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Cuirassier blessé quittant le feu est un tableau de Théodore Géricault peint en 1814. Exposé pour le Salon de peinture et de sculpture de 1814, l'œuvre fut interprétée comme un symbole de la débâcle des armées napoléoniennes lors de la campagne de France. Deux études à l'huile sont connues pour ce tableau, l'une appartient au Brooklyn Museum, l'autre au musée du Louvre. Ce tableau fait suite à l'Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant exposé au salon de 1812.

Cuirassier blessé quittant le feu
Artiste
Date
1814
Type
Portrait équestre
Technique
peinture à l'huile sur toile
Dimensions (H × L)
358 × 294 cm
Propriétaire
État français
No d’inventaire
INV 4886
Localisation
musée du Louvre, Paris (France)

Description


Le tableau de grandes dimensions, représente, en grandeur naturelle, un officier d'un régiment des cuirassiers à cheval, debout s'appuyant avec son sabre, et tenant par la bride un cheval à la robe pommelée. Le militaire est vu avec sa monture en train de descendre une pente dont on voit sous ses pieds un rocher au premier plan, il regarde en arrière. À l'arrière-plan d'un paysage esquissé, le ciel sombre et orageux est traversé de nuages gris et noirs.


Iconographie du Cuirassier blessé quittant le feu


Le Cuirassier blessé quittant le feu est le pendant en dimensions et en thème que Géricault choisit d'exposer face à face à son Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant de 1812 au Salon de 1814[1]. Les dimensions (3,49 × 2,66 m), exactement identiques des deux œuvres, sont propres des thèmes d'histoire et le sujet (un cavalier napoléonien) repris de Jacques-Louis David et Antoine-Jean Gros, maîtres de Géricault, respectivement idéologique[2] et d'école[1].

Si Jules Michelet promut l'interprétation de ces deux tableaux comme symbole de la « chute de la France[3] », l’Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant pour son « air triste », Le Cuirassier blessé quittant le feu pour sa blessure même, idée que le XXe siècle a hérité, voulant voir dans Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant un portrait funèbre[1], malgré le fait que la toile, qui se présenta au Salon de 1812, fut achevée en septembre, et que le soldat mourut sur le champ de bataille en novembre[4], en réalité l’Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant étant une image iconographique indiscutable de la victoire guerrière[5], issue des libres d'emblèmes, le cheval piétinant les armes ennemies, la pose sabre au clair et visage volontaire étant une reproduction directe du Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de David, son association par le peintre lui-même au Salon de 1814 avec l'Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant oblige à faire de celui-ci une lecture en accord avec cette proximité objective.

Les ébauches pour Le Cuirassier blessé quittant le feu (un soldat assis sur un rocher)[6] est une reprise de l'iconographie classique de Mars au repos[7], pendant que, comme le confirme l'ample catalogue iconographique de la Bibliothèque des Arts décoratifs, la version finale (cheval tenu en bride) est une représentation d'un motif isolé (retrouvé par exemple dans La Reddition de Breda de Velazquez) de la paix acquise par les armes, logique pour un peintre davidien tel que Géricault.


Postérité


L'œuvre a inspiré au peintre cubiste Roger de La Fresnaye (1885-1925) une toile intitulée Cuirassier (1911, Paris, Centre Pompidou-MNAM)[8].


Notes et références


  1. Catalogue de l'exposition Théodore Géricault, Réunion des Musées de France, 1992.
  2. Théodore Géricault, Des écoles de peinture & Du prix de Rome, L'échoppe, 1987.
  3. Jules Michelet sur Théodore Géricault dans ses Cours au Collège de France, publiés par Paul Viallaneix, II, Paris, éditions Gallimard, 1995.
  4. Idem.
  5. Norbert-Bertrand Barbe, Le Cuirassier blessé, quittant le feu et l'apologie patriotique chez Théodore Géricault, 2004.
  6. Catalogue de l'exposition Théodore Géricault, Réunion des Musées de France, 1992 ; et Insecula
  7. Voir , , , .
  8. « Fiche de l'oeuvre Cuirassier de Roger de La Fresnaye », sur Centre Pompidou (consulté le ).

Liens externes


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[en] The Wounded Cuirassier

The Wounded Cuirassier (French: Le Cuirassier blessé quittant le feu) is an oil painting of a single anonymous soldier descending a slope with his nervous horse by the French Romantic painter and lithographer Théodore Géricault (1791–1824). In this 1814 Salon entry, Géricault decided to turn away from scenes of heroism in favor of a subject that is on the losing side of the battle. On display in the aftermath of France's disastrous military campaign in Russia, this life-size painting captured the feeling of a nation in defeat.[1] There are no visible wounds on the figure, and the title has sometimes been interpreted to refer to soldier's injured pride.[2] The painting stood in stark contrast with Géricault's Charging Chasseur, as it didn't focus on glory or the spectacle of battle. Only his Signboard of a Hoofsmith, which is currently in a private collection, bears any resemblance in form or function to this painting.[3]
- [fr] Cuirassier blessé quittant le feu

[it] Corazziere ferito che abbandona il campo di battaglia

Il Corazziere ferito che abbandona il campo di battaglia è un dipinto a olio su tela realizzato da Jean-Louis-Théodore Géricault, esposto Museo del Louvre di Parigi.[1]

[ru] Раненый кирасир, покидающий поле боя

«Раненый кирасир, покидающий поле боя» — картина французского художника Теодора Жерико, созданная им в 1814 году.



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