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Nalini Malani, née en 1946 à Karachi, au Pakistan, est une artiste peintre indienne.

Cet article est une ébauche concernant l’art contemporain et une personnalité indienne.

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Nalini Malani
Naissance
(75-76 ans)
Karachi, Pakistan
Période d'activité
Nationalité
Indienne
Activité
Estampe, vidéo, dessin, peinture
Représentée par
Galerie Lelong (d)
Distinctions
Prix de la culture asiatique de Fukuoka ()
Premi Joan Miró ()
Site web

Elle vit et travaille à Bombay.


Biographie


Nalini Malani est née à Karachi au Pakistan en 1946. Alors qu'elle est âgée d'à peine un an, elle et toute sa famille sont déplacées de Karachi vers Calcutta, laissant derrière eux tous leurs biens. En 1954, la famille est conduite à Bombay, où elle vit dans une des colonies construites pour les Sindis déplacés.

Durant sa jeunesse, Nalini Malani fait plusieurs voyages à l’étranger, notamment à Tokyo et à Paris. La culture japonaise et la section égyptienne du musée du Louvre font sur elle une impression durable. Tant et si bien qu'en 1964, elle installe son premier atelier au Bhulabhai Memorial Institute de Bombay, où artistes plasticiens, musiciens, danseurs et dramaturges travaillent individuellement et collectivement. À cette même époque, elle fréquente la Sir Jamshedjee Jeejeebhoy School of Art de Bombay, une des premières écoles d’art créées par les Britanniques en Inde, où les étudiants sont formés à la tradition européenne de la peinture à l’huile. Elle en ressort diplômée en 1969 et reçoit par la suite une bourse du gouvernement français pour étudier les beaux-arts à Paris.

Depuis les années 1970, elle rend perceptible un point de vue résolument féministe dans un pays déchiré entre les effets du néo-colonialisme et l’idéalisme d’une démocratie sociale tiers-mondiste. L’Inde est de surcroît submergée par les changements politiques et économiques provoqués par la progression rapide de la mondialisation. En ayant recours à des personnages issus des mythes, des contes et des religions de diverses origines culturelles, tout en engageant une réflexion sur la guerre, le fanatisme orthodoxe, l’impact du capitalisme sauvage et la destruction de l’environnement, Nalini Malani décrit la place de la femme dans des scènes passées et futures.

En 1981, Nalini Malani lance et organise, avec Vivan Sundaram (en), l’exposition retentissante intitulée Place for People. Le projet est mené par un collectif d’artistes qui souhaitent mettre l’accent sur le local et l’autochtone dans leur œuvre, par opposition au Bombay Progressive Group abstractionniste qui tient alors le haut du pavé. À cette époque, elle commence à se démarquer de la peinture en réalisant divers travaux scéniques.


Prix et récompenses


En 2013, Malani sera récompensée par le prix de la culture asiatique de Fukuoka pour la catégorie Arts et la Culture[1]. Elle remportera en 2019 le prix de la fondation Joan Miró[2].


Œuvre


Le travail de Malani est influencé par ses expériences en tant que réfugiée lors de la partition de l'Inde. Son point de vue est résolument urbain et international tout en condamnant le nationalisme cynique qui exploite les croyances des masses. Son art est un art de l'excès qui va au-delà des limites du récit légitimé, dépassant le dialogue conventionnel.

D'un point de vue formel, elle utilise la plupart du temps une technique de peinture sous verre et étend son emploi aux feuilles d’acrylique transparentes dans des peintures, elle travaille aussi les jeux d’ombre dans l’art de la vidéo. Parmi les caractéristiques de son travail on trouve un glissement progressif vers les nouveaux médias, la collaboration internationale et les dimensions grandissantes de la surface picturale dans l'espace environnant, mais aussi le dessin mural éphémère, l'installation, le théâtre d'ombres, la projection des œuvres multiples et le théâtre...

En 1992, elle réalise l’installation d’art éphémère City of Desires, en hommage aux fresques traditionnelles endommagées dans les temples d’Inde occidentale. À la fin du spectacle, l’œuvre est couverte de badigeon et devient ainsi sa première performance d’effacement.

En 1994, elle entame la série Mutant : des peintures sur carton à lait sur le thème de la femme désexualisée.

En 1996, elle réalise sa première animation vidéo intitulée Memory: Record/Erase dans le cadre de la production théâtrale pour laquelle elle travaille avec Anuradha Kapur : The Job or By The Sweat of Thy Brow Shalt Thou Fail to Earn Thy Bread, basée sur un récit de Bertolt Brecht.

En 1998, elle réalise sa première installation vidéo à plusieurs projecteurs, Remembering Toba Tek Singh, en protestation contre les essais nucléaires du gouvernement indien le jour de la naissance du Bouddha.

En 2001, elle expose sa première vidéo/théâtre d’ombres, Transgressions, à l’exposition Unpacking Europe au Museum Boijmans van Beuningen de Rotterdam. Elle sera achetée par le Stedelijk Museum d’Amsterdam.

En 2003, elle crée la vidéo Unity in Diversity en réaction contre le massacre de deux mille musulmans à Gujarat.

En 2009, pour son exposition solo à la galerie Lelong de Paris elle crée un polyptyque de trente panneaux ainsi qu’une nouvelle série de tondi analysant la violence et la destruction à l’échelle microscopique.

En 2010, elle crée l’affiche du tournoi de tennis open français de Roland-Garros.

En 2011, pour Paris-Delhi-Bombay..., au Centre Georges-Pompidou, elle produit Remembering Mad Meg. Elle déploie un système de vidéo/théâtre d’ombres dans lequel des projections traversent des cylindres rotatifs, transparents et peints au revers. L’atmosphère menaçante de cette spectaculaire fresque animée évoque les conflits religieux et politiques que subit la population indienne et dont les femmes sont les premières cibles, subissant sévices et viols.

En 2017, pour la première fois en France, une grande rétrospective de son travail est organisée par le centre Georges Pompidou. Sous le titre The Rebellion of Dead, Retrospective (1969 – 2018) l’exposition retrace en deux volets cinquante années de création. l'exposition se poursuit en Italie avec la collaboration du Castello di Rivoli.


Collections publiques



Principales expositions



Expositions personnelles


Expositions collectives


Bibliographie



Voir aussi



Notes et références


  1. (ja) « Fukuoka Prize », sur Fukuoka Prize (consulté le ).
  2. (en) « Nalini Malani, 2019 Joan Miró Prize »
  3. http://www.nalinimalani.com/bio.htm
  4. (en) « Exhibitions - Galerie Lelong », sur Galerie Lelong & Co. (consulté le ).
  5. www.exponaute.com

Liens externes



На других языках


[de] Nalini Malani

Nalini Malani (* 1946 in Karatschi, heute Pakistan) ist eine indische Malerin und Videokünstlerin. Sie lebt in Mumbai.[1]

[en] Nalini Malani

Nalini Malani (born 19 February 1946)[1] is a contemporary Indian artist widely acknowledged to be among the country's first generation of video artists.[2] She works with several mediums which include theater, videos, installations along with mixed media paintings and drawings. The subjects of her creations are deeply influenced by her experience of migration in the aftermath of the partition of India. Subsequently, pressing feminist issues have also become a part of her creative output.[3] Malani has evolved a visual language that is iconic, moving from stop motion, erasure animations, reverse paintings and most recently to digital animations, where she draws directly with her finger onto a tablet.[4]
- [fr] Nalini Malani



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