Saype est un artiste contemporain né le à Belfort. Il est connu pour la création de fresques géantes ultra réalistes, conçues dans la nature à partir d'une peinture biodégradable qu'il a lui-même inventée[1]. En 2019, Forbes le classe parmi les 30 personnalités de moins de 30 ans les plus influentes dans le domaine de l’art et de la culture[2].
Saype, nom d'artiste de Guillaume Legros, est né à Belfort le 17 février 1989 et grandit à Évette-Salbert, à la frontière franco-suisse[3]. Il poursuit une formation d'infirmier et exerce ce métier en parallèle de son activité artistique pendant près de 7 ans[4]. Il estime que son premier métier a eu un impact sur son œuvre en le rapprochant de «questions existentielles comme la souffrance de l'être humain»[5].
Son pseudonyme est formé de la contraction de «say» et «peace». Saype déclare vouloir, par ses œuvres gigantesques, attirer l'attention des gens et impacter les mentalités sans laisser de trace dans la nature[6].
Carrière artistique
Saype débute la peinture en autodidacte à quatorze ans par le graffiti. Il expose en galerie les premières œuvres réalisées dans son atelier dès l'âge de seize ans[7].
Sa première œuvre en pleine nature, L'Amour, est réalisée en 2015, dans les Alpes françaises. C'est alors la plus grande fresque sur herbe réalisée au monde[8]. Il bat ensuite ce record de 1 200 m2 à plusieurs reprises[9]. L'accessibilité des drones à cette époque donne des nouvelles perspectives et lui permet d'immortaliser ses œuvres[6].
En 2018, il s'associe à l'association SOS Méditerranée et crée la fresque Message from Future près de l'Office des Nations unies à Genève. Le projet a pour but de rendre hommage aux bénévoles de l'association qui portent secours aux migrants en mer[10]. L'action pousse également des élus à demander au gouvernement d'offrir un pavillon suisse au bateau de secours Aquarius alors bloqué à quai[11].
Le , Saype lance son projet baptisé Beyond Walls (Au-delà des murs), qui vise à relier les cinq continents par le plus grande chaîne humaine symbolique au monde. La première étape est le Champ de Mars, au pied de la tour Eiffel, à Paris[12]. Pour la réalisation de l'œuvre, le Champ de Mars est fermé au public pendant deux semaines, une première historique[13]. La fresque de 600 mètres de long représente des mains qui se tiennent. Entre 2019 et 2020, plus d'une dizaine de villes sont associées au projet. En 2020, il relie Ouagadougou, Yamoussoukro, Turin et Istanbul. En 2021, Saype peint dans le township de Philippi, au Cap, dans la ville de Ganvié, marquée par un passé esclavagiste, et expose dans le cadre de l'Exposition universelle de Dubai[14]. En 2022, il participe à la Biennale de Venise avec une fresque dérivant sur le Grand Canal[15].
En 2021 et 2022, Saype peint devant le siège des Nations unies à New York, Genève et Nairobi, à l'occasion des 75 ans de l'organisation[16],[17]. Son triptyque World in Progress est décrit comme «un message d'espoir», figurant la création d'un monde idéal imaginé par deux enfants[18].
Technique
La démarche de Saype, pionnier dans le domaine de la peinture sur herbe, se situe entre le land art et le street art[6],[19]. Ses œuvres sont à base d'une peinture biodégradable, composée d'eau, de blanc de Meudon, de charbon et de caséine[20]. Saype l'a lui-même mise au point à la suite d'une année de recherches, visant à minimiser l'impact environnemental tout en gardant une adhésion au terrain[1]. Les œuvres sont visibles depuis le ciel pendant quelques semaines, puis disparaissent au rythme des aléas de la nature. Elles sont reproduites en lithographies et œuvre uniques signées par l'artiste.
Au-delà de ses œuvres éphémères en pleine nature, Saype crée aussi en atelier et expose en galerie avec ses séries Métros et Les Aurores[21]. Ces œuvres au pinceau et à l'aérographe combinent les supports, notamment de toiles et plexiglas pour donner une impression de profondeur[22].
(en-GB) Angelique Chrisafis, «Saype's grassy graffiti: meet the street-art sensation who sprays mountains», The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
(en-GB) Paul Bellsham, «Catwalk cows and a dinosaur delivery: Monday's best photos», The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
«Au pied de la basilique de Yamoussoukro: les énormes mains de Saype, symboles de solidarité et de paix», La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
LM magazine HAUTS-DE-FRANCE et BELGIQUE 28 RUE FRANÇOIS DE BADTS 59110 La Madeleine TÉL: work +33 362 64 80 09, «Saype», sur LM magazine, (consulté le )
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