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Véronique Goël est une artiste suisse, cinéaste[1] et plasticienne, née le à Rolle, dans le Canton de Vaud. Elle vit et travaille à Genève.

Véronique Goël
Véronique Goël et Bernardo Zavattini sur le tournage de "Perfect Life"
Biographie
Naissance
(71 ans)
Rolle
Nationalité
Suisse
Activité
Photographe
Autres informations
Représentée par
Light Cone
Site web
Archives conservées par
Cinémathèque suisse

Biographie


Véronique Goël a commencé son parcours professionnel par la couture, ce qui l’a amenée à travailler à Rome, Bruxelles et Abidjan, avant de devenir styliste indépendante. Elle entreprend ensuite des études de peinture et de gravure à l'École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) et de cinéma à l’École supérieure d’arts visuels (ESAV) à Genève. La découverte des films de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, en 1974 lors de leur première rétrospective à la Cinémathèque de Lausanne, est déterminante pour son orientation vers le film et la vidéo. Entre 1982 et 1989, elle vit et travaille à Londres avec le cinéaste Stephen Dwoskin (1939-2012). Elle collabore à divers titres avec lui sur Shadows from Light (1983) Ballet Black (1986), Further & Particular (1988), et Age Is… (2012)[2]. De son côté, Steve Dwoskin collabore aux films de Véronique Goël sur Précis (1985), Caprices (1989) et Perfect Life (1991). De 1986 à 1989, elle participe à l’aventure de Pardo News, journal du Festival international du film de Locarno, créé et dirigé alors par François Albera.

À partir de 2000, Véronique Goël déploie un nouveau champ d'activité ; elle se tourne vers la réalisation d'installations : Mémento, 2000, Interférence 2005, Décartograhie 2010, Ad Nauseam 2011, Stills 2012, Hidden Charms 2017.

En 2017, la réalisatrice dépose ses archives à la Cinémathèque suisse[3].


Œuvres


Véronique Goël fait une première exposition personnelle en 2000 à Genève.  Et, en 2004, à l’occasion d’une résidence d’artiste, elle séjourne six mois à Barcelone. Sur place elle tourne deux vidéos (Poble No et Agbar) et élabore le projet d’un livre de photographies qui sera publié sous le titre, Hotel Comercio ; il est accompagné d’un texte poétique de Lorenzo Menoud, La tentation du cinéma. L’ouvrage est paru en 2007 aux Éditions Notari à Genève[4].

Le premier film de Véronique Goël, Allegro (1979), est présenté dans divers festivals dont celui du Nouveau cinéma de Montréal en 1980. Il reçoit une prime d’étude de l’Office fédéral de la culture. Un autre de ses films, Caprices (1989), sur le violoniste virtuose Alexander Balanescu (en) et les Six Caprices pour violon seul de Salvatore Sciarrino[5], reçoit le Grand Prix de la recherche, le Prix Enrico Fulchignoni, au Festival international du film d’art de l’Unesco à Paris en 1989. Il est également présenté au Festival international du film de Rotterdam en 1991.

En 1996, première mondiale en sélection officielle pour son film Kenwin au festival international du film de Locarno. La réception critique du film est excellente[6],[7],[8]. Il est en compétition au Festival international du film documentaire de Munich en 1997. Il sera également présenté en 2005 au Centre Georges Pompidou à Paris, dans le cadre des « Revues parlées » à l’invitation de la revue 1895 [9].

Les vidéos, Hans Schmidt, architecte et Agbar [10],[11], toutes deux réalisées en 2005, mettent en opposition deux modèles prégnants de l'architecture du XXe siècle : architecture sociale versus architecture totémique. Ces deux vidéos font l'objet en 2008 d'une édition DVD en coffret ; elles sont accompagnées d'une longue étude de François Bovier et d'un entretien de Véronique Goël avec Olivier Lugon[12].

En 2007, Poble No, reçoit le prix pour la musique de film, de la Berner Filmförderung, pour la composition pour piano préparé de Gertrud Schneider, à partir d'un concept de Roland Moser. Le film sera présenté au Forum d’art contemporain de Sierre en 2007 et à la Médiathèque du Fonds municipal d'art contemporain de Genève en 2010.

En 2009, So Long No See, est en sélection officielle à Locarno, puis à la Viennale, aux Rencontres internationales Paris-Berlin en 2010, au RegenbogenKino à Berlin en 2012, au Centre d’art contemporain de Genève et à Halle Nord à Genève en 2013.

Elle a également collaboré avec Ursula Mumenthaler (La reconquête, 2008), Kugler, 1997-2002, Birmanie, 2005), Françoise Bridel (Bannières, Cinquantenaire des Conventions de Genève, 1999), Rolf Wäber (Jeteur d'objets: Daniel Spoerri, 1993 ; Naturels sur le vif, 1997),  Erica Deuber Ziegler (Paix, 2001), Dominique Comtat (Courir les rues, 1998).

Sensible aux mutations des lieux, Véronique Goël repère les aspects idéologiques véhiculés par l'architecture et l'urbanisme. Son écriture cinématographique articule fragments de mémoire collective et individuelle, invitant à questionner l'histoire des formes et ses enjeux politiques et sociaux.


Films et vidéos



Compléments pour publication DVD



Expositions



Œuvres dans les collections publiques



Bibliographie



Notes et références


  1. Histoire du cinéma suisse, 1966-2000, , vol. 1: p. 459-469; 668-669 ; vol. 2: 784, 984-985, 1191-1192.
  2. « Véronique Goël », sur Le Nouvel Observateur Cinéma (consulté le ).
  3. « Inventaire du fonds Véronique Goël » (consulté le )
  4. « Hotel Comercio », sur Éditions Notari
  5. (de) Mathias Knauer, « Augen und Ohren Musik », Journal du Filmpodium Zurich, , p. 10-13
  6. Francis Guermann, « Kenwin », Zeuxis, no 20,
  7. Katia Berger, « Kenwin, site d’une utopie moderniste », Journal de Genève,
  8. (de) Eleonore Frey, « Architektur als Poesie », Neue Zürcher Zeitung,
  9. François Bovier, « Kenwin », Spoutnik,
  10. (it) Sergio Pace, « Architecture et cinéma », Domus, no 927, (lire en ligne)
  11. Olivier Lugon, in Architecture du cinéma…, , p. 89-126.
  12. L'Architecture du cinéma, , p. 71-88, 89-126.
  13. (de) Johannes Beringer, « So Long No See », Shomingeki (Berlin), no 21,
  14. (cs) Jan Faix, « Véronique Goël, Jacques Demierre, Vincent Barras : Voicing Through Saussure », HIS Voice (Prague), no 2,
  15. François Bovier, « Barcelone vue par… », L'Architecture du cinéma, , p. 71-88.
  16. Sandra Vinciguerra, « Un film à soi », Le Courier,
  17. Pascal Gavillet, « Portrait », La Tribune de Genève,
  18. Sandra Vinciguerra, « Interdit de bâtir », Le Courrier,
  19. (de) Doro Wiese, « Architektur und Familienbanden », Taz (Hambourg),
  20. (de) Andreas Valda, « Psychogramm einer Moderne-Villa », Tages Anzeiger,
  21. (de) Irene Genhart, « Filme wie Gedichte », Stehplatz,
  22. (de) Verena Zimmermann, « Die Hohe Kunst des Weglassens », Basler Zeitung,
  23. (it) Roberto Silvestri, « I film che non vedrete mai », Il Manifesto (Rome), 1991.
  24. François Albera, « Paradigmatique », Pardo News, no 6,
  25. Yves Tenret, « Précis », Voir,
  26. Claude Ritschard, « Les chemins d’Ulysse », Radio TV,
  27. Emil Schwartz, « Allegro », Cinéma en marge, 1980.
  28. Geneviève Loup, « Un espace urbain déplié », Kunst Bulletin, nos 7-8,

Liens externes





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