Victor Simon, né le à Bruay-la-Buissière et mort le à Arras, est un médium et un peintre d'art brut français.
Naissance | Bruay-la-Buissière |
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Décès |
(à 73 ans) Arras |
Nationalité | ![]() |
Activités |
Peinture |
Autres activités |
Médium, spirite, magnétiseur |
Mouvement |
Art brut |
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Fils de mineur, Victor Simon obtient son certificat d'études primaires en 1915 et commence aussitôt à travailler à la mine, à l'âge de 12 ans, d'abord comme graisseur de berlines. En 1926, il obtient un poste dans les services de comptabilité des mines, qu'il quitte en 1930 pour tenir un café-tabacs à Fouquières-lez-Lens. En 1933, il reçoit un premier message médiumnique qui l'amène à prendre contact avec Augustin Lesage et à réaliser sa première toile monumentale, de deux mètres sur quatre, intitulée Résurrection[1], exposée au salon des indépendants de 1935[2]. Il réalise en 1937 La Toile judéo-chrétienne, entièrement restaurée pour une exposition au Lille Métropole - musée d'Art moderne, d'Art contemporain et d'Art brut en 2019[3].
Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et libéré en . Au sortir de la guerre, en 1946, il occupe le poste de Directeur du bureau de répartition des beurres pour le Pas-de-Calais, à Arras. Il produit de nombreuses toiles pendant la guerre, dont la Toile bleue, de 10 m2[4], et est nommé Président d’honneur du Cercle de Spiritualisme Expérimental et Scientifique de Paris en 1947. La même année, il fonde le journal Forces Spirituelles dont il restera directeur jusqu'à sa mort. Il occupe ensuite de nombreuses fonctions en rapport avec le spiritisme, président du Cercle d’Études Psychiques d’Arras en 1949, président de la Fédération Spiritualiste du Nord et président de la Renaissance Spirituelle Française en 1951, délégué de l'Union Spirite Française en 1954, vice-président de l'Union Spirite Française en 1957... Pendant toute cette période, il travaille également comme comptable dans diverses officines un peu partout en France jusqu'à sa retraite en 1968[5]. Il revient alors s'installer à Arras où il réalise sa dernière grande toile, la Toile Jaune, en 1971[6].
De 1933 à 1972, Victor Simon a peint des centaines de petites toiles et une dizaine de grandes, couvrant environ 80 m2[5]. Elles sont toutes composées comme une page d'écriture, de haut en bas et de gauche à droite. Les couleurs sont posées selon un procédé proche du pointillisme, les gouttes de couleur pure dessinant des figures géométriques, des arabesques, des hiéroglyphes, parfois des figures humaines, et des symboles d'inspiration égyptienne, hindou, byzantine.
Souvent exposées, Victor Simon n'a jamais vendu ses toiles[7].