Njideka Akunyili Crosby, née en 1983, est une artiste plasticienne nigériane travaillant à Los Angeles, en Californie. Son inspiration associe les souvenirs de son pays natal, son parcours personnel et l’influence américaine.
Njideka Akunyili naît en 1983 et grandit à Enugu, au Nigeria[1],[2]. Elle est d'origine Igbo. Issue d’une fratrie de six frères et sœurs, son père d'Akunyili Crosby est chirurgien et sa mère est professeur de pharmacologie à l'Université du Nigeria[2]. Sa famille déménage à Lagos quand elle a dix ans.
Deux ans plus tard, à l'âge de 16 ans, en 1999, elle quitte la maison familiale avec sa sœur, Ijeoma, et gagne les États-Unis pour ses études. Elle étudie pour son SAT Reasoning Test et suit des cours d'histoire américaine avant de retourner au Nigeria pour servir durant une année de service national. À la suite de ce service, elle retourne aux États-Unis, à Philadelphie. Après des études en biologie et médecine, elle opte pour des études artistiques. Elle sort diplômée de l'académie des Arts de Pennsylvanie, puis, en 2011, de l'École des beaux-arts de l'Université Yale[2],[3],[4].
Elle est sélectionnée comme artiste en résidence au Studio Museum in Harlem, connu pour promouvoir et soutenir les artistes africains émergents. Au cours de cette résidence, elle rencontre une artiste qui devient son mentor, Wangechi Mutu, basée à New York.Elle passe l'année de sa résidence à expérimenter des apporoches créatives associant le dessin, la peinture figurative, les études en art contemporain et postcolonial, l'histoire de l'ère post-coloniale et des études diasporiques[2],[3].
Elle se marie à Justin Crosby, artiste également. Son fils, Jideora, naît en 2016. Elle noue des amitiés et échange des œuvres avec d'autres artistes tels que Wangechi Mutu et Kehinde Wiley[2].
En 2015, Jamillah James, ancien conservateur du Studio Museum in Harlem, devenu conservateur adjoint du Musée Hammer de Los Angeles, organise la première exposition personnelle d'Akunyili Crosby au sein de ce Musée Hammer. La même année, Jamillah James organise une autre exposition des œuvres d'Akunyili Crosby à Art and Practice à Los Angeles[3]. En 2016, une autre exposition personnelle des œuvres d'Akunyili Crosby a lieu au Norton Museum of Art à West Palm Beach, en Floride. En 2017, elle reçoit le prix Genius de la Fondation MacArthur[5].
En 2018, Akunyili Crosby conçoit une fresque murale qui enveloppe le Musée d'Art contemporain de Los Angeles. Cette œuvre est caractéristique de sa façon de combiner la peinture avec le collage, l'estampe et le dessin pour créer des scènes complexes et superposées. Elle est la deuxième artiste à créer une œuvre murale pour ce site[6].
Positionnement sur le marché de l'art
Akunyili Crosby est représentée par la Victoria Miro Gallery à partir de 2016[3] et, depuis 2018, par la David Zwirner Gallery[7],[8].
En 2016, la demande pour les œuvres d'Akunyili Crosby, qu'elle produit lentement, fait grimper les prix de ses œuvres[7]. Elle est l'une des artistes présentées dans le documentaire The Price of Everything de Nathaniel Kahn en 2018, où elle décrit sa carrière et son attitude envers le marché de l’art[9], et qui aboutit à la vente d’une de ses toiles, Drown, aux enchères, par Sotheby's, en pour 900 000 $. En , une autre de ses œuvres, intitulée The Beautyful Ones, est vendue à un collectionneur privé pour 3 millions de dollars par Christie's, à Londres[10],[11].
Influences
Elle cite des influences diverses dont les peintres classiques et contemporains Édouard Vuillard et Chris Ofili , ou l'œuvre de Kerry James Marshall[3],[2]. L'artiste Wangechi Mutu l'a amené à utiliser plusieurs images pour en créer une autre. Elle a été influencée par l'écrivain Chinua Achebe, dont l'accent sur la manière d’amender la langue anglaise pour l'adapter à sa culture est interprété à travers ses œuvres[12]. Des photographes, tels que J.D Okhai Ojeikere et Malick Sidibé, ont aussi influencés son travail[13].
Processus de création
Elle utilise des photos qu'elle a prise elle-même au Nigeria, ainsi que des photos de famille et des pages de magazines populaires nigérians[13]. Elle les colle, les superpose, leur associe des dessins et des éléments peints, créant un tissu d'images[14],[15]. Ses principaux médiums sont le collage, le transfert de photos, la peinture acrylique, le fusain, le tissu et les crayons de couleur. Outre sa forte influence nigériane, son style est également issu de la culture pop, de l'expérience personnelle et du milieu universitaire occidental. Cependant, son œuvre ne peut être qualifiée ni d'américaine ni de nigériane, mais plutôt d'autobiographie basée sur son «personnage qui ne rentre pas dans une boîte»[14],[16].
Expositions (sélection)
2013: Bronx Calling: The Second Bronx Biennial au musée du Bronx[17].
2014: Sound Vision, Nasher Museum of Art de l'Université Duke à Durham[17].
2014: Draped Down, Studio Museum in Harlem, New York.
2016: Njideka Akunyili Crosby: I Refuse to be Invisible, Norton Museum of Art, West Palm Beach, Floride.
2017: Njideka Akunyili Crosby/Predecessors, Centre d'art contemporain, Cincinnati [20], The Frances Young Tang Teaching Museum and Art Gallery at Skidmore College, Saratoga Springs, New York[21].
2017: Front Room: Njideka Akunyili Crosby/Counterparts, Baltimore Museum of Art, Baltimore[22].
2017: Side by Side Dual Portraits of Artists, Musée d'art moderne de San Francisco[23].
(en) Henri Neuendorf, «David Zwirner Gallery Will Represent Market Darling Njideka Akunyili Crosby in Asia and the US», Artnet, (lire en ligne)
(en) Anny Shaw, «Are exotic islands and big bucks the way to an artist’s heart?», The Art Newspaper, (lire en ligne)
(en) Brent Lang, «Sundance: HBO Buys "Price of Everything"», Variety, (lire en ligne)
(en) «Njideka Akunyili Crosby Painting Sells for Record $3.1 Million at Christie’s, Nearly Three Times Her Previous High Mark», Culture Type, (lire en ligne)
Roxana Azimi, «Engouement pour les artistes afro-américains», Le Monde, (lire en ligne)
(en) Jean-Philippe Dedieu, «Njideka Akunyili Crosby's Intimate Universes», The New Yorker, (lire en ligne)
(en) «Art Star Njideka Akunyili Crosby's Language of Image-Making», The Wall Street Journal, (lire en ligne)
(en) «Studio Museum Awards 2015 Wein Artist Prize to Njideka Akunyili Crosby», Culture Type, (lire en ligne)
(en) «Njideka Akunyili Crosby Is the 2014 Winner of the Smithsonian American Art Museum’s James Dicke Contemporary Artist Prize», The Smithsonian, (lire en ligne)
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