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Émile Marius Malespine (Nancy, - Paris, [1]) est un médecin, psychiatre, écrivain, peintre, théoricien, éditeur, poète, homme de théâtre, de cinéma et de radio, concepteur de mobilier. Méconnu, il fait partie des figures qui véhiculent, à Lyon, le mouvement avant-garde du début du XXe siècle.

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Émile Malespine
Biographie
Naissance

Nancy
Décès
(à 59 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activités
Psychiatre, peinture, poésie, théâtre, édition, court métrage, peintre, philosophe, écrivain
Autres informations
Mouvements
Dada, surréalisme
Distinction
Croix de guerre 1914-1918
Plaque commémorative

Il dirige à Lyon la revue Manomètre de 1922 à 1928[2].

Il suit les idées nouvelles, s’intéresse aux transformations de la société et à la circulation internationale de la pensée contemporaine. Il se fascine pour le nihilisme qui façonne ses créations artistiques (art et littérature)[3]. Il défend le mouvement d'avant-garde à Lyon et s'intéresse aux recherches picturales et artistiques en Europe, il commente la création artistique et ses penseurs tout y en participant[4].


Biographie


Son père, Jean-Baptiste Malespine, d'origine corse, est officier de santé (dentiste). Il est en garnison à Nancy puis s'installe à Cannes après son retour à la vie civile.

En 1924, Émile Malespine épouse Anna Cathelin, médecin au laboratoire Lumière[3]. En 1927, il donne naissance à un fils, Jean, qui écrit sous le nom de sa mère[3].

Il passe son baccalauréat à Cannes et fait ses études de médecines à Lyon. Il débute son cursus universitaire en 1909[3]. Il obtient son concours en 1912 et entre comme interne à l'asile départemental du Rhône (actuel hôpital du Vinatier). Il est titularisé sous la direction de Jean Lépine. Il dirige le laboratoire de Louis Bériel en 1913 et 1914[3]. Le , il est mobilisé sur le front (Première Guerre mondiale) et devient médecin auxiliaire au 414e d'infanterie. Il est blessé en 1915, décoré de la croix de guerre et réformé en 1918[3].

le , il soutient une thèse intitulée Les séquelles des plaies de guerre du poumon[5].

Entre 1920 et 1923, il obtient plusieurs diplômes scientifiques (certificats) : d'hygiène, de physiologie, de botanique, de géographie, de psychiatrie. En parallèle, il publie plusieurs communications médicales. Notamment, son étude du poids de l'écriture et sa mesure par le graphomètre qui est brevetée en 1945 et présentée à l'académie de médecine le [3].

Il installe son cabinet de consultation de médecine générale, en 1919 au 49 cours Gambetta à Lyon. En 1922, il publie le premier numéro de sa revue Manomètre. Il collabore également avec sa femme au laboratoire Lumière entre 1927 et 1932.

Émile Malespine adhère au P.C.F, il est syndicat des maçons[Quoi ?] et fréquente l'Université ouvrière avec Marcel Michaud, ami de l'architecte Louis Thomas.

En 1925, il fonde avec Marcel Michaud (metteur en scène et acteur)[6] le théâtre ciné-club du Donjon[7]. Georges Navel s'occupe aussi des mises en scène, Anna Cathelin (épouse Malespine) des costumes et Louis Thomas des décors. La première représentation de 3 pièces se tient au 30 quai Saint-Antoine, le  : Les femmes qui font refondre leur maris, une farce de Pierre Laurent, La mort joyeuse, de Nikolaï Evreïnoff, La baraque pathétiqu, en 2 actes d’Émile Malespine. Les textes n'ont pas été conservés. Une pièce de Michel Seuphor avec des décors de Piet Mondrian est montée mais jamais présentée[3]. Il présente aussi le cinéaste Luis Buñuel[8]. Par la suite, il crée le théâtre radiophonique à Lyon et participe aux publications de la revue Le Fleuve, synthèse des arts du début du siècle. Émile Malespine écrit aussi dans l'Effort, le bimensuel du Syndicat des maçons (tendance anarchiste) où il encourage l'avant-garde internationale[8].

Il déménage à Vitry-sur-Seine en 1932 où il devient médecin du bureau d'hygiène. Il quitte le P.C.F et son épouse. Il collabore avec les journaux Le Monde et L'Humanité. Il crée des peintures abstraites qu'il nomme « peintures intégrales »[8]. Ces dernières affirmations ne sont pas fondées. Ce n'est que dans les années 1940 que les œuvres plastiques apparaissent (Salon des Réalités Nouvelles 1946-1950), d'abord sous le nom de "Slow" référence à l'artiste Wols, puis sous son nom Maklespine.

Il décède en 1952 d'un infarctus.


Influences


Dès 1912, Émile Malespine s'intéresse aux tendances artistiques, en particulier le futurisme pour lequel Marinetti publie un manifeste le dans le Figaro[8]. Lors de sa mobilisation au Val de Grâce, il rencontre André Breton et Louis Aragon[9]. En 1919, il est en convalescence en Suisse et rencontre, à Zurich au Cabaret Voltaire, les dadaïstes Jean Arp, Sophie Taueber, Picabaia. En 1922, il rencontre Robert et Sonia Delaunay. En 1923, Marinetti, Tristan Tzara et Crevel. Il voyage entre Lyon, Paris et la Suisse toute sa vie.

En 1928, il visite l'exposition sur le siège Der Stuhl ("la chaise" en allemand), à Stuttgart, qu'il commente ainsi : « L'art moderne n'a que faire des décorations [...] Le meuble n'est plus artistique: il est utilitaire [...] Une chaise est aussi belle qu'une toile du Louvre. »[8].

En 1947, il participe à l'Exposition surréaliste internationale de la galerie Maeght[8].


Publications



Manomètre, revue avant-garde lyonnaise


Revue créée par Émile Malespine et pour laquelle il signe plusieurs articles[2]. Il est à la fois éditorialiste, écrivain, poète et critique. Il s'inspire de revues déjà existantes en Europe de l'Est comme Zenit (yougoslave) et Der Sturm. La revue se veut être une référence dans le milieu artistique contemporain international et se montre très éclectique : littérature, théâtre, arts plastiques, architecture, musique[3]. Émile Malespine nomme lui-même sa revue « salade polyglotte », dans une lettre à Tristan Tzara[10], car des auteurs français et internationaux participent à la rédaction[3]. Tristan Tzara assure la diffusion et la renommée de la revue auprès des élites européennes qu'il côtoie[5].

Cette revue participe à la renommée du mouvement dada en province. Dans le premier numéro, la rédaction annonce le projet de cette revue ainsi : « Enregistre des idées. Indique la pression [des esprits] sur tous les Méridiens »[2]. Émile Malespine appelle à la contribution de tous. Manomètre permet aux grands noms du mouvement d'avant-garde de se croiser mais ne tient pas financièrement et disparaît en 1925.

Il y a 9 numéros de Manomètre, à raison de 2 numéros par an entre 1922 et 1925[2]. La revue présente un format identitaire carré avec une couverture couleur ivoire et les lettres en grands caractères gras et noirs. Les numéros font 16 pages, sauf le n°4 qui réunit 28 pages.

Les illustrations sont confiées à plusieurs collaborateurs dont Hans Arp, Émile Didier et Jacques Laplace (Ziniars). Selon Marnix Bonnike, la théorisation manque d'approfondissement ce qui rend la revue plus littéraire qu'artistique ou philosophique[11]. La notoriété des collaborateurs font la renommée de la revue. On y trouve des articles signés par Tristan Tzara, Jean Cocteau, Philippe Soupault, Hans Arp et Marinetti (pour les deux premiers numéros), ou encore Guillermo de Torre (poète espagnol), Jorge Luis Borges et Norah Borges (à partir du 2e numéro). Enfin, on retrouve Pierre de Massot, Marcel Arland, Michel Seuphor, Delseil, Piet Mondrian, Moholy-Nagy, Louis Thomas, César Geoffrey (article sur la polytonalité en musique), Benjamin Péret (5e numéro) et Georges Navel (8e numéro).

1 numéro = 2 Francs / 6 numéros = 10 Francs[4],[9].


Articles



Publications scientifiques



Œuvres artistiques



Théâtre



Poésie



Prose



Courts-métrages


Dès 1924, Émile Malespine réalise des films inspirés du mouvement avant-garde[8], dont un sur le Palais idéal du Facteur Cheval[7], en collaboration avec son épouse Anna Malespine[3].


Arts plastiques


Émile Malespine s'intéresse à la peinture, ses recherches plastiques le mènent à une peinture informelle et à des sculptures évolutives[2], et préfigure l'art psychédélique des années soixante. Sa peinture est aussi rapprochée du tachisme[8].


Œuvres graphiques, conservées au Musée des Beaux-Arts de Lyon

Deux œuvres ont été présentées lors de l'exposition Découvrez ses chefs-d’œuvre du XXe siècle ! du au au Musée de Beaux-Arts (MBA) de Lyon[13]. Elles sont conservées dans les réserves du MBA Lyon.


Peintures, conservées en galerie privée


Œuvres graphiques, mises aux enchères en 2008


Mobiliers


Après l'exposition Der Stuhl, Émile Malespine crée en 1931 des modèles qu'il dépose sous la marque "Synthèse" et les fait fabriquer par Antoine Vana, à Lyon. Il suit des principes de simplicité, solidité, légèreté et élasticité. À ce sujet, il publie un article « Meubles métal » dans le journal l'Effort, en 1932[8] :


Expositions



Bibliographie


D'après Bertrand Cayeux [12] :


Notes et références


  1. Mention manuscrite sur l'acte de naissance.
  2. « Deux revues lyonnaises de l'entre-deux-guerres rejoignent les collections de la Bibliothèque », sur collections.bm-lyon.fr (consulté le )
  3. Marc Trillet, « Dada à Lyon : Le docteur Émile Malespine », mémoires de l'académie de Lyon, 4e série, t.4, année 2004, 2005, , p. 227-234
  4. Emile Malespine, Manomètre (réimpression), Lyon, Jean-Michel Place, , Préface de Jean Cathelin
  5. "Surréaliste, certes" du 5 mars au 20 juin 2015, catalogue d'exposition, Lyon, Galerie Michel Descours, 2015
  6. Sylvie Ramond, « Marcel Michaud, un galeriste visionnaire », La revue des musées de France, revue du Louvre, , p. 97
  7. « BnF - Malespine »
  8. Thierry ROCHE, Les arts décoratifs à Lyon 1910 à 1950, Beau Fixe, p.117
  9. X. Rey, dans Catalogue d'exposition, DADA, Paris, Centre Pompidou, , p. 668-669
  10. Lettre datée du 8 septembre 1922, Fonds littéraire Jacques Doucet.
  11. Marnix Bonnike, Malespine, Manomètre et l'avant-garde, Mémoire soutenu à l'institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2 Lumière, 1998
  12. « Biographie Malespine - Bertrand Cayeux », sur bertrand-cayeux.com (consulté le )
  13. mba-lyon.fr

Liens externes





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