Paul Dermée, né Camille Zéphirin Janssen le à Liège et mort le à Paris, est un écrivain, poète, critique littéraire et directeur de revues belge. Il est le mari de Céline Arnauld.
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Après des études scientifiques, il s'essaie à la littérature en tant que directeur d'une revue liégeoise "Mosane".
Il est licencié ès-sciences et ès-lettres.
Il s'installe à Paris en 1910 et rencontre, le premier jour de son arrivée, André Colomer, qui lui présente le lendemain Gérard de Lacaze-Duthiers (qui sera son témoin de mariage, avec André Fontainas - poète et critique d'art - et H.-D. Davray - traducteur d'Oscar Wilde -, à la mairie du Ve). Puis il fait connaissance de Gabriel-Tristan Franconi, Roger Dévigne, Lucien Banville d'Hostel, René Dessambre. Étudiant à la Sorbonne, suivant en auditeur libre les cours de l'École des chartes, il rencontre sa future femme, Céline Arnauld, au Collège de France, au cours de Pierre Janet. Il participe aux "Hurle-aux-Loups" du groupe Les Loups, dont Anatole Belval-Delahaye est l'animateur. Il collabore au journal L'Action d'Art de Lacaze-Duthiers.
Il rencontre ensuite Guillaume Apollinaire. Grâce à ce dernier, il fait la connaissance des peintres Picasso, Juan Gris, Sonia et Robert Delaunay et des poètes Valery Larbaud et Max Jacob. Sa signature autographe figure sur l'un des feuillets signés par les convives du banquet mémorable donné le en honneur d'Apollinaire à l'Ancien Palais d'Orléans de l'Avenue du Maine, banquet dont il était co-organisateur[1].
En , il collabore à la revue d'avant-garde SIC (Son Idées Couleurs) de Pierre Albert-Birot, puis en à celle de Pierre Reverdy Nord-Sud. Ce même mois, il reçoit une lettre d'Apollinaire dans laquelle ce dernier tentant de nommer le nouveau courant littéraire naissant propose le néologisme "surréalisme" : « Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »[2]
Quand Guillaume Apollinaire en appelle au retour des valeurs classiques françaises, lors de sa conférence sur « L'Esprit nouveau » (), Paul Dermée reprend cette idée en expliquant que pour sa part, elle ne rejette pas les avant-gardes mais les inscrit dans la continuité de l'histoire.
Il crée les revues Z, Interventions, et L'Esprit Nouveau. Il est membre de la Société des Gens de Lettres, Président de l'Union d'Art radiophonique, fondateur du syndicat des journalistes de la Radio, Secrétaire du comité de lecture des pièces radiophoniques. Il contribue en effet à l'essor de l'art radiophonique, aussi bien du point de vue technique, que de la qualité des œuvres.
En 1922, pour la Revue « Le disque vert » consacré à la psychanalyse, il écrit un article sur Sigmund Freud qu'il prétend avoir rencontré en 1913 : J'ai vu Freud à Viene en 1913 et dont il affirmait avoir entrepris de traduire son « Evangile » [3].
Découvrant les écrits de Tristan Tzara, il prend le risque (en temps de guerre) de la diffusion de la revue "Dada" en provenance de Zurich. En échange, il reçoit le titre de "Proconsul Dada".
En 1927, il crée avec Michel Seuphor et Prampolini les « Documents internationaux de l’Esprit nouveau »
Sa femme, Céline Arnaud, se suicide peu de temps après le décès de son mari.