art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Philippe Pasqua est un artiste contemporain français né le à Grasse. Il est notablement connu pour sa peinture, sa sculpture et ses dessins. Autodidacte et solitaire[1], célèbre entre autres pour ses vanités, il est aujourd'hui considéré comme l’un des artistes majeurs de sa génération[2].

Philippe Pasqua
Biographie
Naissance
(57 ans)
Grasse
Nationalité
Française
Activités
Peintre, sculpteur
Autres informations
Influencé par
Site web

Biographie


Né à Grasse le , Philippe Pasqua déménage à Paris en 1975[3],[4]. Il commence à peindre vers l'âge de dix-huit ans, période durant laquelle il s’installe deux ans à New York[4]. En 1985, il se fait connaître en peignant des sortes de fétiches et des silhouettes évoquant le vaudou[5]. Il ne réalise sa première exposition qu’en 1990[6].

D’après le critique d’art José Alvarez, Philippe Pasqua a une approche ludique de son travail[3], ce qui le conduit à être productif et à mener pour ce faire une vie d’ascète : il dort peu, ne boit pas et ne fume pas[3]. En l’espace de trois ans, entre 1995 et 1997, il produit près d’un millier de toiles[7]. En 2006, le collectionneur et marchand d'art Jose Mugrabi lui achète une centaine de toiles[8]. Jose Mugrabi lui demande une certaine exclusivité sur sa production[9]. Philippe Pasqua a aussi fait l'objet d'un intérêt de la part de l'historien de l'art Pierre Restany, qui a écrit à son propos[5]. En 2011, la signature Pasqua serait, selon les estimations d'Artprice, la deuxième plus cotée du marché de l'art contemporain français[10].


Peinture


De tous les arts, Philippe Pasqua prétend préférer la peinture[11].

Il représente la transidentité, la trisomie, la cécité… Julián Zugazagoitia, directeur du Museo del Barrio, à New York, explique ses choix ainsi : « Grâce à la peinture, Philippe Pasqua donne des lettres de noblesse à des sujets que, malheureusement, les médias traitent sans aucun sens esthétique ni, pourrions-nous ajouter, éthique. Au sensationnalisme des médias qui nous transforment en voyeurs complaisants de l’immédiat, l’œuvre de Philippe Pasqua nous ouvre sur la transcendance de la peinture et sur le questionnement même des valeurs de notre époque. »[12] Les multiples couches de peinture apposées sur la toile servent à refléter la violence de la matière, qu’il met en opposition avec les sujets vulnérables et fragiles, traités par séries[6]. Il utilise principalement des tons de rouge, de brun et de gris, à rapprocher de la couleur de la chair[13]. Il décline ses peintures dans des séries de dessins aux contours volontairement brumeux[3].

Il effectue des palimpsestes, des réalisations sur papier mêlant techniques sérigraphiques, impressions, peinture, pastel ou encore encre de Chine. Le peintre revient sur ses propres travaux en y ajoutant de nouvelles couleurs ou en les redessinant[14]. À la fin des années 1990, il collabore avec Jean-Luc Moulène : il repeint sur les photographies de ce dernier, notamment ses clichés de la cathédrale Notre-Dame de Paris[4].


Sculpture


Philippe Pasqua débute la sculpture en 1990 avec des séries de « Vanités », pouvant mesurer jusqu'à trois mètres de hauteur, mais qui, photographiées, constituent de son avis des œuvres à part entière ; les matériaux utilisés peuvent aussi bien être du bronze, de l’onyx, de l’argent massif, du marbre de Carrare que des crânes humains recouverts de feuilles d’or ou d’argent, de pigments ou bien gainés de cuir ensuite tatoué[3]. Au cours des années 2000, et plus encore durant les années 2010, la sculpture gagne en importance dans l’œuvre de Philippe Pasqua : il réalise notamment des oliviers en bronze[15], des singes à tête de clown mis en scène et évoquant la Cène de Leonard de Vinci[16], des T-Rex[17] et une Ferrari gainée de peau tatouée, qu’il colle verticalement sur un mur[10]. En 2017, il investit le Musée océanographique de Monaco, pour sensibiliser le public à la protection des océans, exposant pour l'occasion des sculptures d'animaux marins de plusieurs mètres de haut[18], succédant ainsi à l'artiste britannique Damien Hirst, avec lequel il a auparavant exposé[19]. L'année suivante, il expose au domaine de Chamarande, dans le parc et l'intérieur du château[20].


Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives



Publications



Notes et références


  1. « Philippe Pasqua », sur LeFigaro.fr (consulté le ).
  2. Judith Benhamou-Huet, « Divertissements macabres », Les Échos, , p. 13.
  3. (en) Heidi Ellison, « Work in Progress: Philippe Pasqua », The Global Edition of the New York Times, p. 1 (rubrique Art Showcase).
  4. Jean-Pierre Frimbois, « Philippe Pasqua. Visage.Visages », Art Actuel, , p. 23.
  5. (en) « Philippe Pasqua », The Global Edition of the New York Times, .
  6. Collection A. 150 oeuvres par Philippe PASQUA, Paris, SVV Farrando, , p. 2.
  7. Pierre Restany, Philippe Pasqua, Paris, SAGA - Stephen Lacy - Galerie Lucien Durand-Le Gaillard, (ISBN 978-2-9514424-0-5).
  8. Harry Bellet, « Philippe Pasqua. Inspiré par l'altérité », Le Monde Magazine, , p. 53.
  9. Pasqua l’insaisissable, Robert Inesi et Nicolas Raynal (images) () Films Concept Associés, Here Production, Planet No Limit et France Télévisions. Consulté le . La scène se produit à 27:28.
  10. Marion Cocquet, « Philippe Pasqua, dans ses silences », Le Point, (lire en ligne).
  11. Pasqua l’insaisissable, Robert Inesi et Nicolas Raynal (images) () Films Concept Associés, Here Production, Planet No Limit et France Télévisions. Consulté le . La scène se produit à 22:00.
  12. Julián Zugazagoitia, « De l'efficacité de la peinture », Beaux Arts magazine, no spécial « Philippe Pasqua », .
  13. « Philippe Pasqua, painting instinct », Art Croissance, , p. 34.
  14. Béatrice de Rochebouet, « Philippe Pasqua : Palimpsestes », Le Figaro, (lire en ligne).
  15. Zéna Zalzal, « Quoi que je représente, je ne fais que mon autoportrait », L'Orient-Le Jour, .
  16. Sophie de Santis, « Visite virtuelle de l'exposition de Philippe Pasqua », Le Figaro.fr, (lire en ligne).
  17. « Ce T-rex veille sur les Bateaux-Mouches », Le Parisien, , p. 75.
  18. Sophie de Santis, « Philippe Pasqua, «Borderline» », Le Figaro, (lire en ligne).
  19. Florence Guionneau-Joie, « Les vies aquatiques de Philippe Pasqua », Beaux Arts magazine, (lire en ligne).
  20. Cécile Chevallier, « Essonne : l’artiste en vogue Philippe Pasqua a posé ses œuvres à Chamarande », Le Parisien.fr, (lire en ligne).
  21. https://fondationvilladatris.fr/2019-artistes/

Voir aussi


Sur les autres projets Wikimedia :


Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] Philippe Pasqua

Philippe Pasqua (born 15 June 1965) is a French contemporary artist, known for his paintings, sculptures and drawings. Self-taught and (solitary),[1] he is best known for his paintings of Vanitas and considered one of the major artists of his generation.[2]

[es] Philippe Pasqua

Philippe Pasqua (Grasse, 15 de junio de 1965) es un pintor y escultor francés.
- [fr] Philippe Pasqua

[it] Philippe Pasqua

Philippe Pasqua (Grasse, 15 giugno 1965) è un pittore e scultore francese, famoso per i suoi dipinti, le sue sculture e i suoi disegni.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии