Pushpamala N., née en 1956, est une artiste photographe et une plasticienne basée à Bangalore, en Inde.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Pushpamala N. naît à Bangalore, dans l’État de Karnataka, dans la partie Sud de l’Inde. En 1977, après de premières études universitaires dans d’autres domaines à l’université de Bangalore, elle s’intéresse à la création artistique en travaillant avec un autre artiste, Balan Nambiar. Elle en vient ensuite à étudier la sculpture à la faculté des Beaux-Arts de l'université Maharaja Sayajirao de Baroda (en), avec d’autres artistes tels que Raghav Kaneria, Bhupen Khakhar (en) ou encore K.G. Subramanyan (en). Elle y cherche un mode d’expression qui lui convienne : « faire des sculptures m’impressionnait mais je me souviens qu'une fois, quand j'étais coincée, mon professeur Raghav Kaneria m'a suggéré de transformer mes dessins amusants en sculptures et ça a marché. C'est ainsi que j'ai réalisé mes premières sculptures de femmes en plâtre peint, très humoristiques, et j'ai continué à utiliser l'esprit et l'humour dans mon travail »[1],[2].
Après sa formation, elle se lance dans cette activité de sculptrice, et sa première exposition est en 1983 à la Venkatappa Art Gallery, toujours à Bangalore. Elle expose ensuite ses créations en différents lieux, tels que New Delhi, Bombay, Bangkok, etc.[2].
Elle utilise initialement, comme matériaux, de la terre cuite et du papier mâché. Elle participe à l'exposition historique Seven Young Sculptors, présentée à New Delhi en 1985[3]. La destruction de Babri Masjid en , sur fond de conflit intercommunautaire entre musulmans et hindous, et la violence communautaire qui s'ensuit, en particulier les émeutes de Bombay en 1992/1993, lui inspirent une autre œuvre, Excavations, un peu provocatrice, exposée à la galerie Chemould, de Bombay, en 1994, et utilisant des déchets[4],[5]
En 1995, elle décide de changer de medium et de se tourner vers la photographie pour explorer son intérêt pour la figuration narrative[6] . Son travail a été décrit comme conssistant en des performances photographiques car elle se sert souvent d’elle-même comme modèle[7].
Elle a été qualifiée d'« artiste-iconoclaste la plus divertissante de l'art indien contemporain »[8], utilisant dans ses créations des éléments de culture populaire pour explorer les lieux, les genres, et l’histoire. Ainsi, lorsqu’elle est amenée à demeurer quelques semaines à Paris, durant l’automne 2005, et qu’elle est logée, dans le haut du Marais, dans un immeuble correspondant à une partie des communs de l'ancien hôtel de Gabrielle d'Estrées, elle s’intéresse aux quartiers centraux de Paris, à leur évolution de la fin du XVIe siècle au début du XXIe siècle. Elle lit un récit sur les guerres de Religion en France et le massacre de la Saint-Barthélemy. Puis elle réalise un film, en noir et blanc, créant une atmosphère entre le polar et le roman-photo. Elle y interprète tous les rôles féminins en se déguisant, et parodie également, dans une chapelle parisienne, une scène du film Da Vinci Code, un des événements cinématographiques commerciaux de l’époque[9] .
Ses œuvres ont été présentes dans plusieurs expositions collectives françaises sur l’art contemporain en Inde, telle que l’exposition Paris-Delhi-Bombay... au musée Beaubourg en 2011[10].
Elle a reçu de nombreuses distinctions honorifiques, comme, par exemple, un National Film Award en 1984[11] ; et une bourse Charles Wallace Trust en 1992-1993) [12].