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Édith Berger, née le à Grenoble et morte le à Sigoyer (Hautes-Alpes)[1], est une artiste peintre française.

Édith Berger
Naissance

Grenoble
Décès
(à 93 ans)
Sigoyer
Nom de naissance
Édith Virginie Madeleine Berger
Nationalité
Française
Activité
Peintre
Formation
École supérieure d'art de Grenoble
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Académie de la Grande-Chaumière
Maîtres
Distinction
Chevalier des Arts et des Lettres

Biographie


Édith Berger fait ses études à l'école des Beaux-Arts industriels de Grenoble, où elle est élève de Tancrède Bastet et Louise Morel[2]. Elle poursuit ses études à l'École nationale des beaux-arts de Lyon et ensuite à l'Académie de la Grande Chaumière, de 1920 à 1924[2],[3] à Paris, où elle retrouve ses amis Henriette Deloras et Jules Flandrin[3].

La tuberculose l'oblige à quitter la capitale pour être soignée au sanatorium puis au centre de post-cure[3].

En 1920, en rentrant d'un voyage, elle passe par le Trièves. Fascinée par la beauté du lieu, elle y revient une première fois en 1929 et une deuxième fois pour un séjour de quelques mois en 1930[4].

Elle lit Jean Giono dans Les nouvelles littéraires, elle souhaite écrire et lui soumettre quelques pages[5],[6]. Ils se rencontrent en 1931[4], entretiennent une correspondance et se lient d'amitié. Cependant, Giono remarque plus son talent pour la peinture que pour l'écriture, ce qui l'amène à arrêter d'écrire[5].

En 1934, Édith Berger profite d'un poste vacant à la mairie de Lalley pour s'y installer définitivement. Elle est secrétaire de mairie[4] et dans son temps libre elle réalise des paysages « en plein air », des portraits, des natures mortes et fige sur la toile des moments de la vie quotidienne à la campagne[7]. Elle maîtrise des techniques variées : l'huile, la tempera, le crayolor, le fusain, le pastel et la linogravure[8].

Jean Giono commence à fréquenter régulièrement le Trièves et à y écrire des textes et des essais annotés. Berger prépare des linogravures pour accompagner ce matériel et l'ensemble est publié en 1950 sous le titre de Village[9]. Ensuite Giono écrira plusieurs romans inspirés de la région.

Les œuvres d'Édith Berger sont présentées par les galeries de Grenoble (Saint-Louis, Dauphin, Hébert, etc.), de Lyon, de Marseille et de Paris en France, puis jusqu'en Hollande et dans une université aux États-Unis, dans le cadre d'échanges internationaux. Ce contact constant avec l'extérieur lui permet de recevoir de nombreuses visites dans sa ville d'adoption[3].

À Lalley, Édith Berger rencontrera aussi André Gide[3].

Giono dira d'elle : « C'est par la qualité de son œuvre que cette artiste discrète, secrète même, qui s'est tenue à l'écart — géographiquement et esthétiquement — des courants et des milieux artistiques, a obtenu sa reconnaissance. »[4],[7]

Distinguée à plusieurs reprises, Édith Berger est faite chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la culture Jack Lang[3].

Édith Berger est inhumée au cimetière de Lalley.


Salons et expositions


Plusieurs expositions et rétrospectives ont été organisées sur Édith Berger :

En 1989 la Maison Stendhal de Grenoble présente Édith Berger, 50 ans de dessin[10].

En 1992 son œuvre est exposée au Château de Passières de Chichilianne pour le Salon européen des antiquaires[3].

En 1995, une exposition consacrée à Édith Berger est organisée à l'Hôtel de ville de Grenoble, à l'Espace Achard.

En 1996 et 1997, le Centre Jean-Giono de Manosque lui rend hommage avec une exposition posthume[3].

L'Espace Giono de Lalley, créé en , ouvre ses portes en valorisant Berger et Giono, et les œuvres de Berger font l'objet d'une exposition permanente[3].

Le Musée Mainssieux présente en 2003 une exposition collective sur les Femmes peintres en Dauphiné : XIXe et XXe siècles qui inclut Édith Berger[11].

En 2004, l'Espace Giono de Lalley lui consacre une exposition, suivie par celle au Musée du Trièves de Mens en 2005.


Collections publiques



Annexes



Bibliographie



Liens externes



Notes et références


  1. matchID, « Fichier des décès : BERGER Edith Virginie Madeleine », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. (en) « « Berger, Édith », Benezit dictionary of artists », sur oxfordartonline.com (consulté le )
  3. Jean Escalon, Il y a cent ans, naissait le peintre Édith Berger, 2000 (?), cité en Edith Berger à Lalley, Serge Fiorio - 1911-2011, 19 mai 2014, consulté le 12 juin 2020.
  4. André Giraud 2004, cité par Michèle Reymes, Jean Giono en amitié : Édith Berger, le "peintre du pain quotidien", Promenades en Provence, dans l'univers de Jean Giono, 25 mai 2013, consulté le 12 juin 2020.
  5. Le Parapluie Bleu , témoignage de Colette Pelous sur Édith Berger récolté par Nadine Barbançon, www.cc-trieves.fr
  6. Elle collabore avec le journal local Le Petit dauphinois pour une période.
  7. Édith Berger, peintre du Trièves, musée du Trièves, consulté le 12 juin 2020.
  8. La forge et le détré de Lalley, Office du tourisme du Trièves, consulté le 12 juin 2020.
  9. Jean Giono, Village, Paris, 1950 (notice 2014.2068), sur le portail des collections de l'Isère, consulté le 12 juin 2020.
  10. Cf. Maison Stendhal. Grenoble. Affiches de 1983 à 2018, Ville de Grenoble, consulté le 14 juin 2020.
  11. Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles (Catalogue de l'exposition (présentation sur site NMWA)), , 134 p. (OCLC 197808251, présentation en ligne).



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