La Course de taureaux est un tableau de Joan Miró peint en 1945 et conservé au Centre Pompidou à Paris.
Pour l’article homonyme, voir La Course de taureaux (film).
Artiste | |
---|---|
Date | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) | |
No d’inventaire | |
Localisation |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Sur le thème de la corrida, Joan Miró avait déjà produit un tableau : Le Toreador, daté de 1927, est conservé au Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut et provient de l'ancienne donation Geneviève et Jean Masurel[1]. La Course de taureaux est plus joyeuse, presque ironique : Michel Leiris dira que Miró tourne le taureau en dérision[2].
La Course de taureaux, inspirée par son retour à Barcelone en 1943, témoigne de la continuité de la création spontanée de Femme, Oiseau, Étoile[3]. Dans ses notes, il parle d'un projet de série sur le thème de la course de taureaux pour : « […] chercher des symboles poétiques, que le banderillero soit comme un insecte, les mouchoirs blancs des ailes de pigeons, les éventails qui se déploient, des petits soleils[4]. » Pas une fois il ne fait allusion au taureau, qui est la figure centrale du tableau, et qu'il a démesurément grossi[5]. Walter Eben avance une explication : Miró n'aime que les sensations colorées de l'arène qui lui fournissent toute une série d'harmonies et de tons fortement évocateurs[6]. Il assiste à la corrida comme à une fête populaire teintée d'érotisme, mais dont il ne mesure pas l'enjeu[7]. Il éprouve le plaisir simple d'une fête colorée. Une photo le représente aux côtés de Jacques Dupin (alors très jeune), assistant à une corrida à Palma de Majorque en 1967[8]. Il ne se limite pas à l'aspect tragique de la course, il y introduit nombreuses évocations comiques[9].