Pauline Auzou est une élève de Jean-Baptiste Regnault et de sa femme Sophie[2]. Elle acquit rapidement une grande notoriété. La plupart de sa production (peinture d'histoire, sujets mythologiques, scènes de genre, portraits, intérieurs) fut acquise par l'État, la duchesse de Berry et la Société des amis des arts.
Elle participa à sa première exposition en 1793, peu avant son mariage.
Le 19 frimaire An II () elle épouse Charles-Marie Auzou, papetier, auteur d'une lignée de papetiers parisiens. L'une de leurs filles, Antoinette-Charlotte-Pauline (morte vers 1822), épouse en 1818 l'architecte Frédéric Nepveu[3].
Jacques Augustin Catherine Pajou et son épouse achètent au couple Auzou en 1820 une maison de campagne à Fontenay-aux-Roses.
Elle exposa une peinture de genre ou un portrait à chacun des Salons jusqu'en 1817. Il s'agissait de sujets pris dans l'histoire grecque, mais aussi de la peinture d'histoire: Agnès de Méranie en 1808, Arrivée de l'archiduchesse Marie-Louise à Compiègne en 1810, et Adieux de l'archiduchesse à sa famille en 1812. Diane de France et Montmorency, en 1812 et 1814, obtint les suffrages de la critique.
Elle réalisa 300 dessins qui furent reproduits dans le Journal des dames et des modes de La Mésangère[4].
Elle eut un atelier d'élèves à Paris pendant environ vingt ans.
Ses portraits, d'hommes comme de femmes, furent très appréciés: Portrait de Volney, Picard âgé, Valayer, curé de Saint-Nicolas-des-Champs (1816), etc.
Œuvres
Œuvres exposées au Salon
La première exposition de Pauline Auzou au Salon de Paris a lieu en 1793. Elle y participera jusqu'en 1817.
1793: Une bacchante (no778); Une étude de tête (no777).
1798: L'Incertitude, ou que ferai-je? (n°5); La Prudence éloignant l'Amour (n°6); Un Portrait de femme (n°7).
1799: Une Hébé (n°9); Une jeune femme lisant (n°10).
1800: Le Portrait en pied du C. Regnault (n°9); Un portrait de femme, préludant sur le piano (n°10); Un autre portrait de femme (n°11).
1802: Deux jeunes filles lisant une lettre (n°6); L'Amour dissipant les alarmes (n°7); Un portrait de femme (n°8).
1804: La Sollicitude maternelle (n°7), Premier sentiment de coquetterie (no8), Un enfant à son déjeuner (n°9).
1806: Le Portrait de Madame D. pinçant de la harpe (n°9); Portrait de M. Picard aîné (n°10); Départ pour le duel (n°11).
M. Picard et sa famille (Salon de 1808), localisation inconnue.
1808: Agnès de Méranie (n°11); M. Picard et sa famille (n°12); Un portrait de femme (n°13).
1810: L'Arrivée de S.M. l'impératrice dans la galerie du château de Compiègne (n°21); Daria, ou l'effroi maternel (n°22); Portrait du jeune comte Byerzynski, polonais (n°23); Portrait de la sœur du comte Byerzynski (n°24).
1812: S.M. l'Impératrice, avant son mariage, et au moment de quitter sa famille, distribue les diamants de sa mère aux Archiducs et Archiduchesses ses frères et sœurs (n°22); Diane de France et Montmorency (n°23).
1814: Le Jour de l'arrivée de S.M. Louis XVIII (n°21); Les Bains de Luxeuil (n°22); Diane de France et le jeune Montmorency (n°23); Effroi d'une jeune Livonienne (n°24); Portrait de M. le baron V. (n°25).
1817: La Veille de la Saint-Louis au village (n°17); La Vieille bonne, ou les Contes de revenans (n°18); Novès et Alix de Provence (n°19); Boucicault et Mlle de Beaufort (n°20); Deux filles jouant à qui “rira la dernière” (n°21); Portrait de Mlle *** (n°22).
Œuvres conservées dans les collections publiques
États-Unis
Manchester, Currier Museum of Art: Portrait d'un musicien, 1809[5].
Notre Dame, université Notre-Dame-du-Lac, Snite Museum of Art(en): Portrait d'une jeune fille, vers 1790, dessin[6].
Santa Barbara, Santa Barbara Museum of Art(en): Deux femmes musiciennes, 1796[7].
Parfois orthographié « Desmarquest », elle ajouta à son nom celui de La Chapelle, patronyme de la cousine qui l'avait adoptée, et utilisa le prénom de Pauline.
Émilie Biraud, «Frédéric Nepveu (1777-1862): personnalité d’un architecte dans l’ombre du château de Versailles», Livraisons de l'histoire de l'architecture, no18, , p.39–50 (ISSN1627-4970, DOI10.4000/lha.221, lire en ligne, consulté le ).
Les planches gravées de ce périodique ne mentionnent pas son nom.
(en) Vivian Cameron, «Portrait of a Musician by Pauline Auzou», Currier Galley of Art Bulletin, no2, , p.1-17 (ISSN0276-9492, lire en ligne).
(en) Catalogue de l’exposition, Women Artists: 1550-1950, Los Angeles, New York, 1976, notice d’Ann Sutherland Harris et de Linda Nochlin, (ISBN0-87587-0732). Traduction française par Claude Bourguignon, Pascaline Germain, Julie Pavesi et Florence Verne, sous le titre, Femmes peintres, 1550-1950, Éditions des femmes, Paris, 1981, (ISBN2-7210-0208-2).
(en) John P. Lambertson, «Alliance or Love? Reflections on Marriage, Career, and Creativity through the Life and Painting of Pauline Auzou», Topic: Washington & Jefferson College Review, vol.55 «Marriage», , p.25-36 (ISSN0049-4127, lire en ligne).
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