Engagé volontaire au 12erégiment de chasseurs à cheval puis au 6erégiment de chasseurs à cheval, Paul Mascart s'installe à Rouen en 1899[1]. Amoureux de la région, il décide de s’y fixer. Il obtient un poste aux douanes et occupe son temps libre à la peinture. Élève de l'École des beaux-arts de Rouen, il fonde en 1906 avec son ami peintre Marcel Delaunay la Société des artistes rouennais. Très lié avec Albert Lebourg[2], il expose à ses débuts au Salon de la Société nationale des beaux-arts puis au Salon des indépendants et au Salon des Tuileries.
«Très sensible à la lumière argentée de Duclair»[2], sur les bords de la Seine, il y emménage en 1908. Cette même année, il expose 32 toiles à la galerie Legrip à Rouen[3]. En 1911, il reçoit le prix Pellecat de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen[4].
En 1929, il est muté à Nouméa comme responsable des douanes, il y peint un grand nombre d’œuvres exposées à l’exposition coloniale de 1931 et à l'exposition internationale de Paris en 1937. Son fils Roland et lui, en tant que photographes, laissent également de cette époque des documents qui, aujourd'hui conservés par la médiathèque du centre culturel Tjibaou, sont perçus comme constituant une réelle iconographie patrimoniale[5].
En 1935, il rentre en France et établit son atelier à Paris dans le quartier Montmartre, il prend sa retraite en 1936 mais reprend du service aux douanes durant la guerre. En 1952, il séjourne plusieurs mois à la Martinique, ce voyage sera très fructueux sur le plan pictural.
Il est régulièrement exposé depuis son décès dans le cadre de rétrospectives sur l’École de Rouen qui valorisent sa période normande.
Son fils, Roland Mascart (1909-1988), fut également peintre. Vivant à la cité Montmartre-aux-artistes, au no189 rue Ordener à Paris, il est retourné à Nouméa en 1977 afin d'y organiser une exposition rétrospective des œuvres de son père.
Expositions
Expositions personnelles (ou avec Roland Mascart)
Galerie Legrip, Rouen, 1908[6], (Paysages de Nouvelle-Calédonie')[7].
Hôtel des ventes de Rouen (Philippe Fournier, commissaire-priseur), ventes de l'atelier Paul Mascart, [8], [9].
Paul Mascart (1874-1958), Roland Mascart (1909-1988), dans la lumière: un autre regard sur la Nouvelle-Calédonie des années 1930, centre culturel Tjibaou et château Hagen, Nouméa, - [10].
Albums Mascart (1929-1935) - Escapades photographiques en Nouvelle-Calédonie, médiathèque du centre culturel Tjibaou, Nouméa, - [5].
Paul et Roland Mascart, la Nouvelle-Calédonie dans les années 1930, musée du Quai Branly - Jacques-Chirac, juin-[11].
Expositions collectives
Exposition de la Société normande de peinture, Rouen, 1913, 1914[7].
Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris, 1919, 1922, 1923[12], 1941, 1942, 1944, 1946[7].
Salon des artistes rouennais, Rouen, 1923, 1924, 1937; Paris, Le Touquet, Lille et Rouen, 1939; Rouen, 1956, 1957, 1958[7].
Passion des collectionneurs, maison Higginson, Nouméa, janvier-[16],[17].
Nostalgie, galerie Le Chevalet d'art, Nouméa, avril-.
Peintures des lointains - La collection du musée du quai Branly - Jacques-Chirac, musée du quai Branly - Jacques-Chirac, - [18].
Réception critique
«Cet homme dynamique, sensible, d'une grande fidélité envers ses amis, a montré, en exposant très régulièrement à la Société des artistes rouennais, un attachement constant à Rouen et à la Normandie. Voyageur infatigable, il consacre tous ses loisirs à la peinture, qui révèle une sensibilité aiguë et un authentique tempérament de peintre.» - François Lespinasse[7]
Œuvres dans les collections publiques
Musée de Nouvelle-Calédonie, NouméaMusée du quai Branly - Jacques-Chirac, Paris
Bordeaux, musée national des Douanes: Transbordeur et port de Rouen, pastel, 1920.
Une rue de Dumbéa (Nouvelle-Calédonie) porte le nom de l'artiste.
Philatélie
La Nouvelle-Calédonie a édité en 1992, dans la série Les peintres du Pacifique, un timbre-poste reproduisant une œuvre de Paul Mascart (poste aérienne, n°287)[23].
Références
Archives départementales du Nord, registre des matricules militaires 1R 2428
Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, les Éditions de l'Amateur, 1993, page 697.
«Rouen. Exposition Paul Mascart», La Revue des beaux-arts, , p.6 (lire en ligne, consulté le )
Samuel Frère, «Rapport sur les prix Pellecat», Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen pendant l'année 1910-1911, , p.71-74 (lire en ligne, consulté le )
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999..
Base Joconde, portail des collections des musées de France.
Agence photographique de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées.
Bibliographie
Gilbert Bladinières, Paul Mascart et Roland Mascart, Dans la lumière: un autre regard sur la Nouvelle-Calédonie des années 1930, Nouméa, ADCK-Centre culturel Tjibaou, , 317p. (ISBN9782909407715).
Patrick O'Reilly, Répertoire bio-bibliographique des Nouvelles-Hébrides, éditions du Musée de l'Homme, Paris, 1957.
François Lespinasse (préf.François Bergot), L'École de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, Fernandez Frères, éditions d'art, , 221p. (OCLC18496892, LCCN80155566), p.66-69.
Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
François Lespinasse, L'École de Rouen, Rouen, Lecerf, 1995 (ISBN9782901342045 et 2901342043).
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
André Roussard, Dictionnaire des artistes à Montmartre, Éditions André Roussard, Paris, 1999.
Frédéric Cousinié, L'Impressionnisme, du plein air au territoire, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2013.
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