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Sylvie Blocher née en 1953 est une vidéaste française.

Sylvie Blocher
Biographie
Naissance
(68 ans)
Morschwiller-le-Bas
Nationalité
Française
Activités
Vidéaste, productrice de télévision
Autres informations
Site web

Biographie


Sylvie Blocher est née en 1953 à Morschwiller-le-Bas en Alsace[1],[2]. Dès son plus jeune âge, elle collectionne des dispositifs optiques comme des vues stéréoscopiques.

Après une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Strasbourg, elle obtient son CAPES d’arts plastiques. Elle enseigne pendant quatre ans à l’Éducation nationale, puis au Théâtre national de Strasbourg et dans l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Elle a enseigné à la Villa Arson à Nice puis à l’École nationale supérieure d’arts de Paris Cergy tout en menant une carrière d’artiste internationale[3],[4]

Elle commence par travailler avec un jeune écrivain Gérard Haller, avec qui elle produit Spectacles pour rendre la vie présentable[5] qui est une combinaison de performances et de récits dont Nurenberg 87 qui a été présenté au Festival d’Avignon en 1987, fait allusion à l’extermination pendant la Seconde Guerre mondiale[6]. Par cette œuvre, elle souhaite mettre en évidence la part inadmissible de la modernité[5]. En 1988, elle est invitée pour la section Aperto (le Grand Atlas), à la Biennale de Venise[5].

En 1991, Sylvie Blocher lance le concept ULA (Universal Local Art), à la suite du manifeste Déçue, la mariée se rhabilla qui était une réponse à la Mariée mise à nu par ses célibataires, de Marcel Duchamp[3]. À partir de ce moment, elle commence une série de vidéos Living Pictures en 1992. Elle reçoit la médaille d’Or à la Biennale d’Alexandrie en Égypte en 1995[7]. Avec l’architecte-urbaniste François Daune, elle crée en 1997, Campement Urbain, avec lequel elle travaille sur les nouvelles urbanités[8]. Cette œuvre reçoit, en 2002, le Prix de la Fondation Evens, Art / Community / Collaboration[9].


Sylvie Blocher se positionne dans un esprit de contestation de la "modernité masculine", elle travaille notamment sur le caractère anti-femme, comme par exemple dans son installation Déçue, la mariée se rhabilla. C'est souvent pour son esprit contestataire qu'elle a vu ses œuvres plus d'une dizaine de fois censurées, à Toronto, à Paris(Texas) et en Chine[10] ou encore détruite comme son installation à Douala au Cameroun lors du Salon Urbain de Douala[11]. Son œuvre se composait d'une photo d'elle même, de trois mètres de haut sur laquelle elle porte à bout de bras au-dessus de sa tête une pancarte de carton sur laquelle est inscrit : « Bien que je n’en aie pas le droit, je vous présente mes excuses », évoquant les exactions commises par la France contre les militants indépendantistes[12]. Cette œuvre a été mise à terre par des militants africains. Dans la foule, les spectateurs déploraient qu’on érige œuvres et monuments d’artistes occidentaux, alors que les « vrais héros » historiques camerounais restent dans l’oubli ou peu célébrés, selon leurs commentaires[11].


Quelques œuvres



Expositions



Notes et références


  1. « Sylvie Blocher | Centre Pompidou », sur centrepompidou.fr (consulté le )
  2. (en) « Blocher, Sylvie », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  3. « Sylvie Blocher ← Artistes ← IAC — Institut d’art contemporain — Villeurbanne/Rhône-Alpes », sur i-ac.eu (consulté le )
  4. « SYLVIE BLOCHER », sur ENSAPC (consulté le )
  5. Antoinette Fouque, Béatrice Didier et Mireille Calle-Gruber, Le Dictionnaire Universel des créatrices, Paris, Editions des femmes, , 10005 p. (ISBN 978-2-721-00631-8)
  6. « Sylvie Blocher à Sète - Passeuse d’imaginaire », sur ArtsHebdoMédias, (consulté le )
  7. Ophélie Naessens, « Sylvie Blocher : s’inventer autrement », Critique d’art. Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain, (ISSN 1246-8258, lire en ligne, consulté le )
  8. Maud Cosson, Pascal Le Brun-Cordier et Patricia Osganian, « Campement Urbain : Je et Nous, un lieu de solitude désirée », Mouvements, vol. 3 (, nos 39-40, , p. 103-111 (DOI 10.3917/mouv.039.0103, lire en ligne)
  9. « Sylvie Blocher », sur www.ensa-bourges.fr (consulté le )
  10. Marie-Jo Bonnet, Créatrices : l'émancipation par l'art, Rennes, Ouest-France, , 167 p. (ISBN 978-2-7373-8127-0), p. 38-39
  11. « Au Cameroun, destruction d’une œuvre d’une Française demandant pardon pour la colonisation », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  12. Antoine Idier, « L’art du coup d’État », sur DIACRITIK, (consulté le )
  13. Muriel Caron, « Sylvie Blocher : Living Pictures and other Human Voices, vidéos 1992-2002 », Critique d’art. Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain, no 21, (ISSN 1246-8258, lire en ligne, consulté le )
  14. Jean-Marie Wynants, « Sylvie Blocher: découvrir l’autre en soi » in Le Soir du 15/1/2015, p. 32
  15. Emmanuelle Lequeux, « Sylvie Blocher rend criants les échos du monde », Le Monde, (lire en ligne)
  16. Judicaël Lavrador, « Sylvie Blocher, capteuse d’émotions », Libération, (lire en ligne)

Liens externes



На других языках


[en] Sylvie Blocher

Sylvie Blocher (born 1953) is a French artist.[1][2]
- [fr] Sylvie Blocher



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