art.wikisort.org - Artiste

Search / Calendar

Antoine Ponthus-Cinier, est un peintre français né à Lyon le et décédé le . Il est considéré comme l’un des chefs de file lyonnais du mouvement néo-classique et adopte un style arcadien. Ses œuvres couvrent tous les sites de la région lyonnaise. Il revendique l’héritage de la peinture vétudiste du XVIIIe siècle représentée à l’époque par Giovanni Antonio Canaletto en cherchant à apporter une atmosphère plus romantique.

Antoine Claude Ponthus-Cinier
Les étroits, Lyon
Naissance

Lyon
Décès
(à 72 ans)
Lyon
Nom de naissance
Ponthus-Cinier
Nationalité
Française
Activité
Peintre, graveur
Formation
École des beaux-arts de Paris
Maître
Paul Delaroche
Lieu de travail
Lyon
Mouvement
Néo-classique
Influencé par
Gaspard Van Wittel, Lucas Carlevarjis, Giovanni Antonio Canaletto, Pierre Thuillier
Distinctions
Second prix au concours du dessin d’esquisse peinte de 1840 et second prix de Rome de 1841 pour le paysage historique
Œuvres principales
La Samaritaine, Adam et Ève chassés du Paradis Terrestre, Saint-Benoit dans le lieu même de sa première retraite à deux milles de Subiaco, La fuite en Egypte

Inscrit en 1829 à l’École des Beaux-Arts de Lyon où il ne semble pas être entré, il devient par la suite l’élève de Paul Delaroche à Paris. Il devient un peintre renommé en 1841 en obtenant le Second grand prix de Rome pour le paysage historique avec Adam et Eve chassés du Paradis Terrestre. Il passe deux années en Italie entre 1842 et 1844 et séjourna à Florence, Rome, Gênes et Naples. Ce voyage en Italie influencera fortement ses productions artistiques[1]. À son retour, il effectue un long périple en Dauphiné, dans la Dombes, en Provence, les Alpes, la Savoie et les Pyrénées puis finit par se fixer à Lyon et y demeure jusqu’à sa mort. Il devient membre de la Société des aquafortistes de Paris où ses gravures rencontrent un franc succès. Il expose des paysages historiques et paysages simples à Lyon entre 1837 et 1885, à Paris entre 1841 et 1867, à Rouen en 1869 et à Dijon en 1881. Ces œuvres exposés sont des peintures, des encres de Chine gouachées, des aquarelles et quelques eaux-fortes. Il légua par testament à la ville de Lyon 50 lavis, ses cahiers de raisons en trois volumes, des dessins[2] et une rente de 1 000 francs destinée à la distribution d’un prix qui porte son nom (concours annuel de « Paysage au point de vue décoratif ») décerné par l’École des Beaux-Arts de Lyon Son atelier fut vendu à Lyon en mars 1885. Le musée des beaux-arts de Lyon, de Chalon-sur-Saône, Besançon, Brou et Chambéry possèdent ses œuvres.


Biographie



Famille


Antoine Ponthus-Cinier naît à Lyon le 29 aout 1812 rue Saint-Jean dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père, Jean Joseph Ponthus Cinier, fut secrétaire de l’Administration municipale avant de devenir greffier à la Cour royale de Lyon. On ne peut établir avec certitude si celui-ci était le fils de Pierre-Ponthus Cinier, marchand-fabricant, et neveu de Jean-Joseph Cinier, sieur de la Feuillade, et de Jean-Louis Cinier, directeur des Diligences de la ville de Lyon. Sa mère est Antoinette Novet (née vers 1778, fille de François Novet, exécuté en 1794 après le siège de Lyon). Le frère du peintre, Jean-Claude (né le ) est dessinateur de fabrique lors de sa conscription militaire en 1820. On le retrouve en 1844 comme associé avec la fabrique tararienne de peluche pour chapeaux (JB.E. et P. Martin, à Paris, rue Rambeau).


Formation


Antoine s’inscrit en 1829 à l'École des Beaux-Arts de Lyon mais selon Marius Audin et Eugène Vial, il n’y rentre pas[3]. Il devient l’élève de Paul Delaroche à l’École des Beaux-Arts de Paris avant de voyager deux ans en Italie de 1842 à 1844. Ce voyage sera le clou de sa formation artistique.


Œuvres



Genres et thèmes dans la peinture de Ponthus-Cinier



Antoine, peintre de paysage

Sa formation à Paris et son parcours artistique ont fait d’Antoine un peintre de paysage, genre créé en Italie au XVIIIe siècle. Avant qu’il ne voyage en Italie, les œuvres auxquelles il accorde le plus d’importance sont des compositions de paysages historiques tirés de thèmes bibliques (Adam et Ève chassés du Paradis Terrestre). À partir de son voyage en Italie, il essaye d’adapter son inspiration à de purs paysages mêlant le Romantisme français et le réalisme illusionniste italien de son temps. Ce qu'affectionne Antoine, c’est l’alliance des rochers qui architecturent avec l’eau en nappe ou en mare qui l’adoucit tandis que la végétation l’anime et que le ciel l’éclaire. La réminiscence des paysages italiens lui plait dans cette combinaison d’où les traces de l’homme, canaux, routes, ponts, et l’homme lui-même témoignent du présence directe. Les critiques d’art de son siècle tels Jouve regrettent cette répétition d’un paysage jugé trop parfait en donnant une appréciation de la technique d’Antoine : « Nous ne contesterons point à M. Ponthus-Cinier des qualités rares et distinguées, une touche fine et suave, un coloris qui a du charme et de la vérité l’art d’éclairer une toile. Mais cet air frappant de famille qu’on trouve entre tous ses paysages n’est-il pas une défectuosité de son talent ? Voyez la nature… n’est-elle pas infiniment variée dans tous ces aspects[4] ? »


Dessins

L’œuvre graphique d’Antoine est assez féconde avec un album contenant des études et croquis à la plume de ses tableaux et une cinquantaine de lavis conservé aujourd’hui au musée des beaux-arts de Lyon.


Types de dessins

L'œuvre graphique d’Antoine se divise en plusieurs types, il utilise notamment le dessin pour faire des paysages d'après ce qu’il observe. Il remporta en 1840 le second grand prix de dessins au concours d’esquisse peinte avec La Samaritaine. Lors de son séjour en Italie, il se constitua ainsi une collection de dessins qui lui sert plus tard comme sources et modèles pour ses œuvres ultérieures. On répertorie un nombre assez important de paysages romains, principalement des vues de paysages historiques réalisées entre 1842 et 1844, réalisé à l’encre de Chine gouachées ou avec des aquarelles. On peut distinguer les « études » pour le travail d’observation d’un paysage particulier des lavis pouvant constituer l’état final d’une œuvre.


Les eaux-fortes

Antoine utilise le procédé de l’eau-forte pour obtenir ses gravures en tailles douces. Membre de la Société des aquafortistes de Paris de 1862 à 1867, plusieurs de ses eaux-fortes sont éditées par Alfred Cadart et montrent qu’il eut un lien avec l’école de Barbizon. Une série de vingt-cinq de ses eaux-fortes sera éditée en 1887 par Pierre Duperray.


Œuvres principales



Œuvres dans les collections publiques

Musée Vivant Denon, Chalon-sur-Saône :


Envois au Salon de Lyon

Salon de Lyon de 1839-1840


Salon de Lyon en 1841-1842


Salon de Lyon de 1842-1843


Salon de Lyon de 1844-1845


Salon de Lyon de 1846-1847


Salon de Lyon de 1847-1848


Salon de Lyon de 1848-1849


Salon de Lyon de 1849-1850


Salon de Lyon de 1850-1851


Salon de Lyon de 1854-1855


Salon de Lyon de 1855-1856


Salon de Lyon de 1858


Salon de Lyon de 1858-1859


Salon de Lyon de 1860


Salon de Lyon de 1861


Salon de Lyon de 1862


Salon de Lyon de 1863


Salon de Lyon de 1864


Salon de Lyon de 1865


Salon de Lyon de 1866


Salon de Lyon de 1867


Salon de Lyon de 1868


Salon de Lyon de 1869


Salon de Lyon de 1870


Salon de Lyon de 1872


Salon de Lyon de 1874


Salon de Lyon de 1875


Salon de Lyon de 1876


Salon de Lyon de 1877


Salon de Lyon de 1878


Salon de Lyon de 1879


Salon de Lyon de 1880


Salon de Lyon de 1881


Salon de Lyon de 1882


Salon de Lyon de 1883


Salon de Lyon de 1884


Salon de Lyon de 1885

Notes et références


  1. Il y réalisera notamment beaucoup de dessins comprenant des antiquités romaines qui lui serviront de modèles pour les années suivantes
  2. Le musée des beaux-arts de Lyon reçoit en 1885 plus de 50 lavis, un album contenant des études et croquis réalisés à la plume de ses tableaux ainsi que ses 3 livres de raisons contenant aussi des dessins.
  3. Vial E. et Audin M., Dictionnaire des artistes et ouvriers d’arts du Lyonnais, tome 2, Paris, 1918
  4. Critique écrite par Jouve A. en 1849 dans le journal Le Courrier de Lyon du 5 février 1845

Bibliographie



Sources



Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :




Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии