Salomé ou Salomé tatouée est une peinture de Gustave Moreau commencée en 1874 et restée inachevée se caractérisant par l'ajout de motifs par-dessus la peinture originale, ce qui donne cet aspect tatoué caractéristique des dernières années du peintre.
Artiste | |
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Art sacré, intérieur (d) ![]() |
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Cette peinture est commencée vers 1874 et restée inachevée[1]. Ce sont d'autres Salomé qui sont présentées au Salon de 1876. Les motifs en surimpression sont ajoutés sur cette toile en 1890, après la mort d'Alexandrine Dureux[2].
Contrairement à L'Apparition, Jean-Baptiste est ici absent ; Salomé occupe le devant de la scène[3]. Cette peinture est en fait une variante de Salomé dansant devant Hérode[1]. Elle se tient de face, nue, légèrement déhanchée, visage de profil et bras gauche levé[3]. On retrouve Hérode à l'arrière-plan sur un trône et le bourreau de saint Jean-Baptiste. Tout un décor se voit surimposé à la toile, donnant un aspect de tatouage[4].
Ces motifs surimposés sont un procédé véritablement original qui ne trouve son origine dans aucune tradition académique[4]. Cette technique permet à Moreau d'avoir une totale liberté dans l'application des couleurs, qu'il développe en grandes plages avant de les recouvrir de ce filet ornemental tout en lignes[4]. Les motifs en tant que tels sont issus de sources très variées, on trouve ainsi des chapiteaux de Brive, Angoulême, Moissac et La Charité-sur-Loire[2].