art.wikisort.org - Sculpture

Search / Calendar

Réalisée en 1909, Héraklès archer ou Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale est la sculpture la plus connue du sculpteur Antoine Bourdelle. Elle représente l'un des douze travaux d'Héraclès, celui où il doit abattre les oiseaux du lac Stymphale.

Héraklès archer
Héraklès archer, bronze original, musée Waldemarsudde de Stockholm.
Artiste
Date
1909
Type
Bronze
Technique
Sculpture
Dimensions (H × L)
2,50 × 2,40 cm
No d’inventaire
24.232
Modèle
Paul Doyen-Parigot (d)
Protection
Bâtiment monument historique en Rhénanie du Nord-Westphalie (d)
Coordonnées
40° 46′ 46″ N, 73° 57′ 47″ O

Il s'agit d'une commande du financier, mécène, amateur d'art et collectionneur Gabriel Thomas. La sculpture devait être initialement réalisée en un seul exemplaire selon le vœu du commanditaire. Présentée au salon de la Société nationale des beaux-arts de 1910, la sculpture en bronze doré fit sensation.


La sculpture



Origine de la sculpture


Bourdelle s'est inspiré des travaux d'Héraclès, il a choisi le sixième de ceux-ci : l'extermination des oiseaux du lac Stymphale. Dans la mythologie grecque, les oiseaux du lac Stymphale (en grec ancien Στυμφαλίδες όρνιθες / Stumphalídes órnithes) étaient des oiseaux monstrueux, se nourrissant de chair humaine (selon une des versions), qui infestaient les bois entourant le lac Stymphale, en Arcadie, utilisant les pointes acérées de leurs plumes de bronze (selon encore une des nombreuses versions) comme flèches, pour tuer hommes et bêtes et les dévorer.

Pour la création de cette œuvre, Antoine Bourdelle demanda à son ami le commandant André Doyen-Parigot (1864-1916), qu'il avait rencontré aux « Samedis Rodin » de poser pour lui. Ce militaire était un sportif accompli. Le déploiement du corps et la tension des muscles exigés par le tir à l'arc mettent en valeur la musculature du modèle accomplissant deux efforts contraires, celui du bras tendant un arc et celui du pied prenant appui sur un rocher. Bourdelle modifia la tête de son modèle, celui-ci ayant demandé qu'il soit impossible de le reconnaître[1].

Bourdelle réalisa plusieurs études pour aboutir à une petite sculpture, qu'il considéra comme achevée, en 1909.

Lors de la visite de son atelier, le mécène Gabriel Thomas, émerveillé par celle-ci, lui commanda une sculpture monumentale pour les jardins de sa demeure « Les Capucins » de Meudon-Bellevue.


Composition


Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Les deux versions d’Héraklès archer


La première version date de 1909. Après la commande de Gabriel Thomas en , Bourdelle réalisa la sculpture dans sa dimension monumentale (2,50 m × 2,40 m) pendant l'été 1909. Elle fut fondue par Eugène Rudier

La deuxième version a été mise au point vers 1923. Elle diffère de la première version par des rajouts de reliefs sur le rocher de droite, représentant l'hydre de Lerne et le Lion de Némée. Enfin, un bandeau qui court le long de la base de la sculpture et le monogramme conçu en 1921 viennent compléter l'œuvre.

Des copies du torse (H. 0,94 m) furent également réalisées en bronze en six exemplaires[2], ainsi que des tirages des études de la figure entière[3],[4] et de la tête, la plupart éditées en bronze.


Les fondeurs


L'industrie du bronze française en 1878, occupe dans 600 fonderies plus de 7 500 ouvriers. Dès 1818, les fondeurs s'organisent en une « Réunion des fabricants de bronze » pour défendre leurs intérêts et en particulier lutter contre la contrefaçon. Pour lutter contre celle-ci ainsi que la multiplication inconsidérée de tirages d'une même œuvre, les fondeurs Rudier, Hébrard et Valsuani sont les premiers à numéroter leurs tirages. Chaque épreuve porte un numéro d'ordre et le chiffre total du tirage.


Consécration internationale


En 1914 Antoine Bourdelle prend conscience du préjudice subi de par l'exclusivité concédée à Gabriel Thomas. En effet, à l'issue de la biennale de Venise où Bourdelle avait exposé un plâtre d'Héraclès archer il doit refuser de vendre une statue en bronze. Devant la déception de Bourdelle, Thomas accepte de mettre fin à son exclusivité et rend sa sculpture à Bourdelle. Cette sculpture sera acquise par la Suède en 1920. Thomas obtient alors un nouveau tirage en bronze de la première version, qui resta dans sa famille jusqu'à sa vente en 1991 à Drouot-Montaigne et qui est aujourd'hui conservé à Tokyo.

Après l'accord de Thomas de concéder ses droits, la première version de 1909 est tirée à 10 exemplaires. Le premier exemplaire est livré en 1916 à la Galerie d'art moderne de Rome. En 1920 le prince Eugène de Suède achète le bronze original de Thomas pour son palais de Waldemarsudde (en) à Stockholm. En 1923 un exemplaire de la 1re version est vendu aux musées de Bruxelles et New York et un de la 2e version de 1923, également tirée à dix exemplaires, au musée de Prague. De cette seconde version, le musée du Luxembourg à Paris se procure en 1924 un Héraklès aujourd'hui au musée d'Orsay, puis la ville de Toulouse en 1925 pour un monument aux morts dédié aux sportifs et en 1927 les musées des Beaux Arts de Lyon (bronze) et du Havre (plâtre).

Il existe de nombreuses versions de l’Héraklès archer tant dans la taille que dans le matériau utilisé : bronze ou plâtre patiné, une multitude de musées et de villes présentent des épreuves de cette œuvre :


France



Europe



Afrique



Amérique



Asie



Les représentations d’Héraklès


Buvard publicitaire.
Buvard publicitaire.

La sculpture est reprise sous diverses formes par des publicitaires[19] :


Citations


- Chœur des dames : « Ah ! un homme complet ! Quel rêve ! Bravo Bourdelle ! »
- Chœur des hommes : « Ah ! une femme sans tête ! Quel rêve ! Bravo Rodin ! »

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :


Références


  1. Source : Héraklès archer Naissance d'une œuvre, Antoinette Le Normand-Romain, Paris Edition 666/1986
  2. Torse au Fisher Museum de l'Université de Californie du Sud, site publicartinla.com
  3. Notice de la 3e étude de 1909, tirée en 1923, H. 0,63 m sur le site du Metropolitan Museum of Art de New York
  4. Notice d'une des études de 1909, H. 0,59 m sur le site du musée national d'Art de Roumanie de Bucarest
  5. « Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale » sur le site du musée d'Orsay.
  6. Exemplaire du musée d'Orsay sur la base Joconde
  7. Source : Héraclès archer sur Insecula.
  8. Le nouveau socle d'Héraklès Archer de l'INSEP, site laprairie-atelier.fr
  9. INSEP Infos no 49, septembre 2011, p. 2, site insep.fr
  10. « Gare Montparnasse : Héraclès archer de Bourdelle dans le hall – Mon chat aime la photo » (consulté le )
  11. Notice sur le site du Musée Ingres
  12. Exemplaire du musée Ingres sur la base Joconde
  13. Pauline Croquet, Mémoire : les insolites des monuments aux morts, site Ladépêche.fr, 11 novembre 2011
  14. Exemplaire du musée de Lyon sur la base Joconde
  15. Notice sur le site du MuMA
  16. Héraklès archer de la Wirtschafts und Sozialwissenschaftliche Fakultät, Université de cologne, site bilderbuch-koeln.de (50° 55′ 50″ N, 6° 55′ 39″ E)
  17. Héraclès Archer à Tokyo Insecula
  18. Héraklès archer au musée en plein air de Hakone.
  19. Sources : Dossier de l'Art no 10 de janvier 1993
  20. Source : Dossier de l'art no 10 de janvier 1993 Page : 34-39
  21. Luc Willette, Adolphe Willette, Pierrot de Montmartre, Éditions de L'Armaçon, 1992

Articles connexes



На других языках


[en] Hercules the Archer

Hercules the Archer is a sculpture by Antoine Bourdelle, originally made in 1909, which now exists in many versions. It was a commission of the financier and philanthropist Gabriel Thomas, as a single copy in gilt-bronze in April 1909; Bourdelle worked on the sculpture in the summer of 1909. It was cast by Eugène Rudier, and it was exhibited at the National Society of Fine Arts in 1910, and much appreciated. The dimensions were 2.50 m × 2.40 m.
- [fr] Héraklès archer

[ru] Геркулес-лучник

Геркулес-лучник — скульптура Геркулеса (Геракла) с луком, представляющая один из двенадцати подвигов Геракла, в котором он стреляет в стимфалийских птиц. Находится в Нью-Йоркском Метрополитен-музее.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии