Le Chêne de Flagey, également appelé Le Chêne de Vercingétorix, est un paysage peint par Gustave Courbet en 1864. Le tableau mesure 89 × 110 cm et représente un chêne majestueux situé près de la ferme familiale des Courbet, dans le village de Flagey, à quelques kilomètres d'Ornans, en Franche-Comté[1].
Le chêne représenté a aujourd'hui disparu, frappé par la foudre[2] dans les années 1920[3].
La peinture réalisée en 1864 est vendue dans les années 1880 par Juliette Courbet, la sœur de l'artiste, au banquier Henry C. Gibson. Elle est offerte à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie en 1896 à la mort de ce dernier. Puis, elle est mise en vente en 1987 chez Sotheby's New York et acquise par un collectionneur japonais, Michimasa Murauchi, pour 450 000 USD[4]. En 2012, le musée Courbet l'acquiert pour 4,5 millions d'euros grâce à 2,7 millions d'euros de dons privés et 1,3 million d'euros de fonds publics[4].
Du au , il est prêté au Grand Palais pour l'exposition Volez, Voguez, Voyagez sur Louis Vuitton, originaire de Franche-Comté comme Courbet.
Le chêne, quant à lui, a disparu vers 1920, victime de la foudre[5].
Description
La composition est originale puisque l'arbre remplit toute la toile, la limite de ses branches et feuilles se situant hors-cadre du tableau. Éclairé par la droite et centré dans le format, on aperçoit dans le bas de la composition son tronc torturé et large dont les dimensions sont données par la taille du chien coursant un lapin vers la gauche, les deux animaux étant placés légèrement en arrière de part et d'autre du tronc. La ligne d'horizon est basse, laissant voir un village à peine esquissé à gauche. D'autres arbres complètent le tableau en second plan avec des collines bleuies en arrière-plan. Comme le relate Frédérique Thomas-Maurin conservateur du musée Courbet d'Ornans[1], il s'agit d'une scène de chasse car Courbet a peint initialement, entre le chêne et le premier arbre à sa droite, un chasseur qui vise le lapin. Le peintre a par la suite effacé le chasseur.
Contexte
Article connexe: Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia.
En 1867, quand il expose son œuvre, Courbet y ajoute un sous-titre: «... appelé Chêne de Vercingétorix, camp de César près d’Alésia, Franche-Comté». Il y adjoint ainsi une dimension politique car à l'époque l'emplacement de la bataille d'Alésia divisait l'opinion publique: Alaise, dans le Doubs, ou Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne, comme le soutenait Napoléon III[6].
Linda Nochlin, «Le Chêne de Flagey de Courbet: Un motif de paysage et sa signification», Quarante-huit/Quatorze, musée d'Orsay, no1, , p.15–25.
Noël Barbe, «Le peintre, la bataille et les habitants: Des modes d'existence du Chêne de Flagey de Courbet», dans Pierre Lieutaghi (dir.) et Danielle Musset (dir.), Les racines ou la métaphore des origines (actes du 13eséminaire organisé du 9 au 11 octobre 2014 à Forcalquier par le musée de Salagon à Mane), Forcalquier, C'est-à-dire, coll.«Un territoire et des hommes», , 222p. (ISBN978-2-918235-20-0), p.61–74.
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