Il est connu pour ses frasques médiatiques et ses démêlés avec la justice. Il a notamment été condamné en 1994 pour escroquerie au détriment de l'État et en 2012, il a été destitué de sa charge de maire de la ville de Salemi en Sicile, à cause d'infiltrations mafieuses[1] et a été condamné à rembourser la ville pour avoir gaspillé les ressources du trésor en payant des consultants externes[2].
Biographie
Vittorio Sgarbi est un critique d'art italien, diplômé en philosophie, avec spécialisation en histoire de l'art. Il a écrit de nombreux livres, dont le dernier est Il tesoro d'Italia. Ses travaux sont souvent accueillis avec circonspection par la communauté des historiens de l'art, tant italienne qu'internationale, en raison du manque de rigueur de ses recherches, de ses compromissions avec le monde politique italien et du flou qui entoure les méthodes d'acquisition des tableaux de sa propre collection, une des plus riches d'Italie [réf.nécessaire].
Politiquement classé à droite, Sgarbi a été député lors de quatre législatures (XI, XII, XIII et XIVe), en appartenant successivement au Parti libéral italien (XI) à Forza Italia (XII et XIV) ainsi qu'à une liste sous son nom (XIII). En 1999, il a fondé le parti I Liberali, et en 2012, le Partito della Rivoluzione-Laboratorio Sgarbi. Très proche de Silvio Berlusconi et de son parti, il est un des personnages symboliques de cette époque de la vie publique italienne, des années 1980 à 1990. Il est secrétaire d’État à la culture du deuxième gouvernement Berlusconi (2001-2002).
Assesseur à la culture de Milan, il est exclu de la municipalité par la maire, Letizia Moratti[3].
Sollicité par Giuseppe «Pino» Giammarino, ancien député régional DC proche des riches mafieux Ignazio et Antonino Salvo, il est élu le , maire de Salemi en Sicile (soutenu par l'Union des démocrates chrétiens et du centre). Souhaitant redynamiser la vie locale en rendant la commune plus attractive, il s'engage dans un programme culturel ambitieux, crée un musée de la mafia, et propose la vente de maisons abandonnées à 1 €[3].
Exploitant ses amitiés et son carnet d'adresses, il fait venir des grands noms au sein de la municipalité: le marchand d'art Peter Glidewell, assesseur à la culture et l'agriculture, Bernardo Tortorici Montaperto, prince de Raffadali assesseur à l'urbanisme, le photographe Oliviero Toscani assesseur aux droits de l'homme et à la créativité, le plasticien Graziano Cecchini assesseur sans portefeuille, le critique d'art Philippe Daverio directeur de la bibliothèque[3]...
En 2012, la ville a été mise sous tutelle de l’État pour cause d'infiltrations mafieuses et Sgarbi s'est démis de ses fonctions par la ministre Anna Maria Cancellieri[4].
Il a par la suite créé un parti politique portant son nom.
Il quitte Forza Italia avec laquelle il avait été élu en 2018 pour s’inscrire au groupe mixte en 2019.
Personnalité
Figure médiatique très présente à la télévision, Sgarbi est souvent choisi pour le spectacle qu'il donne dans les débats télévisés, n'hésitant pas à insulter et attaquer personnellement, parfois physiquement, ses contradicteurs[5]. Il apparaît dans plusieurs productions cinématographiques, notamment dans Paparazzi, un film de 1998 réalisé par Neri Parenti.
Il critique l'actrice Asia Argento dans sa dénonciation des agressions sexuelles révélées par l'affaire Harvey Weinstein, alléguant même que c'est elle qui pourrait avoir agressé Harvey Weinstein[6].
Démêlés judiciaires
Sgarbi a été plusieurs fois condamné par la justice: pour insultes à une femme qui récitait un poème qui n'était pas de son goût durant un programme télévisé, en 1989. En 1996, il a été condamné pour absentéisme et présentation de faux documents lorsqu'il travaillait à la Surintendance des biens artistiques de Venise[7]. En 1998, il est condamné pour diffamation aggravée contre un juge anti-mafia de Palerme[8]. Il a été condamné pour injures envers le journaliste Marco Travaglio. En plus de ces condamnations, Sgarbi en a reçu trois autres pour diffamation et une autre pour injures. Il a également été condamné pour outrages contre des officiers de la gendarmerie italienne en 2016[9].
Sgarbi, à Casalpusterlengo le juste avant l'enseignement magistral I tesori di Lodi, Codogno e Casalpusterlengo[10]. Sgarbi, à Casalpusterlengo le durant l'enseignement magistral I tesori di Lodi, Codogno e Casalpusterlengo. Antonio Leonelli da Crevalcore, Sacra Famiglia con s. Giovanni Battista, 1490-1500 ca., Fondation Cavallini Sgarbi, Ro ferrarese.Giuseppe Maria MazzaVierge à l'Enfant, 1685, Fondation Cavallini Sgarbi, Ro ferrarese.
Ouvrages
Il populismo nella letteratura italiana del Novecento, Messine-Florence, D'Anna, 1977.
Carpaccio, Bologna, Capitol, 1979; Milan, Fabbri, 1994. (ISBN88-450-5538-8); Milan, Rizzoli libri illustrati, 2002. (ISBN88-7423-006-0). (Publié aussi aux États-Unis et en France).
Palladio e la Maniera. I pittori vicentini del Cinquecento e i collaboratori del Palladio, 1530-1630, catalogo, Milan, Electa, 1980.
Gnoli, Milan, Ricci, 1983. (ISBN88-216-0030-0).
Capolavori della pittura antica, Milan, A. Mondadori, 1984.
Tutti i musei d'Italia (curatelle), Rozzano, Domus, 1984. (ISBN88-7212-010-1).
Antonio da Crevalcore e la pittura ferrarese del Quattrocento a Bologna, Milan, A. Mondadori, 1985.
L'opera grafica di Domenico Gnoli (curatelle), Milan, A. Mondadori, 1985.
Carlo Guarienti (curatelle), Milan, Fabbri, 1985.
Il sogno della pittura. Come leggere un'opera d'arte, Venise, Marsilio, 1985. (ISBN88-317-4795-9). (Prix Estense 1985).
Mattioli. Antologia 1939-1986, Modène, Il Bulino, 1987.
Rovigo. Le chiese. Catalogo dei beni artistici e storici, Venise, Giunta regionale del Veneto-Marsilio, 1988.
Chaim Soutine, Brescia, L'obliquo, 1988.
Storia universale dell'arte (curatelle), Milan, A. Mondadori, 1988. (ISBN88-04-33874-1).
Francesco Scaramuzza, a cura di, Turin, Allemandi, 2003. (ISBN88-422-1234-2).
Un paese sfigurato. Viaggio attraverso gli scempi d'Italia, Milan, Rizzoli, 2003. (ISBN88-7423-154-7).
Guercino. Poesia e sentimento nella pittura del '600, curatelle et avec Denis Mahon et Massimo Pulini, Novare, De Agostini, 2003.
Andrea Palladio. La luce della ragione. Esempi di vita in villa tra il XIV e XVIII secolo, avec DVD, Milan, Rizzoli libri illustrati, 2004. (ISBN88-17-00454-5).
I giudizi di Sgarbi. 99 artisti dai cataloghi d'arte moderna e dintorni, Milan, Editoriale Giorgio Mondadori, 2005. (ISBN88-374-1826-4).
(it), (fr) Il ritratto interiore: da Lotto a Pirandello (curatelle) Milan, Skira, 2005. (ISBN88-7624-326-7).
Monteforte. Paesaggi della memoria, avec Rossana Bossaglia et Emanuela Mazzotti, Milan, G. Mondadori, 2005. (ISBN88-374-1822-1).
Ragione e passione. Contro l'indifferenza, Milan, Bompiani, 2005. (ISBN88-452-3497-5).
Vedere le parole. La scrittura d'arte da Vasari a Longhi, Milan, Tascabili Bompiani, 2005. (ISBN88-452-3402-9).
Le meraviglie della pittura tra Venezia e Ferrara. Dal Quattrocento al Settecento, Cinisello Balsamo, Silvana Editoriale, 2005. (ISBN88-366-0612-1).
Clausura a Milano (e non solo). Da suor Letizia a Salemi (e ritorno), avec Marta Bravi, Milan, Bompiani, 2008. (ISBN978-88-452-6178-7).
L'Italia delle meraviglie. Una cartografia del cuore, Milan, Bompiani, 2008. (ISBN978-88-452-6381-1).
Donne e dee nei musei italiani, Milan, Banca Network Investimenti, 2009.
Klaus Karl Mehrkens: opere 1983-2008, a cura di, Sienne, Protagon, 2009. (ISBN978-88-8024-262-8).
Viaggio sentimentale nell'Italia dei desideri, Milan, Bompiani, 2010. (ISBN978-88-452-6591-4).
(it), (en) Lo stato dell'arte: Regioni d'Italia. (Padiglione Italia, LIV Esposizione internazionale d'arte della Biennale di Venezia, iniziativa speciale per il 150º anniversario dell'unità d'Italia) (curatelle) Milan, Skira, 2011. (ISBN978-88-572-1159-6).
(it), (en) Lo stato dell'arte: accademie di belle arti. (Padiglione Italia, LIV Esposizione internazionale d'arte della Biennale di Venezia, iniziativa speciale per il 150º anniversario dell'unità d'Italia) (curatelle) Milan, Skira, 2011. (ISBN978-88-572-1160-2).
(it), (en) Lo stato dell'arte: istituti italiani di cultura nel mondo. (Padiglione Italia, LIV Esposizione nazionale d'arte della Biennale di Venezia, iniziativa speciale per il 150º anniversario dell'unità d'Italia) (curatelle) Milan, Skira, 2011. (ISBN978-88-572-1179-4).
Piene di grazia. I volti della donna nell'arte, Milan, Bompiani, 2011. (ISBN978-88-452-6819-9).
L'ombra del divino nell'arte contemporanea, Sienne, Cantagalli, 2011. (ISBN978-88-8272-755-0).
L'Italia delle meraviglie, Milan, Bompiani, 2012. (ISBN978-88-587-0695-4).
L'arte è contemporanea, ovvero L'arte di vedere l'arte, Milan, Bompiani, 2012. (ISBN978-88-452-7042-0).
Nel nome del Figlio. Natività, fughe e passioni nell'arte, Milan, Bompiani, 2012. (ISBN978-88-452-7146-5).
Il tesoro d'Italia. La lunga avventura dell'arte, Milan, Bompiani, 2013. (ISBN978-88-452-7456-5).
(it) «"Morgan mi ha detto che Asia era in ottimi rapporti con Weinstein. Il loro era un rapporto sadomaso: lei dominava lui"», Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
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