Le Portrait d'un prêtre est une huile sur toile baroque conservée aux Musées du Capitole à Rome. Si certains affirment que ce serait un autoportrait de Diego Vélasquez, cette attribution est contestée par une grande partie de la critique.
Artiste |
Paternité contestée |
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Date |
vers 1622 - 1626 |
Type | |
Technique |
huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
67 × 50 cm |
Localisation |
Musée du Capitole, Rome (Italie) |
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Une grande partie de la critique ignore cette toile[1]. Cette toile est considérée par Mayer comme un portrait de Francisco de Rioja[1]. José López-Rey n'écarte pas cette hypothèse, et suggère une date proche du Portrait de Luis de Góngora y Argote en 1622. Bardi date avec beaucoup de réserves la toile de 1640. Jonathan Brown considère que l'attribution à Vélasquez n'est que possible, suivant une grande partie de la critique qui ignore la toile[1].
Le nettoyage réalisé en 1999 par P. Masini permit de confirmer la qualité de la toile, seulement ébauchée dans le vêtement, laissant ouverte la question de son attribution[2].
On sait grâce à Francisco Pacheco que Vélasquez peignit lors de son premier séjour à Rome une étude pour un autoportrait. Il mentionna deux fois une « fameuse » étude d'autoportrait réalisée à Rome par son gendre, Vélasquez :
« Entre autres études, il réalisa à Rome un fameux portrait de lui-même, que je possède, par l'admiration et pour l'honneur de l'art[3] »
« Je tus plus de 150 de mes portraits en couleurs (dix d'entre eux de corps entiers, et plus encore de mi-corps), un de marquises, trois de comtes et un de duchesse (qui est bien le meilleur de toutes mes [toiles de] femmes, de face, à une table ronde) pour montrer celui de mon gendre, Diego Vélasquez de Silva, fait à Rome et peint à la manière du grand Titien (et si je peux parler ainsi) il n'est pas inférieur à ses têtes[3] »
Cependant, la toile disparut, et il n'en reste plus aucune trace à l'exception de ces notes, et, d'après Carl Justi, il semble clair que Pacheco n'aurait traité de « fameuse » un tableau aussi simple[3] dont seule la tête est achevée. Il émet donc l'hypothèse qu'il s'agirait au mieux d'une esquisse laissée à Rome et dont Vélasquez aurait réalisé un portrait qu'il aurait offert à Pacheco une fois en Espagne[3].