Étienne Martin, fils unique de l'aquarelliste Paul Martin, commence une carrière de pianiste. Il suit les cours de Millout, Darboville et Thurner. Victime de crampes, il s'adonne à la composition musicale et devient membre du jury du conservatoire de Marseille. Il se consacre ensuite surtout à la peinture. Tout d'abord élève de son père, il s'initie à la peinture à l'huile auprès d'Antoine Vollon, chef de file de la peinture provençale. Toute sa vie il suit les enseignements de ce maître dont il se réclame et dont il écrira la biographie. Il s'inspire également d'Alphonse Moutte, directeur de l'École des beaux-arts de Marseille.
Il participe aux Salons de Paris de 1876 jusqu'en 1932, exposant d'abord des aquarelles puis des peintures à l'huile. Il obtient une mention honorable en 1885 et reçoit une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889[1].
Travailleur infatigable, il consacre son temps à de nombreuses activités. Le il est élu membre de l'Académie de Marseille. À la mort de son père il est nommé en 1905 conservateur du musée Gassendi à Digne-les-Bains, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1945. Il sera également président du conseil d'administration de ce musée de 1906 à 1912. Il consacre sa fortune pour la réalisation de ce musée qui, pour lui rendre hommage, lui consacrera une salle reconstituant son cabinet[2]. Il est par ailleurs président de l'Association des artistes marseillais de 1912 à 1916 et de 1920 à 1923. Il écrit quelques ouvrages, notamment Réflexion d'un artiste sur la science, où il expose sa hantise du progrès et de la science. La présence de diligence dans ses œuvres, comme dans Le courrier et Le relais exposés au musée Gassendi, exprime sa nostalgie de voir disparaître des témoignages du passé.
Publications
Étienne Martin, Anecdotes d'un paysagiste, Digne, Chapsoul, , 116p. (OCLC26178972).
Étienne Martin, Réflexion d'un artiste sur la science, Imprimerie du Sémaphore, (OCLC369335449, lire en ligne).
Jean-Roger Soubiran, André Alauzen, André Bourde, Marie-Claude Homet, Marie-Christine Gloton, Pierre Lesage et al. (préf.François Trucy, Pierre Perruchio et Édouard Pommier), La peinture en Provence dans les collections du musée de Toulon du XVIIe au début du XXe siècle, Toulon, Musée de Toulon, , 360p., 32 × 23,5 cm (ISBN2-905076-09-7), p.290
Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, Académie de Marseille - Édisud, , 368p., 24 × 17 cm (ISBN2-7449-0254-3, OCLC52159149, BNF37715787).
Jean-Roger Soubiran et Nadine Gomz-Passamar, L'utopie d'une Provence éternelle: L'œuvre des Martin, Fage éditions, , 200p., 20 cm x 25 cm (ISBN978-2-84975-047-6, BNF40004765)
André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1reéd. 1986), 473p. (ISBN978-2-86276-441-2, OCLC920790818, BNF40961988), p.306-307
(en) «Étienne Martin (peintre)», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787)
André Alauzen di Genova, La Merveilleuse Provence des peintres, Aubéron, NAEF, 2001.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии