à l’époque (le livre de la jungle). Mais il s’est avéré que le coût nécessaire pour mener à bien ces films était excessif. Il sera abandonné, après avoir réalisé les films :
Nadine Forster retrouve Pierre Levie qui souhaite travailler sur un nouveau projet d'animation. Il a l’idée d’un petit garçon rêveur nommé Pierrot[3] qui rencontre un dinosaure, Boutitou, vivant sur un astéroïde dans l’espace. Nadine accepte avec joie de retravailler avec Pierre et crée graphiquement les personnages de Pierrot et Boutitou. Elle dessine et anime les aventures poétiques de ce petit bonhomme incompris de tous qui se réfugie dans ses rêves avec Boutitou.
Le pilote « Pierrot et le nuage orange » réalisé pour le festival MIP TV reçoit l'approbation de nombreuses TV, et notamment l'ORTF 1 qui achète les droits.
Un grand nombre de droits dérivés sont signés par la réalisation de poupées, jouets, livres (aux éditions Dupuis), livres-disques (aux Editions Adès)...
Il s’ensuit 40 (?) films réalisés en semi-animation par Pierre Levie. L’ensemble des dessins nécessaires pour l'animation étaient réalisés dans l’atelier de Nadine, transformé en studio d’animation !
En 1975, un événement aura des conséquences sur la poursuite de la carrière artistique de Nadine. L'ORTF se scinde en TF1, A2 et FR3, entrainant un bouleversement en matière de programmation. Si le contrat initial prévoyait que l'ensemble des épisodes commandés soient diffusés en 2 ans. En réalité, la nouvelle équipe diffuse l'ensemble des épisodes en 6 mois ; ce qui entraine l'annulation de la plupart des contrats signés pour les droits dérivés, à l'exception des livres et livres-disques.
À noter que dans les années 1980 l'ensemble des dessins animés, complété de plusieurs films supplémentaires (avec des dessins supplémentaires non réalisés par Nadine) est diffusé dans l'émission Récré A2, sur Antenne 2. Aujourd'hui l'ensemble des films est rassemblé dans 4 DVD édités par LCJ Editions.
Dès la mi-1977, Nadine quitte la Belgique pour venir s'installer en France[3] pour plusieurs raisons :
Après une année de transition dans un petit village de Bourgogne (Vincelles), Nadine choisit le château de Rougemont, dans la ville d’Aschères-le-Marché, près de Paris. Dans cette demeure du XIIe siècle, Nadine retrouve le calme de sa Belgique natale et peut donner libre cours à sa créativité. Elle s’entoure d’animaux qu’elle ne manque pas de croquer… en dessins : paons, coqs, émeu, poules, chats, chiens, lapins… Elle y agence également un atelier de peinture dans lequel naîtra une nouvelle constellation de toiles.
Le nom de Nadine Forster est également connu pour les illustrations de pochettes de disques et pages de livres disques qu’elle réalise pour les Disques Adès. Lucien Adès est en effet un directeur de maison de disques qui a rencontré Nadine dans le cadre du projet Pierrot.
Par ailleurs, Lucien Adès s’avère extrêmement sensible aux peintures de la jeune artiste. Très rapidement, il suggère à Nadine de peindre des portraits d’artistes afin d’illustrer des pochettes de 33 tours, notamment de recueil de textes dits ou chantés (Blaise Cendrars, Louis-Ferdinand Céline, Boris Vian) ou de musique classique (les 4 saisons de Vivaldi). Il trouvait en effet logique d’associer la douceur et la poésie des toiles aux musiques contenues dans le vinyle.
Fondateur de la collection "le petit ménestrel", Lucien Adès possède à l'époque le plus grand catalogue de disques jeunesses français. Il représente environ 90 % du marché de la musique pour enfants. Par ailleurs, ce label à l'époque a (entre 1953 et 1988) la licence exclusive pour la France de l'adaptation des films de Walt Disney en livres-disque
Aussi, entre 1976 et 1988, Nadine va prendre en charge la réalisation d’une multitude de pochettes et de livres disques. Des films de Walt Disney (Le Livre de la jungle, Les 101 Dalmatiens, Cendrillon, Bernard et Bianca, Peter et Elliott le dragon, Le trou noir, WarGames…) aux très nombreux dessins animés qui arrivaient en France dans les années 1970 et 80 : Albator, Candy, La Bataille des planètes, Astro le petit robot, Lady Oscar, Maya l’abeille, Clémentine, Tom et Jerry...
En outre, Nadine réalise également des pochettes de disque, et des livres-disque illustrant des chansons autour des fables de notre enfances, et notamment: Patrick Topaloff : "Hé! bonjour Monsieur de la fontaine"en 1982, et Didier Lockwood en 1985 (réédité chez Rym Musique avec des illustrations complémentaires).
En 1977, Nadine Forster fait la connaissance d’Anne Hofer, la dessinatrice illustratrice de l'Île aux enfants.
Christophe Izard, producteur de l'émission l'Île aux enfants souhaite vivement que les deux artistes collaborent à la réalisation de livres sur Casimir le monstre gentil. Nadine et Anne partagent les mêmes origines germaniques et deviennent bientôt des complices inséparables. Amies dans la vie comme sur les toiles, elles vont signer de nombreux dessins de l'Île aux enfants[3] que l’on retrouve dans les albums « Casimir en Vadrouille », « Casimir Explorateur »…
En parallèle à cela, Nadine signe également avec Anne Hofer les dessins d’ambiance des Contes à trembler debout, série réalisée en collaboration avec Lucien Adès, et l'acteur François Chaumette, et diffusée dans Les Visiteurs du mercredi sur TF1, en 1980.
En 1982, Christophe Izard lance une nouvelle émission appelée à remplacer Casimir sur L'Île aux enfants. Il sollicite Anne Hofer et Nadine Forster pour l’élaboration de la charte graphique et le dessin des aventures des Zabars qui habitent dans le Village dans les nuages. Nadine Forster se voit confier la réalisation de la quasi-intégralité des albums et du journal du Village dans les nuages, parus chez G.P. Rouge et Or et Gréantori. Nadine Forster illustre également la majorité des pochettes et livres disques de la série qui seront édités chez Adès.
Dans le courant des années 1980 Hachette sollicite Nadine Forster pour prendre en charge les dessins d’albums de la Bibliothèque rose entre autres Ulysse 31, Jayce et les Conquérants de la lumière, Nils Holgersson, WarGames, Tron…
Lorsqu'en 1988 Lucien Adès cède sa maison d'édition, Marcel Mangin, son ancien collaborateur, devenu gérant du label indépendant "Rym Musique" propose à Nadine d'illustrer des livres-disques, écrits notamment par Lucien Adès. Nadine Forster illustre un grand nombre de livres disques de contes pour les enfants, et notamment les "chansons pour les chatons" dirigé par Claude Lombard, parus entre 1990 et 1995.
Le conte musical de Philippe Chatel intitulé Emilie Jolie, composé et arrangé par Jean-Louis Bucchi est adapté par Nadine Forster. Lors de sa rencontre avec Philippe Chatel, elle présente des croquis d’une petite fille blonde. Le chanteur lui dit tout de suite que c’est exactement le visage qu’il avait en tête. Les livres-disque édités chez Rym musique en 1992-93 sont illustrés par Nadine Forster qui exploite toute sa sensibilité et son dynamisme pour donner un nouveau souffle de vie à cette histoire intemporelle. Nadine illustre ensuite le livre de Philippe Chatel « le roman d'Emilie Jolie » paru en 2004 aux éditions Albin Michel.
Une fois de plus Nadine Forster met en pratique ses dons de "faussaire" pour faire revivre sur papier le célèbre héros de Bande dessinée de Paul Cuvelier: Corentin. 4 livres sont parus en 1995 dans la collection "Lombard jeunesse".
Nadine Forster a toujours aimé partager sa passion. C’est en habitante investie dans la vie de son village qu’elle propose en 1984 de créer un dessin animé avec les enfants de la commune. Elle demande à l’instituteur de l’école de faire écrire des rédactions sur un personnage de dessin animé que les jeunes élèves imagineront. La foire aux idées est lancée et l’on conserve les meilleures ainsi que les dessins offrant la possibilité d’une animation simple. Le petit Krocs Grobedos voit ainsi le jour. Il est décidé de le mettre en vedette dans un dessin animé de cinq minutes à peine, mais qui demandera 3500 dessins aux enfants, à raison de 12 images par seconde ! Le dessin animé a connu les honneurs de la commune et a donné une expérience unique aux jeunes animateurs, storyboardistes, coloristes qui ont participé à cette œuvre humaniste.
Dans les années 1990, la peinture semble rattraper la carrière de Nadine Forster. Ses toiles se rappellent à son bon vouloir et partent s’exposer dans de nombreux salons, mais aussi aux États-Unis : à Washington, à Chicago ou en Oklahoma. En 1993, la collection des tableaux de Nadine voyage en Europe en passant par Munich et Prague. En 1998, Nadine Forster expose encore à Paris, dans l’Orset Opéra Hôtel, dans la galerie Siret, aux jardins du Palais-Royal.
Nadine Forster participe à la réalisation d’une bande dessinée écrite par un jeune homme handicapé qui sera présentée prochainement dans le cadre d’un festival. L’envie d’illustrer et de peindre ne l’ont jamais quittée et Nadine a répondu présente à l’invitation de l’agence OSIBO. En effet, depuis Mars 2010, Nadine Forster a rejoint la société Osibo Licensing pour développer la nouvelle charte graphique du célèbre personnage Gribouille de l'Île aux enfants, créé par Denis Dugas.