Paul Marie Louis Pierre Richer, né le à Chartres et mort le à Paris, est un neurologue, anatomiste, historien de la médecine, illustrateur, sculpteur et médailleur français.
Le Bûcheron de la forêt de La Londe (1899), Roubaix, la Piscine.
Doué pour l'observation et le dessin d'après modèle vivant, Paul Richer a rapidement été distingué comme l'un des meilleurs dessinateurs et illustrateurs d'anatomies humaines de son époque. Il a aussi produit des bas-reliefs (médailles) et sculptures en ronde bosse confirmant son talent d'anatomiste et de physiologiste[1]. Lauréat de l'Institut de France, il a aussi été titulaire de la chaire d'anatomie artistique de l'École des beaux-arts de Paris en 1903[2].
Ses études en terre-cuite de paysans d'un style proche de celui de son ami Jules Dalou, dont il a été l'un des exécuteurs testamentaires, sont conservées à Paris au musée d'Orsay, au Petit Palais, à l'École des beaux-arts de Paris, au musée national de Céramique de Sèvres et au musée de la Piscine de Roubaix.
Carrière médicale
Attaque démoniaque, planche 5 des Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie (1881).
Élève de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, puis ancien interne des hôpitaux, Paul Richer a été chef de laboratoire à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine (1898), récompensé comme lauréat de l'Assistance publique, de la Faculté et de l'Académie de médecine.
Ses compétences et son talent en matière d'anatomie artistique l'ont notamment fait apprécier de Charcot avec lequel il a écrit plusieurs ouvrages, dont un traité sur L’Hystéro-épilepsie (alternance de crises d'épilepsie authentique et de crises d'origine névropathique)[3]. Plus de cent de ses dessins, réalisés d'après modèle vivant ou d'après photographies dans le service de l'hôpital de la Salpêtrière, témoignent des «crises». Cet ouvrage montre la difficulté qu'ont eue les cliniciens du XIXesiècle à distinguer l’épilepsie de crises dues à des intoxications ou à des névropathies simulées (l'électroencéphalographie sera inventée par Hans Berger en 1929).
Mort
Paul Richer meurt le à son domicile au 30, rue Guynemer dans le 6earrondissement de Paris[4], et est inhumé dans la même ville au cimetière du Montparnasse (10edivision)[5].
Distinctions
1907-1908: président de la Société française d'histoire de la médecine.
Étude descriptive de la grande attaque hystérique ou attaque hystéro-épileptique et de ses principales variétés, 1879.
Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie , 1881[7].
avec Gilles de La Tourette, Hypnotisme, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales , Paris, Masson et Asselin, 1887[8].
Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, 1888-1917.
Anatomie artistique: description des formes extérieures du corps humain au repos et dans les principaux mouvements: avec 110 planches renfermant plus de 300 figures dessinées, 1890[9],[10].
Paralysies et contractures hystériques, 1892.
L'Anatomie dans l'art: proportions du corps humain, canons artistiques et canons scientifiques, conférence faite à l'Association française pour l'avancement des sciences, 1893.
Canon des proportions du corps humain, Paris, Librairie Charles Delagrave, 1893[11].
Physiologie artistique de l'homme en mouvement, 1895.
Dialogues sur l'art et la science, 1897.
Introduction à l'étude de la figure humaine, 1902.
Nouvelle anatomie artistique du corps humain, 6 volumes, 1906-1929.
Nouvelle anatomie artistique. Les animaux, 1910.
Morphologie de la femme, Paris, Librairie Plon, 1920[12].
Lettre à en-tête de l'Institut de France, «profession de foi», 1925[13].
Le nu dans l'Art - l'Art grec, Collection «Nouvelle anatomie artistique du corps humain», Paris, Plon, 1926.
En collaboration avec Jean-Martin Charcot
Les Démoniaques dans l'art, 1887, In-40 avec 67 figures. Paris, Delahaye et Lecrosnier éditeurs[14],[15].
Le mascaron grotesque de l'église Santa Maria Formosa, à Venise, et l'hémispasme glosso-labié hystérique, 1888[16]
Les Difformes et les malades dans l'art, In-4° avec figures, Paris, Lecrosnier et Babé éditeurs, 1889.
Œuvres dans les collections publiques
Chartres, rue Danièle Casanova: Monument à Louis Pasteur, 1903, bronze et marbre.
Cusset, cours Tracy: Monument au docteur Saturnin Arloing, 1921, bronze[17],[18].
Lyon, Clos des Deux-Amants: Monument à Saturnin Arloing, inauguré en 1923 dans la cour d'honneur de l'ancienne École vétérinaire de Lyon, no2 quai Chauveau à Lyon, devenue le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. Le monument est à l'origine composé du buste en bronze du médecin au sommet d'une stèle en pierre, devant laquelle un groupe en bronze figure La Science médicale appuyée sur un bœuf symbolisant La Connaissance de la pathologie comparée, venant au secours de La Souffrance humaine allongée à leurs pieds[19].
Nogent-sur-Seine, musée Camille-Claudel: Tres in Una, esquisse en plâtre[20].
Paris:
cimetière du Montparnasse, sépulture Richer (9edivision): La Science, statue en pierre[21] ornant la tombe du sculpteur.
cimetière du Père-Lachaise: Louis-Charles Malassez, médaillon en bronze et buste en marbre ornant la sépulture du médecin.
jardin des plantes: Premier Artiste, 1890, bronze. Le modèle en plâtre a été présenté au Salon des artistes français de 1890.
mairie du 8earrondissement: Tres in una, 1913, groupe en marbre.
musée d'Orsay: fonds de médailles, plaquettes et sculptures[22].
Roubaix, la Piscine: Le Bûcheron de la forêt de La Londe, 1899, grès cérame de Sèvres. Don de la Manufacture nationale de Sèvres en 1905[23].
Suresnes, lycée Paul-Langevin: Le Bûcheron de la forêt de la Londe, 1899, grès cérame de Sèvres.
Œuvres de Paul Richer
Premier Artiste (Salon de 1890), modèle en plâtre.
Monument à Louis Pasteur (1903), bronze et marbre, Chartres, rue Danièle Casanova.
Tres In Una, (1913), marbre, Paris, mairie du 8earrondissement.
Louis-Charles Malassez, bronze, Paris, cimetière du Père-Lachaise.
Saturnin Arloing (1911), médaille en bronze, avers.
Saturnin Arloing (1911), médaille en bronze, revers.
La Science[21], sépulture Richer, Paris, cimetière du Montparnasse (9edivision).
Notes et références
(en)L. Forrer, Biographical Dictionary of Medallists: Richter, Paul, t.V, London, Spink & Son Ltd, , 738p., p.111-115.
Philippe Comar (sous la direction de), Figures du corps, une leçon d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts, Paris, Editions Beaux-Arts de Paris, , 514p. (ISBN9-782840-562696), p. 56-60 et 477-478
Définition du Dictionnaire de la Psychiatrie des éditions du CILF: [www.cilf.fr]
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии