Le Diptyque de la Crucifixion et du Jugement dernier est un diptyque attribué au peintre flamand Jan van Eyck. Sa date de réalisation reste imprécise et sujette à débat ; si la technique picturale utilisée et les costumes représentés attestent d'une probable réalisation de l'œuvre au début des années 1430, certains historiens évoquent pour celle-ci le début des années 1420[1].
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Artiste | |
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Date |
1420-1430 |
Type |
Huile sur toile transférée sur bois |
Dimensions (H × L) |
56.5 × 19.7 cm |
Mouvement | |
Propriétaires |
Metropolitan Museum of Art, Dmitri Tatichtchev (en) et Nicolas Ier de Russie ![]() |
No d’inventaire | |
Localisation |
Metropolitan Museum of Art, New York (États-Unis) |
Coordonnées |
40° 46′ 46″ N, 73° 57′ 47″ O |
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Le tableau est composé de deux panneaux verticaux; le panneau de gauche représente la Crucifixion de Jésus de Nazareth tandis que le panneau de droite fait référence au jour du jugement.
Sur ce tableau dans la partie supérieure, du panneau de la crucifixion, nous apercevons le Christ en croix entouré des deux larrons se distinguant sur fond de ciel bleu. Au troisième plan nous avons une vue panoramique on l’on peut apercevoir la ville de Jérusalem. Un soldat perce le côté droit du Christ tandis qu’une foule aux expressions multiples est rassemblée à ses pieds, à pieds et à cheval, vêtus à la manière des contemporains de l’artiste ou parfois à l’orientale. Certaines personnes sont venues assister au « spectacle »il discutent entre eux ce qui procure un certain dynamisme à la composition. Seul le centurion, monté sur son cheval blanc regarde le christ. Au premier plan, l’atmosphère est au contraire à la désolation avec la présence de femmes agenouillées en pleurs. Jean l’Evangéliste supporte la Vierge Marie, alors qu’à sa droite, Marie-Madeleine vêtue d’une robe verte et avec de long cheveux roux, lève la tête et les bras dans un geste douloureux. Elle est la seule femme à regarder directement le Christ, incitant le spectateur à en faire de même.
Le second panneau illustrant le Jugement Dernier représente en partie supérieure le Christ en Majesté entouré de la Vierge et de saint Jean, puis des anges, des saints, des apôtres, du clergé et des notables. Au centre, se dresse l’archange saint Michel au-dessus d’une allégorie de la mort. Derrière lui, des damnés sont en train de tomber en enfer. Ils rejoignent alors la partie inférieure, scène infernale où les condamnés sont dévorés par des démons. L’iconographie riche et complexe de ces deux panneaux composés de multiples scènes appelle le spectateur à réfléchir au « passage du péché et de la mort vers le Jugement et le Salut ». Le Jugement est inévitable mais le tableau du Jugement Dernier rappelle l’espoir d’être sauvé[2].
Aucune information avant les années 1840 n'existe sur cette œuvre. La revue Kunstblatt (1841) publie un premier compte-rendu signé Passavant qui signale que les panneaux ont été achetés aux enchères dans un couvent espagnol, situé entre Madrid et Burgos, par un diplomate russe, Dimitri Tatishchev, entre 1814 et 1821.
Tatishchev fait don de l'œuvre au tsar Nicolas Ier de Russie en 1845, qui le fait entrer au musée de l'Ermitage. Il est ensuite secrètement vendu par le Gouvernement soviétique, via Knoedler, au montant de 185 000 dollars pour le compte du Metropolitan Museum of Art de New York en : l'affaire est ébruitée à ce moment-là par The New York Times grâce auquel on apprend que l'offre initiale des soviétiques avaient été de 600 000 dollars.
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