Le portrait de Leandro Fernández de Moratín est une huile sur toile peinte par Francisco de Goya en 1824 et exposée au musée de Bilbao[1].

Leandro Fernández de Moratín

Artiste	Francisco de Goya
Date	1824
Type	Portrait
Technique	Huile sur toile
Dimensions (H × L)	60 × 49,5 cm
No d’inventaire	69/111
Localisation	Musée de Bilbao, Bilbao (Espagne)

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Contexte

Après la fin de la guerre d'indépendance espagnole menée contre Napoléon et la restauration de monarchie absolue, les libéraux et les partisans d'une monarchie constitutionnelle - afrancesados - sont persécutés en Espagne. Goya, partisan de ces idées progressistes et qui avait noué des amitiés avec des français craignait d'être persécuté et se réfugia en 1824 à Bordeaux, ville qui concentrait une partie de la bourgeoisie espagnole en exil[2].

À Bordeaux, Goya se lia avec nombre de ses compatriotes en exil. Parmi eux se trouvait son ami de longue date, le poète et dramaturge Leandro Fernández de Moratín. Goya avait déjà peint, à Madrid, un premier portrait de son ami en 1799. La date exacte de la réalisation de cette nouvelle toile a été déterminée par une lettre du 10 septembre 1824 envoyée par Moratin à son ami le prêtre et écrivain Juan Antonio Melon où il plaisantait, affirmant que son apparence devait être vraiment bonne si le maestro (Goya) voulait la reproduire. Le tableau appartenait à la collection de Manuel SILVA[1].

Analyse

Le portrait de Moratin n'a pas été idéalisé ; il reflète fidèlement l'âge du poète. Son visage a beaucoup changé par rapport au portrait de 1799. Ce n'est plus le portrait d'un jeune poète populaire, mais celui d'un ami de longue date. Moratin est représenté comme un homme d'âge mûr, et son regard calme trahit l'expérience de la vie[1].

Goya a appliqué une palette de couleurs sombres. Le poète est vêtu d'un habit décontracté et une chemise blanche. Le tissu blanc et le visage lumineux de la peau contraste avec le fond vert-bleu. Goya signe sa toile sur l'un des feuillets sous la paume Moratin. Ce portrait est très spécial, très moderne, avec des contours très marqués, de grands aplats de couleurs et un fond neutre[1].

Références

Bibliographie

• (es) Fundación de Aragón : Leandro Fernández de Moratín (lire en ligne)
• José Gudiol, Goya, Ediciones polygraphe, 2008 (ISBN 978-84-343-1174-9), p. 117. 
• Robert Hughes, Goya. L'artiste et son temps, WAB, 2006 (ISBN 83-7414-248-0), p. 370. 

Liens externes

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