Saburo Teshigawara (勅使川原三郎) né le à Tokyo au Japon, est un chorégraphe et scénographe japonais de danse contemporaine[1],[2],[3], dont les œuvres et l'approche scénique – impliquant parfois son corps jusqu'à l'extrême (enterrement, danse sur du verre cassé) – sont particulièrement personnelles et identifiables[4],[5].
Saburo Teshigawara
Données clés
Naissance
(69 ans) Tokyo au Japon
Activité principale
Chorégraphe, danseur
Style
Danse contemporaine
Activités annexes
Professeur de danse, photographe, cinéaste, poète
Années d'activité
Depuis 1981
Collaborations
Kei Miyata, Rihoko Sato
Élèves
Hiroaki Umeda
Récompenses
Bessie Award (2007)
Œuvres principales
Mirror and Music Darkness Is Hiding Black Horses Solaris
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Biographie
Formé au mime et à la danse classique, Saburo Teshigawara fait des études de peinture, avant de s'orienter définitivement, à vingt ans, vers la danse[1],[6]. Il est également photographe, cinéaste et poète[6].
Saburo Teshigawara réalise en 1981 ses premières créations chorégraphiques sous forme de solos. En 1985, il fonde sa compagnie, appelée Karas signifiant «corbeau» en japonais avec la danseuse Kei Miyata[1]. Une année plus tard, en 1986, il fait des débuts remarqués lors du Concours de Bagnolet où il remporte un deuxième prix.
Il fonde en 1995 le «Saburo Teshigawara Education Project» (STEP) un projet pédagogique pour jeunes danseurs[7] et mène régulièrement des ateliers dans son studio de création Karas Apparatus à Tokyo depuis son ouverture en 2013. De 2006 à 2013, il devient professeur de l'université Rikkyō, et depuis 2013 à la Tama Art University.
Depuis 2020, il est directeur artistique du Théâtre des arts de la préfecture d'Aichi à Nagoya[8].
Style
Saburo Teshigawara conçoit en général ses créations dans tous leurs aspects que ce soit la danse, la scénographie – proche de la performance plastique –, aux costumes, en attachant un soin particulier à l'aspect visuel et surtout aux lumières souvent très recherchées[9]. Impliquant fortement le corps du danseur, jusqu'à la prise de risque physique, il accorde une place particulière à la respiration au centre de son travail[10]. Il réalise souvent ses pièces dans des lieux insolites en rapport avec leurs sujets comme des sites industriels ou des musées[11].
Invité des grandes compagnies
Saburo Teshigawara est invité des grandes compagnies de ballet telles que le Ballet de l'Opéra de Paris[12], le Nederlands Dans Theater et le Ballet de Francfort.
À l'Opéra national de Paris, il a une collaboration étroite avec les danseurs étoiles Aurélie Dupont[4], Nicolas Le Riche[13] et Jérémie Bélingard.
Chorégraphies
1986: Kaze no sentan, Prix du Concours chorégraphique international de Bagnolet
1989: Ishi-No-Hana
1991: Dah-Dah-Sko-Dah-Dah, recréé en 2012
1991: Bones in Pages (solo), recréé en 2003
1992: Noiject
1994: White Clouds Under the Heels pour le Ballet de Francfort
2003: Air pour le ballet de l'Opéra de Paris, repris en 2006
2004: Kazahana
2005: Scream and Whisper
2007: Glass Tooth
2007: Miroku (solo)
2009: Obsession, duo avec Rihoko Sato, inspiré du Chien andalou de Luis Bunuel
2009: Mirror and Music
2009: She, solo pour Rihoko Sato
2010: Skinners - dedicated to evaporating things
2010: Œuvre sans titre sur la Symphonie no6 du compositeur Giya Kancheli, avec l'Orchestre symphonique d’État de Russie à l'Opéra de Rouen, lors du festival Automne en Normandie, Le Havre
2012: Eclipse, duo avec Rihoko Sato
2013: Darkness Is Hiding Black Horses (trio) pour le ballet de l'Opéra de Paris, interprété par Aurélie Dupont, Nicolas Le Riche, Jérémie Bélingard[12]
2013: Second Fall
2014: Sleep, avec la danseuse étoile Aurélie Dupont
2014: Broken Lights, création spéciale pour la Ruhrtriennale, avec Rihoko Sato, sur une scène couverte de morceaux de verre brisés au fil des représentations
2015: The Man with Blue Eyes, inspirée de La République des rêves de Bruno Schulz.
2016: Tristan and Isolde, duo avec Rihoko Sato sur des extraits de l'opéra de Richard Wagner
2016: The Idiot, duo avec Rihoko Sato, inspiré du roman de Fiodor Dostoïevski
2017: Sleeping Water
2017: Flexible Silence, commande du théâtre national de Chaillot, avec l'Ensemble intercontemporain et le sextuor d'ondes Martenot du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
2018: Symphonie fantastique (d'après Berlioz), pour et avec l'Orchestre national de Lyon, avec Rihoko Sato
2018: Pierrot Lunaire et Lost in Dance featuring Lyric Suite, avec Marianne Pousseur (chant)
2018: Lost in Dance (duo avec Rihoko Sato) et One Thousand Years pour la compagnie cubaine Acosta Danza lors des Rencontres Japon-Cuba, organisées par la Fondation du Japon au Grand Théâtre de La Havane–Alicia-Alonso[15]
2018: Transparent Monster, pour le Ballet de Lorraine
2019: Remains of a Cloud, commande du Tokyo Ballet pour son 55e anniversaire
2020: Night on the Galactic Railway, inspirée du roman de Kenji Miyazawa
2020: Shirabe, avec Mayumi Miyata (shô)
2020: L'année dernière
2021: Pelléas et Mélisande
2021: The Lady who reads books
2021:Matasaburo of the Wind, inspiré de la nouvelle de Kenji Miyazawa
2021: Rashomon, inspiré du roman de Ryunosuke Akutagawa, avec Alexandre Riabko (danse) et Mayumi Miyata (shô)
2021: Gadolf's Lilly
2022: Le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, avec Pierre-Laurent Aimard (piano)
2022: Ophelia
2022: Petrouchka, en ouverture de la Biennale de danse de Venise
Créations pour l'opéra
1999: Turandot de Giacomo Puccini, au Bunkamura Orchard Hall à Tokyo puis à la Playhouse lors du Festival international d'Édimbourg
2010: Dido and Æneas d’Henry Purcell, à La Fenice de Venise
2011: Acis and Galatea de Georg Friedrich, lors du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence
2015: Solaris, d'après l'œuvre homonyme de Stanislas Lem, au théâtre des Champs-Élysées, musique de Dai Fujikura – livret, mise en scène, chorégraphie, décors, costumes et lumières de Saburo Teshigawara, Ulf Langheinrich, conception images 2D et 3D.
2016: La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, au théâtre des arts de la Préfecture d’Aichi à Nagoya, lors de la Triennale d’Aichi.
2018: Pygmalion de Jean-Philippe Rameau, au Théâtre du château de Drottningholm à Stockholm
2022: Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck
Prix et distinctions
Saburo Teshigawara remporte de nombreux prix internationaux, dont un Bessie Award à New York pour Bones in Pages en 2007, la médaille d'honneur décernée par l'Empereur du Japon pour sa contribution dans le domaine artistique en 2009 et il est fait officier dans l'Ordre des arts et des lettres en France en 2017[16]. En 2022 il reçoit le Lion d'Or pour l'ensemble de son œuvre à la Biennale de danse de Venise.
Notes et références
Panorama de la danse contemporaine. 90 chorégraphes, Rosita Boisseau, Éditions Textuel, Paris, 2006, (ISBN2-84597-188-5), p.555.
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