art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Étienne Jean Marie Blandin né à Saint-Broladre (Ille-et-Vilaine) le et mort à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)[1] le est un peintre français.

Cet article est une ébauche concernant un peintre français.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.

Étienne Blandin
Fonction
Peintre officiel de la Marine
Biographie
Naissance

Saint-Broladre
Décès
(à 88 ans)
Saint-Servan
Sépulture
Cimetière marin du Rosais
Nom de naissance
Étienne Jean Marie Blandin
Nationalité
France
Formation
École régionale des beaux-arts de Rennes, École des beaux-arts de Paris
Activités
Peintre, caricaturiste
Autres informations
Genre artistique
Marine

Biographie


Fils d'Étienne Jean Arsène Blandin (1873-1960), marin ayant fait carrière dans l'administration maritime à Saint-Servan et de mademoiselle Louise Moubèche son épouse, Étienne Blandin est né au domicile de ses grands-parents maternels, Jean et Louise Cécile Moubèche.La famille Blandin, implantée à Cancale, comprenait de nombreux marins. Le grand-père du peintre Étienne Louis Ange Blandin (1837-1887), engagé dans la marine militaire, termina au grade de Premier Maître de Manœuvre de 1ère Classe une carrière marquée par des actions courageuses.

A partir de 10-11 ans, le jeune Étienne Blandin, voulait être marin et peignait à l'aquarelle des vues de navires dont ceux de la Grande Guerre. Jeune homme, Étienne Blandin fit des études à l'Institution de Saint-Malo pour devenir marin. En 1919, il intègre le collège Saint-Charles de Saint-Brieuc, aujourd'hui également lycée et collège, en classe préparatoire à la navigation dite Cours de Flotte. Il est là à la suite de son futur collègue Marin-Marie, interne de 1914 à 1918. Il a alors pour professeur de dessin le peintre Émile Daubé (1885-1961). En , il entre à l'École nationale de navigation maritime de Saint-Malo, mais son niveau en mathématiques n'est pas suffisant. Son père lui conseille de s'orienter vers un métier artistique plus conforme à ses aptitudes et il est élève à l'école régionale des beaux-arts de Rennes le , jusqu'en 1924, dans l'atelier de Jules Ronsin (1867-1937), directeur de l'école, puis à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Jean-Pierre Laurens[2] En 1923, il entame la rédaction d'un catalogue de ses œuvres dans lequel il inscrira avec tous les renseignements techniques et ses œuvres durant 60 ans. Il prépare ces années la les concours au professorat de dessin.

Professeur agrégé de dessin en , son camarade Louis Dideron (1901-1980), qui deviendra membre de l'Académie des beaux-arts, sculpte son buste. Étienne Blandin se marie à l'été 1926 avec Gabrielle Larère (1908-2009)[3]. Il enseigne d'abord à Gap en octobre 1926, puis à Évreux (1927-1929) avant d'être nommé dans un collège de Saint-Servan[4] le . Il y compte notamment Geoffroy Dauvergne (1922-1977), et Michel Laclotte (1929-2021), futur directeur du musée du Louvre, parmi ses élèves[5].

Entre 1927 et 1931, il peint 68 huiles sur toile, treize étant consacrées à la montagne, dont les Grandes Cimes. Pendant cette même période, il peint des tableaux d'art sacré : Moïse, Suzanne et les vieillards en 1927, puis Salomé et David vainqueur, en 1928. Il peint ensuite des nature-morte comme un Pichet, toile qu'il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1930.

À partir de 1931, il se documente et étudie les bateaux, leurs structures, leurs gréements et ouvre un nouveau catalogue ayant pour titre Marines, avec plus de 200 portraits de navires dessinés au crayon, puis à la plume. Fin 1932, début 1933, il peint à la gouache des voiliers de différentes époques, s'inscrivant dans le sillage de François Geoffroi Roux (1811-1882). L'amiral Darlan, qui apprécie sa peinture, le fait concourir au titre de peintre de la Marine où il est nommé par décret du . Il participe à la campagne de l'École de pilotage le long des côtes bretonnes en 1934-1935 à bord de l'aviso Ancre, dont il tire trois aquarelles. Sa qualité d'enseignant l'oblige à naviguer que pendant les périodes de vacances scolaires et il sera de toutes les campagnes d'été de l'École navale de 1935 à 1939. Il embarque chaque année sur le contre-torpilleur Chacal, lequel est accompagné par Léopard, sur lequel il fera la campagne de 1939, et Bison

En , il expose une série de toiles maritimes à Brest dont une grande toile, Saint-Malo, cité corsaire[6]. Les ports peints par l'artiste sont en majorité ceux qu'il a visités à bord des contre-torpilleurs annexes de l'École navale dont les destinations étaient le Royaume-Uni, la Belgique, Les Pays-Bas, les pays scandinaves et baltes. À bord, il remplit des carnets de croquis et emporte également des supports en carton mesurant 27 × 22 cm sur lesquels il peint au couteau. Il constitue ainsi un album de voyage qui se termine en Norvège le . Au printemps de 1939, il peint cinq marines de grandes dimensions pour la décoration de la grande salle de l'hôtel Victoria à Saint-Servan.

Réformé en 1926 pour malformation cardiaque, il prend un engagement volontaire en 1939, et obtient en avril 1940 son incorporation dans un groupe d'instruction de l'infanterie à Saint-Brieuc et sera démobilisé en avril 1940 lors de l'armistice. Il reprend son activité artistique et son poste de professeur au collège de Saint-Servan. Il est renouvelé en tant que peintre de la Marine en 1942, comme ses collègues Marin-Marie, Albert Brenet, et Roger Chapelet.

En 1944, malade, il quitte la Bretagne pour Gap, et à la rentrée de 1946 il est nommé au lycée d'Angers. En 1948 il contracte la tuberculose. Soigné à Osseja dans les Pyrénées-Orientales de 1958 à 1949 et rentre à Saint-Servan en convalescence pour deux ans. Il profite de ce temps libre pour réaliser un atlas de tous les pavillons de marines connus du monde entier, dessinés à la plume, colorés à la gouache et légendé à la main soit plus de 1000 planches représentant plus de 3000 pavillons différents. En 1950, il est sollicité par par l'Amicale des Capitaines au Long Cours Cap-horniers pour en illustrer le Livre d'Or, et il est élu membre d'honneur de l'Amicale en 1951 et a participé à la création du musée international du Long-Cours Cap-Hornier[7]..

En 1951, il est nommé à Guingamp, puis de nouveau à Saint-Servan en 1955 ou il enseigne jusqu'à sa retraite en 1963. De 1958 à 1964, il enseigne tous les ans l'histoire de la navigation à l'École d'administration maritime, sise au Port de Solidor à Saint-Servan. De 1951 à 1963 il a une production importante puisqu'il enregistre à son catalogue plus de 1000 entrées. En retraite, il reste très actif pendant encore une vingtaine d'années, réalisant plus de 400 marine, dont plus de 350 à l'huile, les autres au lavis ou à la plume. Sa vue se détériore et il pose ses pinceaux définitivement en 1983. Mais auparavant, en 1980 il aura eu le privilège d'être le seul peintre français à voir son nom figurer de son vivant dans le Dictionary of Sea Painters de Edward H.H. Archibald, Curator of Oils Paintings au National Maritime Museum de Greenwich

En juin 1990, Étienne Blandin participe à l'exposition Peintres de Marines et autres poètes de la mer, à l'École nationale de la marine marchande de Saint-Malo qui sera sa dernière exposition auprès du public. Le public de sa région le connaît surtout au travers de ses portraits de corsaires aux mines patibulaires et caricaturales, reproduites sur de très nombreuses cartes postales vendues à Saint-Malo.

Il meurt le . Ses obsèques ont eu lieu en l'église Sainte-Croix de Saint-Malo (Saint-Servan) et son inhumation au cimetière marin du Rosais, en bordure de l'estuaire de la Rance[8].

Ses fils et petit-fils Patrick et Jérôme Loyer lui consacrent un ouvrage pour l’exposition rétrospective de Saint-Malo en 2019, Étienne Blandin, peintre de la Marine, préfacé par le Contre-amiral Alain Regard, ancien Président de l'Association des Amis du Musée national de la Marine, et d'une postface de Michel Laclotte, ancien directeur du musée du Louvre et qui fut élève du peintre au collège de Saint-Servan. Ouvrage honoré par le Prix Beau Livre 2021 de l'Académie de Marine. Au cours de cette exposition furent présentées plus de 150 œuvres depuis ses dessins de jeunesse jusqu'à ses derniers tableaux.


Œuvres dans les collections publiques



Éditions en carte postale


Une série de 86 dessins a été reproduite en cartes postales, avec le nom, le surnom, la fonction et le navire sur lequel naviguaient les personnages[11].

Personnages

Ses cartes postales de caricatures de corsaires sont connues de Dunkerque[13] à Biarritz[14].

Navires

Expositions



Expositions posthumes



Salons



Publications



Élèves



Hommages


La ville de Saint-Malo a donné son nom à une rue du quartier de Château-Malo.


Notes et références


  1. Dans le quartier de Saint-Servan.
  2. Patrick Blandin, « Étienne Blandin (1903-1991), peintre historien de la Marine », in Société d'Histoire et d'Archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo, séance du , pp. 89-118.
  3. Ses parents avaient fait l'acquisition de la villa des Tilleuls au 5 (aujourd'hui le 7), boulevard Douville à Saint-Servan. Le peintre habita à cette adresse à partir de 1929 et y installa son atelier et son laboratoire photographique (cf. Patrick Blandin, op. cit., p. 95, note 7).
  4. Aujourd'hui quartier de Saint-Malo.
  5. Alain Valtat (préf. René Quillivic, introduction de Mickaël Compagnion), Catalogue Raisonné du Peintre Geoffroy Dauvergne (1922-1977), Sceaux, Lévaña (auto-édition), , 483 p. (OCLC 463998037, BNF 35857851), p.16.
  6. Bulletin de l'AAMM, no 28, 1937.
  7. « L'adieu des capitaines cap-horniers », Chasse-Marée, no 162, .
  8. Patrick Blandin, op. cit.
  9. Patrick Blandin, et Jérôme Loyer, Étienne Blandin, peintre de la Marine, Éditions des Tilleuls, 2019, 392 p. (ISBN 9782956900801)
  10. Patrick Blandin, op. cit., p. 2. Aujourd'hui dans les collections du musée de la ville de Saint-Malo
  11. Patrick Blandin, et Jérôme Loyer, Étienne Blandin, peintre de la Marine, Éditions des Tilleuls, 2019, 392 p.
  12. Terme de marine voulant dire cuisinier sur un navire.
  13. Décorant un restaurant sur le port, dans les années 2000[réf. nécessaire].
  14. L'une placardée sur la porte d'un local du vieux port, dans les mêmes années[réf. nécessaire].
  15. Salon de la Marine 1942, Paris, secrétariat d'État à la Marine, 1942.
  16. Salon de la Marine 1943, secrétariat d'État à la Marine et aux Colonies, Paris, [G. Le Prat], 1943.
  17. Salon de la Marine 1944, Paris, Musée de la marine, 1944.
  18. Salon de la Marine 1945, avec le concours des peintres des Marines Alliées, Paris, Musée de la marine, 1945.

Annexes



Bibliographie



Liens externes





Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии