Elle a a vécu en Chine et au Viêt Nam[5]. Professeure à l'École des beaux-arts de l'Indochine, elle a contribué à y relancer l'art de la laque.
Biographie
Alix Hava est née à Marseille et étudie la musique et le dessin au Conservatoire de Toulouse[6]. Elle est très douée dans les deux matières. Elle choisit finalement de faire son métier dans le dessin et part à Paris.
Elle y est élève du peintre Maurice Denis, qu'elle assiste dans la décoration de la coupole du théâtre des Champs-Élysées (à Paris). En 1920, elle épouse le professeur de lettres Paul de Fautereau-Vassel et l'accompagne à Shanghai, puis à Hanoï[7]. En 1925-1926, elle enseigne le dessin au lycée français de Hanoï[8].
Le couple revient en France, où il vit de 1926 à 1928, et a un fils.
Elle se sépare ensuite de son mari et repart avec son enfant en Indochine, chargée d'une mission par le Gouvernement français, en rapport avec la préparation de l'Exposition coloniale internationale de 1931. En 1931, elle épouse le lieutenant-colonel[9] Georges Aymé[10][nb 1], futur second du général Eugène Mordant, commandant de l'armée française en Indochine, et frère aîné de l'écrivain Marcel Aymé[8],[10]. Elle voyage et peint au Laos, où elle devient proche de la famille du roi Sisavang Vong, pour lequel elle réalise de grandes peintures murales au palais royal de Luang Prabang[11]. Elle devient professeur à l'École des beaux-arts de l'Indochine, où elle contribua au réveil de l'intérêt pour la laque, aux côtés de Joseph Inguimberty à partir de 1934[12].
En plus de la laque[13], elle est aussi très intéressée par d'autres techniques artistiques d'Asie telles que la peinture sur soie[14] mais également l'encre noire, la tempera, l'aquarelle, l'eau-forte ainsi que le fusain[15].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle réalise notamment le chemin de croix en laque de la chapelle du couvent Notre-Dame-de-Fidélité à Douvres-la-Délivrande[16], classé à titre d'objet aux monuments historiques en 2010[17].
Alix Aymé est morte en 1989.
Une exposition de ses œuvres se tient en 2012 à Baltimore à l'université Johns-Hopkins. Elle y est décrite comme «une participante influente à la promotion du modernisme parisien durant l'entre-deux-guerres[18].» Cette exposition présente son développement artistique sur presque quatre décennies, depuis ses premières œuvres influencées par Maurice Denis jusqu'à son adoption d'éléments asiatiques et modernistes dans ses paysages de maturité. Le catalogue de l'exposition[19] souligne l'influence de Paul Gauguin et des nabis sur son œuvre, ainsi que ses talents de «fine coloriste»[20].
Elle a entretenu une correspondance avec son maître Maurice Denis, qui est conservée au centre de documentation du musée Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye.
Publications
«Sur la Laque», L'Illustration, 1949[sourceinsuffisante].
Collections publiques
France
Douvres-la-Délivrande, chapelle du couvent Notre-Dame-de-Fidélité: Chemin de croix, 1945, laque.
«Surnommé «Nimbus» par son état-major, Mordant ne s'entendait guère avec Decoux. Le gouverneur le garde en Indochine et désigne à son poste le général Aymé, chef de la division du Tonkin. Personnalité brillante et impulsive, Aymé était d'ailleurs le principal collaborateur de Mordant à la tête de la résistance.»[10]
Corinne De Menonville, Alix Aymé: une artiste peintre en Indochine, 1920-1945, Paris, Somogy Editions d'Art, , 119p. (ISBN978-2-7572-0484-9, lire en ligne).
Cf. 19thcenturypaintings avec la reproduction d'une peinture d'Alix Aymé (Étude de fleurs).
Caroline Legrand, «Alix Aymé, une femme artiste au Vietnam», La Gazette Drouot, , reproduction de l'œuvre La Baie d'Along (en ligne).
(en) Alix Aymé. Fletcher/Copenhaver Fine Art. Consulté le .
Plus tard devenu général.
Philippe Héduy, Histoire de l'Indochine: la perle de l'Empire (1624-1954), Volume 1, A. Michel, 1998, p.?(ISBN2226099654).
Michel Lécureur, Marcel Aymé: un honnête homme, 1997. Un ancien d'Indochine, M.Chenivesse, a confié au sujet de celle-ci: «Alors que j'étais reçu au palais royal de Louang-Prabang, mon attention […] fut attirée par les grandes fresques sur la vie laotienne d'Alix de Fautereau. Je connus là-bas cette artiste —à la ville MmeAlix Aymé— qui était l'épouse du général commandant […] et donc belle-sœur de l'écrivain Marcel Aymé. MmeAymé fut professeur à l'école des beaux-arts d'Hanoï, où elle a largement contribué à relancer la laque. Je devais la revoir plus tard à Rouen, où elle présentait une exposition de ses […]»
Alix Aymé, Mon jardin à Hanoï, 1939, laque sur bois, sur le site auction.fr.
Figuration féminine, Alix Aymé (1894-1989), avec reproduction de plusieurs œuvres dont Souvenir d'Indochine (1930), L'Annonciation, Portrait d'une femme assise dans une robe rouge et blanche sur figurationfeminine.blogspot.com.
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