Benoît Destrée fut moine à l’abbaye de Maredsous, puis à l’abbaye du Mont-César à Louvain. Il s’intéressa notamment au préraphaélisme.
Éléments biographiques
Georges Destrée naît à Marcinelle le 10 août 1867. Il est le frère cadet de l’homme politique Jules Destrée.
Comme lui, il fait des études de droit à l’université libre de Bruxelles. C’est alors qu’il fait précéder son prénom de celui de son père, Olivier. Il collabore, en tant que chroniqueur artistique, à la revue La Jeune Belgique où il fait la connaissance de Max Waller, Albert Giraud et Iwan Gilkin.
Anglophile, il s’enthousiasme pour la peinture préraphaélite : il publie en 1894 Les Préraphaélites : notes sur l’art décoratif et la peinture en Angleterre, le premier essai en langue française sur ce courant. Dans la Revue générale d’octobre 1895, il donne une traduction presque complète de La Lampe de la mémoire, le sixième chapitre des Sept Lampes de l’architecture(en): quelques années plus tard, la lecture de ce texte par Marcel Proust est décisive dans sa propre entreprise de traduction de l’œuvre de John Ruskin[2].
Il collabore ensuite à la revue catholique Durendal. Il se rapproche peu à peu du catholicisme et décide en octobre 1898 d’entrer dans l’ordre de Saint-Benoît. Il prend le nom de dom Bruno. Il quitte l’abbaye de Maredsous pour celle du Mont-César à Louvain. Il est ordonné prêtre en 1903.
En 1911, il collabore avec son frère Jules à l’organisation de l’exposition « Les Arts anciens du Hainaut ».
Il meurt d’une péritonite le 30 octobre 1919 à Louvain.
Œuvres
1891 – Journal des Destrée
1894 – Poèmes sans rimes, disponible sur Internet Archive
1894 – Les Préraphaélites: notes sur l’art décoratif et la peinture en Angleterre, disponible sur Internet Archive
1895 – The Renaissance of sculpture in Belgium, disponible sur Internet Archive
1897 – Les Mages
1898 – Trois Poèmes: Sainte Dorothée de Cappadoce; Sainte Rose de Viterbe; Saint Jean Gualbert
1904 – La Mère Jeanne de Saint-Mathieu Deleloë: une mystique inconnue du XVIIesiècle
1908 – Au milieu du chemin de notre vie
1910 – Les Bénédictins
1911 – L’Âme du Nord
1913 – Impressions et Souvenirs
1913 – L’Orfèvrerie religieuse: l’œuvre de Jan Brom, disponible sur Internet Archive
(en) Cynthia J. Gamble, Proust as Interpreter of Ruskin: The Seven Lamps of Translation, Birmingham, Summa Publications, , 281p. (ISBN1-883479-36-3, lire en ligne), chap.4 («Proust’s Ruskinian epiphany»), p.52-55.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Laurence Brogniez, «Georges-Olivier Destrée et la religion de l’art: de l’esthète au converti», dans Alain Dierkens (éd.), Problèmes d’histoire des religions: Dimensions du sacré dans les littératures profanes, vol.10, Bruxelles, Éditions de l’université de Bruxelles, (lire en ligne), p.33-42.
Henry Carton de Wiart, La Vocation d’Olivier-Georges Destrée, Paris, Flammarion, coll.«Notre clergé», , 248p.
Geneviève De Grave, Dom Bruno Destrée: l’esthète, le converti, le moine, Liège, La Pensée catholique, coll.«Études religieuses», , 22p.
René Dethier, Les Écrivains de chez nous: Dom Bruno Destrée (Olivier-Georges), vol.VI, Charleroi, Éditions de la Jeune Wallonie, s.d., 12p.
Pierre Nothomb, Une conversion esthétique: Olivier-Georges Destrée, Bruxelles, Action catholique, coll.«Science et foi», , 51p.
(en) Gladys Turquet-Milnes, «The Destrée Brothers: The Neo-Catholic Movement and Socialist Movement», dans Some modern Belgian writers: A critical study, New York, Robert M. McBride & Co., (lire en ligne), p.129-149.
Idesbald Van Houtryve, «Destrée (Georges dit Olivier-Georges)», dans Biographie nationale, t.XXXIII, Bruxelles, Établissements Émile Bruylant, (lire en ligne), col.247-251.
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