Albert Oehlen, né en 1954 à Krefeld en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est un peintre allemand, dont l'œuvre se rattache au courant néo-expressionniste allemand, appelé aussi les « Nouveaux Fauves ».
Cet article est une ébauche concernant un peintre allemand et l’art contemporain.
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Claus Böhmler (d), Sigmar Polke ![]() |
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Adolf Oehlen (d) ![]() |
Fratrie |
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Albert Oehlen (frère de Markus Oehlen) étudie avec Sigmar Polke à Hambourg dans les années 1970 et apparaît sur la scène de l'art contemporain au début des années 1980 au sein d'une génération d'artistes, tels que Martin Kippenberger, Georg Herold ou Werner Büttner, qui se montre particulièrement critique à l'égard de l'idéologie dominante de son époque.
Il réside aujourd'hui dans sa maison et atelier d'artiste à Bühler (Appenzell Rhodes-Extérieures), bâtiment édifié en 2007 par les architectes espagnols Paloma Lasso de la Vega et Iñaki Abalos[1].
Durant les années 1990, il aura pour assistant le peintre allemand Daniel Richter.
Considéré comme un maitre de l'abstraction, artiste conceptuel, il utilise la peinture comme média, et contribue avec son œuvre "au débat sur la mort de la peinture qui resurgit à intervalles réguliers depuis la moitié du XXe siècle"[2].
Si sa réputation "d'artiste pour artistes"[3] et de grand précurseur ne l'empêche pas de son vivant de déjà figurer parmi les neuf artistes allemands, classés dans le top 100 des ventes mondiales[4], son impact auprès du grand public se révèle plus lentement et son art souvent qualifié d'intellectuel, séduit d'abord la jeune garde de l'abstraction allemande. Peintre abstrait inventif, il est décrit comme une figure du post modernisme, ce qu'il admet lui-même, en parlant de ses œuvres ressemblants "à de l'action painting mais qui n'en sont pas"[5] et se regardent selon-lui, d'abord, avec le prisme du mouvement minimaliste.
Son style peut-être qualifié de "pictural, éminemment contemporain, se nourrit de techniques issues de l’industrie publicitaire, de la facture expressionniste, du geste surréaliste et d’images créées par ordinateur"[2]. Lui-même a toujours à moitié sérieusement qualifié son œuvre de "post non figurative". Parmi ses œuvres les plus célèbres, on compte la série Bad Paintings qui comprend un portrait d’Adolf Hitler réalisé en 1986[6].
Sa pratique étendue va de la peinture aux collages, des tableaux réalisés par ordinateurs aux mosaïques de sol, ou encore des tapis aux dessins.
La Ville de Paris en 2009 lui ouvre les portes de son musée d'Art moderne en lui consacrant une exposition qui confronte une quarantaine de ses œuvres des années 1980 à une série de 2008[7]. Cette exposition rend compte du changement de paradigme opéré dans l'œuvre d'Oehlen, abandonnant de plus en plus la couleur au profit du noir et blanc au début du XXIe siècle. En 2009 toujours, les éditions Tashen lui consacrent un ouvrage "Albert Oehlen. Art Edition[8]" tiré à 100 exemplaires.
En 2015, Oehlen est exposé au New museum of Contemporary art à New-york, l'exposition est titrée "Albert Oehlen: Home and Garden".
En 2018, quand l’homme d’affaires français et collectionneur François Pinault lui consacre une rétrospective au Palazzo Grassi à Venise, il commence à attirer l'attention des médias grands publics. Cette exposition événement de 82 œuvres de l'artiste marque une nouvelle étape dans la reconnaissance de son travail.
Dès le début des années 80, Benedikt Tashen, fondateur des éditions Tashen, est l'un de ses premiers collectionneurs.
Le , son œuvre Selbstporträt mit Palette (Self-portrait with Palette) s'est adjugée chez Christie's à Londres pour 2,965,000 £[9].
Le , il établit un nouveau record de ventre, sa toile "Stier miet loch" (1986) s'adjuge chez Christie's Londres pour 3,608,750 £ soit 4,080,038 €. Dans la même vente une autre de ses toiles s'adjuge également au dessus de 3 millions de pound : 3,128,750 £ (3,537,352 €) pour Untitled (1989)[10].
Ce record double le , quand "Self-portrait with empty hand" est adjugé chez Sotheby's Londres 6,237,700 £ soit 7,0262,674 €[11].