Femmes au jardin est un tableau réalisé par le peintre Claude Monet vers 1866. Il est conservé au musée d'Orsay, à Paris.
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Artiste | |
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Date |
Vers 1866 |
Type | |
Technique |
Huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
255 × 205 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire | |
Localisation |
Musée d'Orsay |
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Le tableau est acquis par Frédéric Bazille auprès du peintre[1] et reste dans sa collection jusqu'à sa mort lors de la guerre franco-allemande de 1870. Son père, Gaston Bazille, le cède à Édouard Manet en échange de Frédéric Bazille peignant à son chevalet peint en 1867 par Auguste Renoir et que lui offrit Manet après la deuxième exposition impressionniste en 1876[2].
Avant de réaliser Femmes au jardin, Monet s'était déjà intéressé au motif de ces robes blanches dans un jardin d'été dans plusieurs toiles :
Monet s'est installé près de la gare de Ville d'Avray au printemps 1866, où il loue une petite maison. Après avoir eu de grandes difficultés avec son projet de Déjeuner sur l'herbe, notamment en raison de la taille de la toile, il est décidé à faire des tableaux de taille plus modeste et plus faciles à dissimuler devant les menaces de saisies qui le guettent. Ses soucis financiers se dissipent quelque peu avec le soutien renouvelé de sa tante, Lecadre, rassurée par les ambitions plus modestes de son neveu. Pendant ce temps se tient le Salon 1866, et Monet a vu son tableau Camille ou La Femme à la robe verte y rencontrer un vif succès. Il fait quelques ventes lui assurant une rentrée d'argent. Porté par ces encouragements, Monet se lance dans Femmes au Jardin, dont la taille rappelle son projet précédent inachevé. Il doit creuser une tranchée pour pouvoir travailler sur le motif. Mais toujours sous la crainte d'une saisie, il doit emporter la toile en Normandie lorsqu'il retourne en famille durant l'été. De retour à Paris en février 1867, il la termine pour qu'elle soit présentée au Salon. Mais, elle est refusée. Bazille, dont les toiles sont aussi refusées, décide de ne plus présenter d'œuvres et forme le projet de créer une exposition réservée aux jeunes artistes de sa génération. Courbet et Manet le lance sous la forme d'une souscription publique, avec pour objectif une tenue qui coïnciderait avec l'Exposition Universelle se déroulant à Paris cette année-là, mais ne peuvent réunir les fonds nécessaires. Femmes au jardin va trouver preneur en la personne de Bazille, qui emporte la toile à Montpellier dans sa famille, pour un prix de 2500 francs payables à Monet par mensualités de 50 francs[3],[4].