Elle travaille en tant que caricaturiste engagée socialement. Son œuvre présente des éléments d'Art brut et montre une parenté visuelle avec les œuvres de George Grosz et James Ensor[sourceinsuffisante]. Elle a toujours vécu dans sa ville natale, Biberach an der Riss. Certaines de ses œuvres y sont exposées au Braith-Mali-Museum(en).
Formation
Romane Holderried commence par faire des études commerciales[1]. Mais, encouragée par un ami de la famille qui lui trouve du talent et lui obtient une bourse, elle va étudier à l'Académie de Stuttgart de 1942 à 1944. Au déclenchement de la guerre, elle retourne à Biberach, y rencontre et épouse le peintre Julius Kaesdorf (1914-1993) en 1953[2]. Ils auront trois enfants[3].
La famille Kaesdorf vit de façon modeste, dans un petit logement et elle est plutôt mal considérée par la bonne société locale. Romane Holderried a peut-être puisé là la force de sa caricature, refusant ce qui est beau et agréable[4].
Parcours artistique
Romane Holderried Kaesdorf est une dessinatrice prolifique mais elle a aussi pratiqué la peinture.
De 1946 à 1970 son œuvre est figurative, plutôt surréaliste[4]. Puis, après 1967, elle se consacre exclusivement au dessin[1], montrant une influence du pop art anglais. On peut ensuite identifier des séries dans son œuvre[4]: de 1970 à 1979, la «série des hommes», personnages masculins stricts dans des postures peu conventionnelles et à partir de 1979, les «dessins féminins», où la figure féminine commence à perturber les actions des hommes qui disparaissent de l'image[2].
Ses dessins sont le résultat d'observations au quotidien, mais détournent le sens de ce quotidien pour en faire un monde étrange, parfois inquiétant parfois drôle[5].
Son dessin est sec, sans modelé, ses personnages sont représentés dans des situations bizarres. Au fil du temps, le trait s'affirme jusqu'à devenir un objet autonome qui s'oppose à la ligne[2]. Il y a peu de décor dans ses dessins, c'est le blanc du papier qui en fait office[5].
En 2011, les chorégraphes Antje Schur et Régine Westenhoeffer créent le spectacle Romane – en bateau entre une chaise et un mot, inspiré de l’œuvre de Romane Holderried Kaesdorf avec la compagnie Dégadézo[6]. Les représentations s'accompagnent parfois d'expositions des dessins de l'artiste, comme à Rixheim, du 6 au [7].
Les œuvres de Romane Holderried-Kaesdorf se trouvent au Städtisches Museum Biberach an der Riß, au Hessisches Landesmuseum à Darmstadt, à la Staatsgalerie de Stuttgart, aux musées d'Ulm, ainsi qu'au Museum Würth à Künzelsau[1].
Prix et récompenses
En 1991, elle reçoit le prix Hans Thoma[8] et, en 1989, avec son mari Julius Kaesdorf, le Oberschwäbischen Kunstpreis[9]. En 1997, elle reçoit le prix de l'art du Vorarlberg[10] et, en 2006, pour sa carrière, le prix de l'art de la Banque VR Aalen[10].
Publications (sélection)
Philipp Otto Runge et Romane Holderried Kaesdorf, Von den Fischen und syne Fru, Insel-Verlag, 1985, (ISBN3-87102-030-3)
Romane Holderried Kaesdorf: Lilien- und Normalzeitung, 1000 éditions Édition Klaus et Dagmar Dieterich, Stuttgart 1969, p.16
Bibliographie
Uwe Degreif et Eva-Marina Froitzheim: Ausstellungskatalog Städtische Galerie Böblingen. 1. Auflage. Kunstverlag Josef Fink, Berlin 2007, 312 pages (ISBN978-3-89870-429-8)
Musée d’art moderne et contemporain, Genève, «Romane Holderried Kaesdorf - Piste pédagogique,», Bureau des transmissions, automne-hiver 2011-2012
Mamco, 2011-2010 (lire en ligne)
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