Édith Berger, née le à Grenoble et morte le à Sigoyer (Hautes-Alpes)[1], est une artiste peintre française.
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Édith Berger fait ses études à l'école des Beaux-Arts industriels de Grenoble, où elle est élève de Tancrède Bastet et Louise Morel[2]. Elle poursuit ses études à l'École nationale des beaux-arts de Lyon et ensuite à l'Académie de la Grande Chaumière, de 1920 à 1924[2],[3] à Paris, où elle retrouve ses amis Henriette Deloras et Jules Flandrin[3].
La tuberculose l'oblige à quitter la capitale pour être soignée au sanatorium puis au centre de post-cure[3].
En 1920, en rentrant d'un voyage, elle passe par le Trièves. Fascinée par la beauté du lieu, elle y revient une première fois en 1929 et une deuxième fois pour un séjour de quelques mois en 1930[4].
Elle lit Jean Giono dans Les nouvelles littéraires, elle souhaite écrire et lui soumettre quelques pages[5],[6]. Ils se rencontrent en 1931[4], entretiennent une correspondance et se lient d'amitié. Cependant, Giono remarque plus son talent pour la peinture que pour l'écriture, ce qui l'amène à arrêter d'écrire[5].
En 1934, Édith Berger profite d'un poste vacant à la mairie de Lalley pour s'y installer définitivement. Elle est secrétaire de mairie[4] et dans son temps libre elle réalise des paysages « en plein air », des portraits, des natures mortes et fige sur la toile des moments de la vie quotidienne à la campagne[7]. Elle maîtrise des techniques variées : l'huile, la tempera, le crayolor, le fusain, le pastel et la linogravure[8].
Jean Giono commence à fréquenter régulièrement le Trièves et à y écrire des textes et des essais annotés. Berger prépare des linogravures pour accompagner ce matériel et l'ensemble est publié en 1950 sous le titre de Village[9]. Ensuite Giono écrira plusieurs romans inspirés de la région.
Les œuvres d'Édith Berger sont présentées par les galeries de Grenoble (Saint-Louis, Dauphin, Hébert, etc.), de Lyon, de Marseille et de Paris en France, puis jusqu'en Hollande et dans une université aux États-Unis, dans le cadre d'échanges internationaux. Ce contact constant avec l'extérieur lui permet de recevoir de nombreuses visites dans sa ville d'adoption[3].
À Lalley, Édith Berger rencontrera aussi André Gide[3].
Giono dira d'elle : « C'est par la qualité de son œuvre que cette artiste discrète, secrète même, qui s'est tenue à l'écart — géographiquement et esthétiquement — des courants et des milieux artistiques, a obtenu sa reconnaissance. »[4],[7]
Distinguée à plusieurs reprises, Édith Berger est faite chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la culture Jack Lang[3].
Édith Berger est inhumée au cimetière de Lalley.
Plusieurs expositions et rétrospectives ont été organisées sur Édith Berger :
En 1989 la Maison Stendhal de Grenoble présente Édith Berger, 50 ans de dessin[10].
En 1992 son œuvre est exposée au Château de Passières de Chichilianne pour le Salon européen des antiquaires[3].
En 1995, une exposition consacrée à Édith Berger est organisée à l'Hôtel de ville de Grenoble, à l'Espace Achard.
En 1996 et 1997, le Centre Jean-Giono de Manosque lui rend hommage avec une exposition posthume[3].
L'Espace Giono de Lalley, créé en , ouvre ses portes en valorisant Berger et Giono, et les œuvres de Berger font l'objet d'une exposition permanente[3].
Le Musée Mainssieux présente en 2003 une exposition collective sur les Femmes peintres en Dauphiné : XIXe et XXe siècles qui inclut Édith Berger[11].
En 2004, l'Espace Giono de Lalley lui consacre une exposition, suivie par celle au Musée du Trièves de Mens en 2005.