Alexandre Charles Paul Protais, dit Paul Alexandre Protais, né à Paris le et mort dans le 9earrondissement de Paris le [1], est un peintre français.
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Alexandre Protais
Alexandre Protais photographié par Ferdinand Mulnier, Paris, Bibliothèque nationale de France.
Élève du peintre d'histoireAugustin Desmoulins, Paul-Alexandre Protais suivit l’armée française durant la Guerre de Crimée sous la direction du général Bosquet, et la Campagne d'Italie (1859) et la Guerre franco-allemande de 1870 sous la direction du général de Ladmirault. Pendant les alertes, il se plaçait au milieu des soldats et fut blessé à trois reprises. Peu de peintres ont été aussi populaires que Protais à son époque.[réf.nécessaire]
Sa belle-sœur, Camille-Ange Protais, était la petite-fille du général Jean-François Christophe (1772-1827), baron d'Empire.
Sa nièce, Virginie Protais, épousa Maurice Hamman, fils d'Édouard Jean Conrad Hamman, peintre (1819-1888). Leur second fils, Joë Hamman, était l'ami de Buffalo Bill et introduisit le western en France.
Protégé de la princesse Mathilde, cousine de l’empereur, il était l’ami intime d’Alexandre Dumas fils et du peintre Ernest Meissonier dont il partageait la passion pour le billard. Il faisait également partie du cercles des proches du peintre et écrivain Eugène Fromentin et de Charles Busson en compagnie duquel il peignit des paysages. Il fut invité aux « vendredis » du comte de Nieuwerkerke, où se trouvaient réunis artistes, hommes d’affaires et hommes politiques, et fut convié à l'élégante « Série de Compiègne », organisée par l’empereur et l’impératrice du 3 au .
À la suite du décès du prince impérial le , tué en Afrique du Sud, l'impératrice commanda trois tableaux au peintre: Une Reconnaissance, Zoulouland, Le Prince impérial met l'épée à la main et Le Prince mort.
Lors du décès du peintre en 1890, l'Impératrice adressa une lettre de condoléance à son frère.
On a dénombré dans la presse et sous la plume des critiques environ 225 œuvres répertoriées de Protais. On connaît un pastel, divers dessins dont beaucoup sur la Guerre de Crimée, cinquante peintures à l'huiles et douze autres œuvres qui ne sont connues que par la gravure. Au Salon de 1863, les deux œuvres qui firent sa gloire, Le Matin avant l’attaque et Le Soir après le combat, entouraient le portrait de l’empereur par Hippolyte Flandrin.Vincent van Gogh a commenté Souvenir de la patrie (Lettre du ).
On peut classer ses tableaux selon différents thèmes[Interprétation personnelle?] : les peintures de batailles (Mort du Colonel de Brancion, Attaque du Mamelon-Vert, Bataille de Solférino, La Défense de Saint-Privat), l’honneur de la patrie (Le Matin avant l’attaque, Le soir après le combat, La Garde du drapeau, La Séparation, Armée de Metz, Le Bataillon carré, Soir de Waterloo, Souvenir de la patrie, Un Renseignement, Le Drapeau et l’armée), les scènes de genres militaires (La Fin de la halte, Les Vainqueurs, Le Retour dans la patrie, À l’aube, En marche, Une Mare, Pendant l’armistice, Lac de Garde, La Fin de l’averse), l’expression individuelle des sentiments (La dernière Pensée, Le soir de Saint-Privat, Morts pour la patrie, Les Vainqueurs de Gravelotte, La dernière Pensée du soldat fatigué, Épisode de la bataille de Coulmiers, Les Vainqueurs) et enfin les scènes de plein air (À l’ombre, La Soupe, Soldats jouant aux quilles).
" Le matin avant l'attaque, Le soir après le combat, Retour de tranchée: ces 3 superbes toiles sont populaires et ont établi la célébrité du peintre militaire' Belina, Salon de 1863.
Dans la grande famille des peintres militaires de son époque, qui compte Ernest Meissonier, Adolphe Yvon, Charles Édouard Armand-Dumaresq, Alphonse de Neuville, et parmi les plus jeunes, Beauquesne, Étienne-Prosper Berne-Bellecour et Édouard Detaille, il est considéré comme un peintre affectif et sentimental[réf.nécessaire]. 'M. Protais n'est pas seulement un peintre de talent, c'est surtout un observateur, un poète' Louis Auvray-1863. C’est cette traduction très personnelle des actes de bravoure et des souffrances dont il avait été le témoin oculaire sur les champs de bataille qui lui valut son succès dans les années 1860-1880.
Louis Auvray, 1863:" Avec M. Protais on est toujours vivement pris au cœur" Jules Richard
Jules Claretie, 1874:'On ne pourra pas écrire, plus tard, sur les campagnes de Crimée ou d'Italie sans consulter les tableaux de Protais' et 'Monsieur Protais semblait s'être donné pour tâche de faire haïr la guerre, mais de faire aimer le soldat'. Cependant, sa notice dans le Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique mentionne qu'il donne « au soldat un aspect un aspect net et séduisant; son débraillé est presque élégant et coquet »[2].
Œuvres
La Garde du drapeau (1876), Bayeux, musée Baron Gérard.Défense de Saint-Privat, mairie de Saint-Privat.
Peintures présentées au Salon
1850: Portrait de M. H.P et Portrait de M. A.P.
1857: Bataille d’Inkermann
1857: Mort du colonel de Brancion
1857: Le Devoir
1859: L’Attaque et la prise du Mamelon Vert et des Ouvrages Blancs
1859: La dernière Pensée du soldat mortellement blessé
1861: Sur la route de Magenta (Campagne d’Italie)
1861: Passage de la Sesia (Campagne d’Italie)
1861: Une Marche le soir (Campagne d’Italie)
1861: Deux Blessés (Campagne d’Italie)
1861: Une Sentinelle (Crimée), souvenir de la patrie
1863: Le Matin avant l’attaque (troisième médaille)
1863: Le Soir après le combat (troisième médaille)
1863: Retour de la tranchée en Crimée
1864: La Fin de la halte
1864: Passage du Mincio, le , Campagne d’Italie
1865: Les Vainqueurs, retour au camp, Crimée (troisième médaille)
1865: Un Enterrement (Crimée)
1866: Soldat blessé ou Soldat mourant
1866: Bivouac
Exposition universelle de 1867 : Le Matin avant l’attaque, Le Soir après le combat, Les Vainqueurs, retour au camp
1867 : Retour de Crimée, en vue de France
1868: La Grand’ halte (hors-concours)
1868: La Prière du soir, à bord (hors-concours)
1869: Une Mare
1869: Percement d’une route (hors-concours)
1870: En Marche
1870: La Nuit de Solferino
1872: La Séparation, armée de Metz
1872: Prisonniers, environs de Metz
1873: Le Repos
1874: Une Alerte
1874: Metz
1875: Gardes françaises et gardes suisses
1875: Une Mare
1876: La Garde du drapeau, Souvenir de l’armée de Metz
1876: Une Étape
1877: Passage de rivière
1877: . Cuirassier
1878 : En réserve
Exposition universelle de 1878: Une étape, La garde du drapeau
1878 : Exposition Goupil: Metz,
1881: Le Drapeau et l’armée
1882: À l’aube
1883: Marche
1884: En reconnaissance
1884: Passage du gué
1885: Sentinelle avancée
1885: Chasseurs à pied
1886: Soir de Waterloo, ou le bataillon carré (1815)
1887: Convoi de blessés
1887: Les Bords de l’Yerres, à Suisnes
1888: Halte (hors-concours)
1888: La Fin de l’averse
Exposition universelle de 1889, exposition centenale: La Séparation (1872)
1890 : Exposition de l’Union Artistique: Le Soir du combat, Matinée aux avant-postes
Exposition universelle de 1900: En marche
Collections publiques
Paris, musée de l’Armée : Le Ravin du carénage et un album de dessins
Paris, ministère de la Défense : Le Drapeau et l’armée
Bayeux, musée Baron Gérard : La Garde du drapeau
Bordeaux, musée Goupil : Souvenir de la patrie, Le Retour dans la patrie, Pendant l’armistice, Lac de Garde, Les Vainqueurs de Gravelotte, Après la capitulation de Metz, La Séparation, Armée de Metz, Le Soir de Saint-Privat, Prisonniers, La Fin de l’averse, Le Retour des vainqueurs (gravures)
Musée des beaux-arts de Carcassonne : Un Renseignement
Chantilly, musée Condé : Le Matin avant l’attaque, Le Soir après le combat
Musée des beaux-arts de Châteaudun : Le Soir de Saint-Privat, Morts pour la patrie
Musée des Augustins de Toulouse : La Fin de la halte
Versailles, musée de l'Histoire de France : La Bataille de Solferino, Mort du colonel de Brancion, Attaque et prise du mamelon vert et des ouvrages blancs
Saint-Privat-la-Montagne, mairie: La Défense de Saint-Privat
Notes et références
Archives de Paris, état-civil numérisé du 9earrondissement de Paris, registre des décès de l'année 1890, acte no228 du 27 janvier (vue 30/31 de la numérisation). L'artiste est mort l'avant-veille, célibataire, à son domicile situé au no69 de la rue de Douai. Paul Alexandre Protais est bien né à Paris en 1825, même si les notices de son temps mentionnent 1826 à la suite d’une erreur commise lors de sa première exposition au Salon de peinture.
Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 7, p. 58.
Annexes
Bibliographie
Eugène Giraud, Les soirées du Louvre - 1869 Caricature de Protais (BNF Gallica).
Carnets du peintre, pendant le siège de Metz (Archives Nationales et Musée de l'Armée).
Cahier de dessins du peintre Protais, Musée de l'Armée.
Comte de La Tour du Pin Chambly, L’armée française à Metz (avec un dessin de M. A Protais), Amyot, 1871.
Jules Claretie, Peintres et Sculpteurs Contemporains, 1873.
Lettre de Vincent van Gogh, .
L’Illustration, journal universel, .
Jules Claretie La Vie à Paris, Havard éditeur, 1881.
Eugène Montrosier, Les Peintres Militaires, Librairie Artistique H. Launette éditeur, 1881.
Edmond About, Le décaméron du salon de peinture pour l’année 1881, Librairie des Bibliophiles.
L’exposition des beaux-arts (salon de 1881), librairie Baschet.
Louis Enault, Paris-Salon 1881, E. Bernard, 1881.
Album artistique et biographique 2e année, Salon de 1882.
A-M de Bélina, Nos peintres dessinés par eux-mêmes, E. Bernard et Cie imprimeurs –éditeurs, 1883.
Album artistique et biographique 4e année, Salon de 1884.
Jules Richard, En campagne 2e série, Paris 1886.
Jules Richard, Le Salon Militaire de 1888, Librairie Alphonse Piaget, 1888.
Arsène Alexandre, Histoire de la Peinture Militaire Française, 1889.
« Alexandre Protais, mort à Paris le », in Le Monde Illustré, .
Catalogue de la vente après décès du peintre Protais, Musée de l'Armée.
Augustin Filon, Le Prince Impérial 1856-1879, souvenirs et documents, Paris Hachette, 1912.
François Robichon, La Peinture Militaire Française de 1871 à 1914, 1998.
François Robichon, L’armée française vue par les peintres 1870-1914, Herscher/Ministère de la Défense, 2000.
Barbara Wright, Correspondance d'Eugène Fromentin, CNRS-Editions et Universitas, 1995.
Dick de Lonlay, La défense de Saint-Privat par le maréchal Canrobert (), Paris, Garnier Frères, 1890.
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