Roberto Mangú (né en 1948), connu aussi sous les noms de Roberto Mangú Quesada, et Roberto Mangou[1], est un artiste contemporain, essentiellement peintre. Il travaille aussi la sculpture, l’estampe[2], l’installation et l'architecture. Né de parents italiens et espagnols et élevé en France, Roberto Mangú se définit comme européen.
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Après un passage de 1963 à 1966 dans l'atelier de Mario Luisetti, qui l'initie à 14 ans aux rudiments de la sculpture, Roberto Mangú fait l'École nationale supérieure des beaux-arts dont il sort diplômé en architecture en 1976[3]. De 1976 à 1981 il voyage en Iran, en Turquie, en Grèce, en Espagne, à travers la France et l'Italie.
Dans sa première période, de 1981 à 1986, il est installé à Paris où il peint des tableaux monumentaux, Aldébaran, Bételgeuse, Dolce Vita qui sont exposés à la galerie Georges Lavrov et publiés dans la revue Artforum en 1983.
De 1987 à 1995, Roberto Mangú vit à Milan où il peint notamment une série d'Hommes debout (Uomini in piedi) exposés entre autres par Philippe Daverio et au Musée Cantini de Marseille. Les tableaux Corpus Mundi, San Francesco ou Le Bateau ivre (inspiré par un poème de Rimbaud sont représentatifs de cette période milanaise.
Bien qu'ayant travaillé comme architecte durant cette période — il a notamment édifié une villa à Asnières, près de Paris, qui lui a valu une importante reconnaissance internationale — Mangú se définit avant tout comme peintre.
En 1995, Roberto Mangú déménage en Espagne où il réside à Séville puis Madrid. C'est là, dans un tableau sur San Francesco (thème autrefois traité par Zurbaran) que naît en ombre le Mintak, issu de ce que Mangú appelle "l'esprit Jaguar", et qui figure pour lui la force de vie et la permanence.
De 2001 à 2004, Roberto Mangú s'installe près de Toulouse où son art connaît un profond renouvellement. Inspiré par les paysages et un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, il développe de nouvelles séries incluant des maisons dessinées en creux ou des chemins qui déchirent la toile (Camino de Santiago, Via Natura, Les Blés à la Cadiscié).
Après avoir vécu à Bruxelles, Roberto Mangú retourne en France où il travaille autour de nouvelles couleurs: l'orange de sa période Permanenza (illustré par les toiles Le Visage d'une Eve, La suite du Temps, Salvador) puis le bleu plus calme de sa période Mar Adentro et développent les séries de la période précédente (ses Maisons sont prolongés par des Codex, le Mintak hante de nouvelles séries comme Ombra dell'Inizio ou Rivage).
Roberto Mangú a ainsi eu plusieurs dizaines d'expositions personnelles de sa peinture dans des galeries en France, en Espagne, en Belgique et en Italie[4].
Œuvres
Aspects formels
La vitalité présente dans ses premières peintures (celles du début des années 1980, notamment "Virée sur la côte"[5] ou "Taureau mécanique"), sa maîtrise des couleurs vives, notamment un rouge intense ("Lola") ont incité la critique à l'assimiler par erreur au néo-expressionnisme, aux nouveaux fauves ou à la Trans-avant-garde[3].
Comme le remarque Alessandra Troncana dans le Corriere della Serra[6], le travail de Mangú est trop original et personnel pour pouvoir être classé si facilement. Il s'est ainsi graduellement détaché des couleurs vives, pour employer des tons plus sombres et a travaillé des techniques très différentes, notamment la peinture "en négatif" où les formes sont dessinées par le retranchement de la couleur (grâce à de grandes plages blanches) qui constitue le fond de la toile (la série "Pan y Vino"). Plus tard, Mangú est retourné à la couleur, notamment à travers un orange intense dans sa période Permanenza, avant de revenir à des bleus plus calmes dans sa période Mar Adentro.
Thèmes
Des thèmes récurrents traversent l'œuvre de Roberto Mangú. Alain Santacreu dans Le Cœur émeraude de Roberto Mangú[7] y voit l'expression d'"une tradition picturale ancestrale, primordiale, enracinée dans la religiosité des origines." [8]
Philippe Daverio écrit quant à lui:
"tu per me rappresenti una Spagna pittorica che non ha nulla a che vedere con i libri di storia dell’arte e ancor meno con i musei di Madrid. Ciò che mi ha colpito, la prima volta che ho visto i tuoi quadri, è lo spirito feroce, ribelle e indomabile che li animava. Ciò che mi ha convinto della loro autenticità, era quanto essi corrispondessero al tuo aspetto medesimo. Tu non hai ricominciato a dipingere. Tu hai sempre dipinto. E persisti nel dipingere a modo tuo, con tanto vigore. La tua visione fisica e corporale, la tua visione metafisica, è come le tue radici lontane nelle vie di Parigi, quelle dei gitani"[9].
Années 1980 et 1990
Dans les années 1980-90 il s'agit d'hommes debout, monolithes, saints, qui convergent tous à la fin des années 1990 dans une de ses œuvres principales, un "Saint-Georges" très sombre, composé par l'assemblage de tableaux de petit format.
Années 2000 et suivantes
Selon Gwen Garnier-Duguy dans Le Sens de l'Épopée[10], trois thèmes centraux parcourent la peinture de Roberto Mangú dans les années 2000 et 2010: Mintak qualifié d'Aleph par Alain Santacreu[11], Permanenza et La Refloraison du Monde.
Carrière
Principales expositions personnelles
1983, Galerie Georges Lavrov, Paris
1984, Galerie Catherine Macé, Cannes.
1984, Galerie Georges Lavrov, Paris
1985, Galerie Catherine Macé, Cannes
1988, Galeria Ontiveros, Madrid
1989, Galerie Catherine Macé, Cannes.
1989, Galerie Ontiveros, Madrid
1990, Galeria Ontiveros, Madrid
1991, Galleria Philippe Daverio, Milan
1992, Galleria Philippe Daverio, Milan
1995, Galleria Philippe Daverio, Milan
1998, "Saint Georges", Galerie Georges Fall, Paris
2001, Palazzo delle Stelline, Centre Culturel Français, Milan
2003, "Regard", Centro Mostre per l'Arte Contemporanea Venti Correnti, Milan
2012 "4 hispaniques en noir et blanc +une", Galerie Janos, Paris
Voir aussi
Bibliographie
Roberto Mangu a fait l'objet de recherches à La Sorbonne dans le cadre notamment d'un mémoire de maîtrise[20] et d'une thèse de doctorat[21].
Gérard George Lemaire dans "9 artistes à Milan aujourdh'hui"
Opus international no119 Paris mai
Roberto Mangú: Portrait d'un peintre méditerranéen, Véronique Serrano, mémoire de maîtrise sous la direction de Fanette Roche, Université Paris-Panthéon Sorbonne, Paris 1984
Roberto Mangú: Carnets: Mise en évidence d'une mécanique artistique et politique moderne, Véronique Serrano, thèse de doctorat engagée en 2000 sous la direction d'Eric Darragon
Roberto Mangú. Le passager des étoiles, Jean-Francois Gautier et Dominique Stella, Milan: Mazzotta, 1998. (ISBN88-202-1293-5)
Roberto Mangù. Permanenza., S. Dominique, S. Denicolai, Paris: Shin, 2007. (ISBN88-890-0535-1)
Nox, Gwen Garngier-Duguy, Néro. Paris: Le Grand Souffle, 2006. (ISBN29-520-7606-5)
"Les Enfants de Bonnard", Roberto Mangú in Bonnard et Le Cannet: dans la lumière de la Méditerranée, Véronique Serrano, Paris, Hazan 2011 (ISBN27-541-0561-1)
Roberto Mangú: Portrait d'un peintre méditerranéen, Véronique Serrano, mémoire de maîtrise sous la direction de Fanette Roche, Université Paris-Panthéon Sorbonne, Paris: 1984
Roberto Mangú: Carnets: Mise en évidence d'une mécanique artistique et politique moderne, Véronique Serrano, thèse de doctorat engagée en 2000 sous la direction d'Eric Darragon
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