Stanley Février naît à Port-au-Prince en 1976. Il vit et travaille à Longueuil et Montréal, au Québec, depuis 1988[1]. Il utilise la sculpture, la photographie, l'installation, l'écriture, l'art en ligne, le dessin, la vidéo, les archives et la performance[2],[3]. Ses œuvres sont présentées dans le cadre d'expositions, d'installations engagées[2], comme PAJSA (2019) à l'ATSA, et d'événements participatifs, comme Strange Fruit (2018)[4] à l'Arsenal.
Sans formation artistique formelle, il commence la photographie en 2007, après sa rencontre avec l'artiste Albena Karasko. Il s'éloigne de ce médium en 2009 pour développer une pratique plus expérimentale basée sur le PhotoScan, des installations et des assemblages[1]. Il réalise une série de numérisations dans lesquelles il met en scène des œufs, une poule, un poussin et son fils de trois ans. Les matériaux fragiles, tels que les œufs, la céramique ou le plâtre, renvoient au pouvoir de déconstruction et de transformation[2]. À la suite de la création de son installation la revenge des miettes, il affirme appartenir au mouvement Arte Povera. À partir de 2014, après avoir été travailleur social, il se consacre entièrement à sa carrière d'artiste[5]. En 2018, il obtient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal, à la suite de laquelle il se définit toujours comme artiste autodidacte. Son mémoire de maîtrise, Analyse de la collection du Musée d'art contemporain de Montréal à partir du critère de la diversité ethnoculturelle transposée dans une installation[6], témoigne de sa réflexion critique sur les institutions muséales et les politiques gouvernementales qui motive une partie de sa démarche artistique. En 2018, il utilise les résultats des acquisitions d’œuvres inscrites dans les rapports annuels du Musée d'art contemporain de Montréal (MACM) pour son exposition An Invisible Minority présentée à Artexte[3],[7].
En 2019, Stanley Février organise une action militante collective au MACM dans le but de revendiquer une meilleure répartition des pouvoirs ainsi qu'une plus grande représentativité des artistes discriminés[8],[9]. Conjointement à cette action, il lance le projet participatif L'invisible se multiplie (2018), l’œuvre numérique mac-i.com associée à une institution muséale fictive qui s'apparente au MACM.
En 2020, il participe à des épisodes de l'émission L'espace de l'art, diffusée sur les ondes de Savoir média[10].
Stanley Février est récipiendaire de bourses du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Longueuil[11] et du Conseil des arts de Montréal.
Analyse
La production artistique de Stanley Février aborde des enjeux sociaux touchant, entre autres, aux fusillades[12], à la pollution[13] ou au pouvoir des institutions[5],[14]. Il utilise l’art comme moyen de changement social et dévoile les inégalités présentes dans les sociétés occidentales, tel que le rapport entre le travail et l'esclavage mis en lumière dans l’œuvre Strange Fruit (2018)[4]. Il affirme la valeur de la vie dans les œuvres qui font référence à des tragédies contemporaines[5], comme PAJSA, une installation engagée réalisée avec Sophie Cabot et Michaëlle Sergile dans le but de sensibiliser les visiteurs à la situation précaire des femmes accouchant en Haïti[15], ou America... en toute impunité (2019) à propos de la violence policière[3]. Ses installations, performances et projets participatifs placent les membres du public au centre de l’œuvre. Il les invite à participer comme acteurs de l'histoire, à se repolitiser face à sa construction, puis à faire un retour sur leur rôle dans leur propre histoire[1],[4].
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