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Alba D’Urbano (née le (67 ans) à Tivoli) est une artiste italienne résidant en Allemagne depuis 1984. Elle est titulaire, depuis 1995, d’une chaire à l’Académie des Arts Visuels de Leipzig (Hochschule für Grafik und Buchkunst).

Alba D’Urbano
Naissance (67 ans)
Tivoli, Italie
Nationalité Allemande
Pays de résidence Allemagne
Profession
Enseignante, auteure

Biographie


Alba D’Urbano est la deuxième d’une famille de trois enfants, avec comme père, Quirino D’Urbano tailleur de pierre, et comme mère Giuseppa Baldacci. Elle est née un an après la mort de son frère ainé. Afin de se soustraire à l’atmosphère familiale difficile, elle s’isole dans son monde à elle et dessine beaucoup. Après le baccalauréat, elle étudie la philosophie à l'université de Rome « La Sapienza » de 1974 à 1978.

Elle s’engage déjà politiquement au tout début de sa scolarité et poursuit cet engagement à l’université où elle participera entre autres à l’occupation de l’université en 1977. En tant qu’artiste, elle subit l’influence du mouvement de l’avant-garde de l’Italie de l’année 1970 qui est décrit par Klemens Gruber dans son ouvrage Die Zerstreute Avantgarde[1]. Ce mouvement cherchait à provoquer un changement de paradigme dans la relation entre l’art, la politique et la communication de masse. C’est dans ce climat qu’Alba D’Urbano produit des émissions expérimentales pour Radio Gulliver à Tivoli (selon le modèle de Radio Alice à Bologne et Radio Città Futura à Rome) et fonde un groupe féministe.

En 1979, en contradiction avec sa famille, elle commence des études d’art à l’Accademia di Belle Arti de Rome comme élève du Professeur Enzo Brunori. Ce fut une époque de travail en coopération avec d’autres artistes comme le compositeur Alessandro Cipriani[2] avec qui elle réalise des interventions artistiques en lieux publics et des films super-8. En 1984, elle déménage à Berlin-Ouest où elle poursuit ses études d’art plastique à l’Université des Arts (Universität der Künste). En 1989, élève de Wolfgang Ramsbott, elle entreprend un Master en création cinématographique expérimentale.

En 1990, elle obtient une bourse à l’Institut für Neue Medien de Frankfort (l’institut pour les nouveaux médias) sous la direction de Peter Weibel. C’est le moment où elle rencontre son futur, mari Nicolas Reichelt, avec qui elle réalise plusieurs projets multimédias[3]. Après l'obtention d'un poste d’enseignant à l’Université des Arts et du Design d’Offenbach (Hochschule für Gestaltung Offenbach am Main), elle se voit proposer la chaire d’infographie de l’Académie des Arts Visuels de Leipzig (Hochschule für Grafik und Buchkunst)[4] et depuis 1998, elle dirige les cours en Intermédia[5]. Entre 2003 et 2004, elle exerce pour une année scolaire à l’Université libre de Bolzano. Depuis 2000, elle conçoit et réalise dans le cadre de son activité d’enseignante, des expositions nationales et internationales sur des thèmes politiques et sociaux qui intègrent autant les méthodes orientées processus que les méthodes visant à réfléchir sur les médias. En parallèle de son travail personnel d’artiste, Alba d’Urbano collabore depuis 2000 sur des projets avec Tina Bara.


Œuvre


Dans les années 1980, l’intérêt artistique d’Alba D’Urbano se tourne vers la façon de percevoir la réalité qui subit un changement notable, influencée de plus en plus fortement par les médias de masse et la manipulation qu’ils opèrent sur le flot permanent des images virtuelles. Dès lors, la relation entre l’écriture et les nouveaux médias fut au centre de son travail artistique. Le milieu urbain qu’offrait Berlin-Ouest avec son « statut insulaire » et ses moyens de communication parfois fragiles fut le siège de ses premiers travaux vidéo : la série Nur die Augen, tournée à Checkpoint Charlie en 1985[6], et Kreis, der tournée à Ernst-Reuter-Platz en 1987. Pour l’installation vidéo de la série Berlin Kulturstadt Europas, elle tourna son regard sur les moyens de communication locaux pendant qu’elle travaillait en parallèle sur l’appauvrissement de la communication et la perte de l’écriture dans la série de tableaux Prometheus.

Dans les années 1990, Alba D’Urbano se tourne vers la création d’installations vidéo et installations interactives. Elle apporta une impulsion à ce moyen d’expression artistique, au travers d’une construction créative, complexe et expérimentale, consciente des problèmes qui lui sont liés. Par ses projets multimédias qui varient les supports comme L’esposizione impraticabile, 1992, 1996[7], Rosa Binaria, 1993–96[8], Hautnah[9] et Il sarto immortale (1995–98)[10], elle « sensibilise » l’observateur à la problématique des médias de masse sans créer de polémique et en cherchant à préserver la force esthétique de suggestion des différents médias.

Afin de contrecarrer la profusion d’images véhiculées par les médias, elle joue avec l’attente de l’observateur. Elle remplace les images par des chaines de signes illisibles et canalise l’attention de l’observateur sur le processus de génération d’images médiatiques. Elle gagna une renommée internationale plus particulièrement par les projets Hautnah[11] et Il Sarto Immortale[12], dans lesquels elle travaille des images numériques de son propre corps, qu’elle imprima sur de l’étoffe et transforma en vêtements qu’elle présenta dans des défilés de mannequins. Par l’alternance de vêtement et de nudité, elle cherchait à démasquer la commercialisation du corps féminin dans les médias et le marché de la mode. Dans le travail qu’Alba D’Urbano réalise en collaboration avec Tina Bara, qui est inspiré de positions féministes, le corps est présenté comme une matrice dans laquelle s’inscrit l’identité comme une construction culturelle et sociale. Dans ce contexte, pour les deux artistes, il s’agit encore du processus d’attribution de modes de comportements normatifs. Lors d’une série de projets multimédias comme Portraits Alba / Tina Ritratto[13] et Bellissima[14], les artistes se saisiront de matériel biographique. Le dernier thème traité est celui proposé par Tina Bara sur le thème du passé de l’Allemagne de l’Est. Par l’origine de Tina Bara qui est née et a grandi dans l’ex Allemagne de l’Est, les deux artistes se sont confrontées dans quelques travaux au thème du passé de la République démocratique allemande. La série de portraits Siegerehrungen en 2003[15] montre des sportives est-allemandes ; Covergirl et Wespen-Akte (2007 – 2009)[16] traite de ligues de femmes œuvrant pour la paix et dont Tina Bara fut membre.


Expositions personnelles (sélection)



Expositions collectives (sélection)



Travaux dans les collections publiques (sélection)



Prix et bourses



Bibliographie



Notes et références


  1. (de) Klemens Gruber: Die zerstreute Avantgarde. Strategische Kommunikation im Italien der 70er Jahre, Böhlau-Verlag, Wien 2010.
  2. « 404 Error »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  3. comparer http://www.medienkunstnetz.de/werke/esposizione-impraticabile/ et http://on1.zkm.de/zkm/werke/TouchMe
  4. (de) « Mitarbeiter und Mitarbeiterinnen » (consulté le ).
  5. (de) « Klasse für Intermedia » (consulté le ).
  6. (de) « VIDEOGRAPHY » (consulté le ).
  7. (de) « Esposizione »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  8. (de) « Albina Mirella D’Urbano » (consulté le ).
  9. « Couture » (consulté le ).
  10. (de) « Il Sarto Immortale() » (consulté le ).
  11. (de) « Alba D’Urbano »Hautnah« » (consulté le ).
  12. (de) « Alba D'Urbano » (consulté le ).
  13. http://bara.durbano.eu/de/projekte/portrait-albatina-ritratto [lien brisé]
  14. http://bara.durbano.eu/de/projekte/bellissima [lien brisé]
  15. http://bara.durbano.eu/de/projekte/siegerehrungen [lien brisé]
  16. http://bara.durbano.eu/de/projekte/covergirl-hauptprojekt [lien brisé]
  17. Museum für Kunst und Gewerbe Hambourg: Inside Out. Einblicke in Mode

Liens externes



На других языках


[de] Alba D’Urbano

Alba D’Urbano (* 13. April 1955 in Tivoli, Italien) ist eine italienische Künstlerin, die seit 1984 in Deutschland lebt und seit 1995 als Professorin an der Hochschule für Grafik und Buchkunst Leipzig lehrt.
- [fr] Alba D'Urbano



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