La Nature morte aux gaufrettes, plus souvent appelée Le Dessert de gaufrettes, ou encore Le Plat de gaufrettes est une œuvre du peintre Lubin Baugin, peinte entre 1630 et 1635, conservée au musée du Louvre.
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Artiste | |
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Date |
vers 1630-1635 |
Type | |
Technique |
Peinture à l'huile sur bois |
Dimensions (H × L) |
41 × 52 cm |
Propriétaires |
Galerie Heim-Gairac (d) et musée du Louvre ![]() |
No d’inventaire |
RF 1954-23 |
Localisation |
Musée du Louvre, Département des peintures, Paris (France) |
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Quatre grands plans découpent le tableau. Un fond complètement noir servant d'arrière-plan à la bouteille et au verre, un mur de pierre fermant l'arrière-plan à gauche, la grande nappe de couleur claire, complémentaire au rouge du verre et au jaune de la bouteille, et le devant de la table au-dessus de laquelle s'avance le plat de gaufrettes.
Ces dernières sont soigneusement disposées sur une assiette métallique qui s'avance vers le spectateur comme pour une offrande. Un verre de vin, richement ouvragé, fait constraste avec le côté rustique de la bouteille. La scène est plongée dans un jeu complexe d'ombre et de lumière.
Elle est signée en capitales « BAVGIN » sur la nappe, dans l'angle inférieur droit.
Le tableau représente, sur une table coupée à gauche du cadre, recouverte d'une nappe bleue, et qui occupe un peu moins de la moitié inférieure du tableau, trois objets : un plat en étain garni de sept gaufrettes - ou d'oublies -, une fiasque bouchée recouverte d'osier - de jonc? - tressé, et un verre de cristal ciselé à moitié rempli de vin grenat. Selon les ombres portée du verre et de la fiasque, la lumière provient d'une source (non identifiable) située devant le tableau, à gauche, approximativement au niveau du plan de la table. L'arrière-plan est bouché par un mur de pierres de taille présentant un renfoncement dans lequel s'encadre exactement la coupe du verre.
Derrière une apparence austère due au dépouillement du décor, de la nappe unie et de l'arrière-plan qui découpent le cadre en horizontales et verticales strictes, se dégage une réelle impression d'élégance, en raison des variations qu'opère le peintre sur :
La grâce et la réussite esthétique de cette nature morte n'ont, jusqu'à présent, pas suscité d'éventuelles hypothèses allégoriques. La nature des objets présentés, le verre de vin à demi rempli, les gaufrettes jetées pêle-mêle sur un plateau qui s'avance au-dessus de la table - vers l'espace du spectateur -, la suggestion du craquant des fins rouleaux - qui reproduisent jusqu'au quadrillage du moule de cuisson -, peuvent néanmoins constituer, en même temps qu'une fête tempérée, paisible et sereine pour les yeux, une invitation à la dégustation.
Elle est peinte vraisemblablement durant les années où Baugin était maître de la corporation des peintres de Saint-Germain-des-Prés, vers 1631.
Repéré d'abord par un amateur dans un château proche de Nevers, le tableau fut la propriété de la galerie Georges Heim-Gairac[1] avant d'entrer au Louvre en .
Cette toile est évoquée dans le livre Tous les matins du monde de Pascal Quignard et reprise dans le film du même nom d'Alain Corneau. Le tableau est présenté comme une commande à Lubin Baugin pour peindre la table derrière laquelle la défunte épouse vient écouter le vieux maître jouer de la musique.
La toile est également évoquée dans le roman « L’amour la mer » écrit par Pascal Quignard et publié aux éditions Gallimard en 2022. La peinture est un cadeau de Monsieur de Sainte Colombe à la musicienne finlandaise Thullyn qui la gardera auprès d’elle toute sa vie.
Charles Sterling la considère comme « le chef-d'œuvre de la nature morte française du XVIIe siècle[2] »
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.