Vratislav Effenberger, né le à Nymburk (Tchécoslovaquie) et mort le à Prague, est un théoricien tchécoslovaque de la littérature tchèque, fondateur du second mouvement surréaliste tchèque et de la revue surréaliste Analogon.
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Naissance | Nymburk (Tchécoslovaquie) |
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Décès |
(à 63 ans) Prague |
Sépulture | |
Nationalité | ![]() |
Activité |
Écrivain, poète |
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Poète, théoricien, initiateur. En 1945, V.E. rencontre Karel Teige ; après le coup d’État de 1948, en compagnie de quelques amis, il poursuit avec Teige une activité de groupe à huis clos (les recueils Signes du zodiaque, 1951), toute manifestation surr. publique étant devenue impossible. Après la mort de Teige (1951), V.E. devient lui-même le principal animateur du groupe, assurant ainsi la continuité du surréalisme en Tchécoslovaquie]. Malgré l’évolution assez complexe de celui-ci, ce rôle restera le sien jusqu’à nos jours: à travers les activités du Cercle de Cinq Objets (1953-1963), du groupe UDS (1963-1968) et du Groupe surréaliste renouvelé (à partir de 1968), il ne cessera de représenter à fois la «tradition» et l’ouverture, la fidélité aux principes et l’esprit d’initiative qui les accorde aux exigences actuelles. Dans ses écrits théoriques, il renouvelle l’ensemble du «système» surréalisme en y introduisant, notamment, deux conceptions importantes: celle du «conflit évolutif», en tant que principal véhicule de l’initiative historique d’un mouvement d’idées (ou d’un acte créateur), et celle des «fonctions critiques de l’irrationalité concrète», principal apport et moyen d’intervention du S. Ses derniers travaux, en accord avec l’orientation expérimentale du groupe de Prague d’aujourd’hui, sont axés sur les problèmes de la phénoménologie de l’imagination. En tant que poète également, V.E. est un «novateur» important. Dès le début, ses textes frappent par la quotidienneté de l’imaginaire qu’ils mettent en œuvre et qui - rêverie d’un chaud après-midi d’été plutôt que de nuit - ne se fait «délirant» qu’au second degré, par ironie; dans des poèmes comme dans des scénarios ou des pièces de théâtre, dont plusieurs écrits avec la collaboration de Karel Hynek, son écriture aboutit à ce que l’auteur appelle la «parapoésie», forme trompeuse et mystificatrice d’irrationalité concrète par laquelle, en avance sur le théâtre de l’absurde comme sur les derniers films de Bunuel, il dénonce avec un humour magistral la «confusion généralisée» de cette seconde moitié du siècle. Malgré son importance, la plus grande partie de l'œuvre de V. E. reste inédite[1],[2].
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