Richard Berger[1], né le à Yens et mort le à Morges est un professeur de dessin, de décoration et d'histoire de l'art suisse, défenseur d'une langue internationale neutre.
Pour les articles homonymes, voir Berger (homonymie).
Instituteur breveté en 1913, il enseigne pendant quinze ans à Corcelles-près-Payerne.
Titulaire d'un brevet pour l'enseignement du dessin technique, il suit des cours à Fribourg et à Neuchâtel avant d'obtenir un diplôme de maître de dessin artistique et décoratif, et d'histoire de l'art de l'école des beaux-arts de Lausanne. Il s'établit alors à Morges et commence à publier, en parallèle avec son activité d'enseignant.
Dessin et histoire de l'art
Ric Berger est l'auteur de nombreux ouvrages didactiques, tout d'abord liés à l'apprentissage du dessin puis, au fil des années, sur le patrimoine archéologique et historique du canton de Vaud.
Principalement dans les années 1950, il publie dans la presse quotidienne de nombreux articles agrémentés par ses propres dessins, décrivant pour l'essentiel des monuments historiques du Canton de Vaud, mais aussi de Romandie et d'ailleurs. Très populaires et repris en volume dans les années 1970, ces articles ont permis de sensibiliser plusieurs générations à la préservation de ce patrimoine.
En 1960, il gagne un concours pour la réalisation d'un guide sur les Châteaux de la Suisse dans lequel il répertorie plus de 500 monuments qu'il visite un par un.
Ses recherches ont en outre fourni l'occasion de découvertes intéressantes, notamment celle d'un dessin représentant la ville d'Orbe avant la réforme religieuse de 1536. Cependant, ses nombreuses publications patrimoniales, maintes fois rééditées, exigent de la part du lecteur une distance critique, puisqu’il ne travaillait jamais sur sources de première main et que le caractère journalistique de ses travaux impliquait des simplifications et raccourcis parfois sujets à caution.
Interlingua
Après avoir milité pour l'espéranto, il se rallie à l'ido puis à l'occidental créé par Edgar de Wahl en 1922. Il pousse au changement de nom faisant de l'occidental l'interlingue [2]. Il découvre la linogravure dès le début de sa carrière et progressivement utilise cette technique dans des domaines tels que l'héraldique et l'histoire.
Dès le lancement de l'interlingua en 1951 il se rallie à la nouvelle langue qu'il défend jusqu'à sa mort.
De janvier 1959 à décembre 1963, il est secrétaire général de l'UMI (Union Mundial pro Interlingua)[3] en même temps que le rédacteur du magazine Currero[4]. Dès 1970, il se lance dans une carrière d'imprimeur. Il fonde la maison d'édition Interlingua à Morges et se lance dans l'impression offset. De 1966 à 1983 il fait paraître la Revista de Interlingua (qui disparait après sa mort), ainsi qu'une collection et une encyclopédie (respectivement de 14 et 40 volumes) en interlingua[5].
Publications (liste partielle)
Didactique du dessin, Lausanne, Payot,
Le Dessin libre, Lausanne, Payot,
Manuel d'écriture courante et ornementale, Lausanne, Payot,
Li derivation in li lingue international, Cosmoglotta,
Li ver historie del lingue international, Cosmoglotta,
Ortografic decisiones del Francés Academie, Cosmoglotta XVII,
Strucne dejiny pisma, Prague, Edice Vytvyrne Vychovy
La Réforme de l'enseignement du dessin, Lausanne, Payot,
Traduit en allemand, anglais, espagnol et hollandais en 1938
Les Habitudes visuelles et manuelles des enfants, Paris, VIII Congrès international de l'enseignement du dessin,
La gravure sur linoléum, Lausanne, Spes,
Le croquis rapide, Lausanne, Spes,
2 tomes
Les Armoiries communales du district de Morges, Morges, Journal de Morges
Les Armoiries communales du district de Cossonay, Morges, Journal de Morges
Les Armoiries communales du district d'Aubonne, Aubonne, Eberhard
Les Armoiries communales du district de Payerne, Payerne, Journal de Payerne
Monuments historiques vaudois, promenades dans nos vieilles pierres, Lausanne, Spes,
Les Châteaux de la Suisse, Avanti club,
Réédité par Cabédita le 16 août 1994
La contrée de Morges et ses monuments historiques,
Réédité par Cabédita en 1988
La contrée de Rolle et ses monuments historiques, Rolle, Librairie de la Côte,
Le problema de un lingua international, Morges, Interlingua,
Pourquoi l'interlingua?, Morges, Interlingua,
Esperanto au, Morges, Interlingua,
D'une rive à l'autre, ou les ponts de la Suisse, André Eisele,
Autour du Léman, Morges, Interlingua,
Collection pro Interlingua
Collection composée de 11 volumes A4, chacun de 100 à 150 pages illustrées, publiés chez Interlingua entre 1971 et 1978[5]:
C1: Anthologia de Interlingua
C2: Le arte in Interlingua
C3: Lecturas illustrate in Interlingua
C4: Pourqui Interlingua?
C5: Le problemas del lingua international
C6: Esperanto o Interlingua?
C7: Historia del lingua international I
C8: Historia del lingua international II
C9: Interlingua, die Weltsprache
C10: Interlingua, the international language
C11: Le solution final del interlinguistica
C12: Le arte del antequitate
Encyclopédie: Encyclopedia de Interlingua
Encyclopédie en 40 volumes, chacun de 30 à 40 pages, publiés par Interlingua entre les années 1960 et 1980[5]:
E1: Le animales - aves
E2: Animales diverse
E3: Mammiferos
E4: Le botanica
E5: Le arte arabe
E6: Le arte in le ancian Egypto
E7: Le arte de Grecia
E8: Le arte del Imperio roman
E9: Le artes decorative
E10: Le arte de Nederland
E11: Religion e arte
E12: Castellos de Francia
E13: Espania
E14: Geographia - Italia
E15: Caricaturas
E16: Mores
E17: Le historia
E18: es exhaurite
E19: Historia de Esperanto
E20: Historia de Occidental o Interlingue
E21: Historia e teoria de IDO
E22: Esperanto o Interlingua
E23: Musica
E24: Sagessa del nationes: Maximas, proverbios, aphorismos
E25: Le sculptura
E26: Vocabulario de Interlingua
E27: Picturas celebre
E28: Ecclesias de Francia
E29: Le mythologia
E30: Le arbores
E31: Autores celebre
E32: Le dansa trans le seculos
E33: Le expression de sentimentos
E34: Japon
E35: Navigation
E36: Monumentos de Swissia
E37: Artes - le portrait
E38: Legendas de omne paises, E39 Litteratura - contos e novellas
E40: Litteratura
Notes et références
Selon l'instituteur Paul Burnet, il n'aurait pris le pseudonyme de Ric Berger que lors de son déménagement[Quand?], pour éviter la confusion avec une maison de commerce (cité par J.-G. Linder)
Jean-Gabriel Linder, «Ric Berger, l'éveil au patrimoine: 1894-1994», dans Les châteaux de la Suisse, Yens/Saint-Gingolph, Éditions Cabédita, , 2eéd. (ISBN2-88295-116-7)
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