Pierre Gaudibert ( - ) est un conservateur, un critique d'art et un écrivain français.
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Conservateur de musée Musée de Grenoble | |
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Marie-Claude Beaud Hélène Vincent (d) |
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Critique d'art, écrivain, historien de l’art ![]() |
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Né le à Paris, Pierre Gaudibert est animateur culturel dans le 15e arrondissement de Paris au début des années 1960[1], avant de devenir conservateur au Musée d'art moderne de la Ville de Paris en 1966[2]. Il y créé en l'A.R.C. (Animation - Recherche - Confrontation), un des premiers départements d'art contemporain en France[3] et en est le directeur de 1967 à 1972.
Proche des philosophes Louis Althusser et Gilles Deleuze, et de Félix Guattari, il s'intéresse à l'art conçu comme un terrain expérimental, où l'engagement politique fait partie intégrante de l'action culturelle. Il accueille ainsi à l'A.R.C. en une exposition préfacée par le critique Gérald Gassiot-Talabot, « Le Monde en question ou 26 peintres de contestation ». Cherchant à attirer de nouveaux publics, et en particulier la classe moyenne, Pierre Gaudibert met en œuvre une offre muséale à la fois participative et pluridisciplinaire, introduisant la musique, la poésie, la danse, le théâtre, le cinéma au sein de l'A.R.C.[4] À la suite des incidents lors de l'exposition « 72-72 », organisée par le Président Georges Pompidou, à laquelle Pierre Gaudibert avait refusé de participer, celui-ci démissionne de son poste au musée d'art moderne de la ville de Paris.
Pierre Gaudibert publie plusieurs ouvrages engagés comme Action culturelle : intégration et/ou subversion en 1972 et De l'ordre moral en 1973. Sur le modèle des Kunsthalle allemandes, il impulse en 1977 la création à Grenoble du Centre national d'art contemporain appelé Le Magasin, qui sera lancé par Jacques Guillot[5]. De 1978 à 1985, il devient directeur du musée de Grenoble.
À partir de 1985 et jusqu'en 1994, il devient chargé de mission pour le ministère de la culture et le Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie (1985-1994).
Il se consacre ensuite à l'art contemporain africain, dont il devient un des plus importants spécialistes. Responsable du musée des arts africains et océaniens de Paris, il publie, en 1991, L'art africain contemporain. Pierre Gaudibert est mort le .
Sa bibliothèque et ses archives sont entrées au Musée d’Art Moderne en 2015 avec une partie de sa collection personnelle.
Une exposition monographique au Musée d'Art moderne de Paris lui est consacré en 2020-2021[6].